Près de 150 personnes, principalement des migrant.e.s ont été interpellé.e.s hier matin lors d’une intervention policière en vue de l’expulsion de plusieurs squats (4 au total) dans le quartier d’Exarchia. Un énorme dispositif avait été mis en place (bus de CRS, voltigeurs, jeeps, police antiterroriste, la plupart des rues fermées). La majorité des personnes arrêtées ont été envoyées à Petrou Ralli où se trouve le bureau de l’immigration et un centre de détention (selon les chiffres de la police 10 auraient été par la suite envoyés en centre de détention en vue d’une expulsion). Continuer la lecture de « Athènes (Grèce) : Expulsions à Exarchia »
Un mois d’août à Tenerife
En ce mois d’août dans les Canaries espagnoles, l’île de Tenerife est bien entendu pleine à craquer de touristes. Fière de compter la plus forte concentration d’hôtels 5 étoiles en Europe à Adeje, dans le sud de l’île, Tenerife abrite aussi un centre de rétention (CIE, Centro de Internamiento de Extranjeros). Il est situé loin des regards, à Hoya Fría, en banlieue de Santa Cruz. D’un côté il y a ces masses d’étrangers munis des bons papiers et d’un portefeuille bien garni qui viennent polluer le parc naturel au pied du volcan pour tenter d’oublier leur servitude volontaire, d’un autre il y a des étrangers d’un autre style.
Ceux-là, bien moins nombreux et de loin, sont enfermés de long mois entre des murs barbelés, tabassés et humiliés parce que trop pauvres et dépourvus du petit papier nécessaire pour franchir les frontières de la riche Europe. Les uns ont pris le risque de se voir refuser un bagage trop volumineux à l’aéroport, les autres de sombrer avec leurs frêles embarcations. Les uns s’en vont mourir à petit feu de cancers de la peau sur le sable noir, les autres crèvent directement en Mer Méditerranée (2.300 en 2018 et 3.100 en 2017, bilans officiels) devant une frontière militarisée en fuyant guerres et misère. Continuer la lecture de « Un mois d’août à Tenerife »
Florence (Italie) : Condamnations pour l’opération Panico (MAJ)
En attendant de plus amples informations, nous publions quelques unes des condamnations pour les 28 compagnon.nes accusé.e.s dans le cadre de l’opération Panico.
Aucun acquittement.
- Ghespe 9 ans
- Giova 9 ans, 10 mois et 15 jours
- Paska 9 ans et 10 mois
Pour tous.tes les autres, les peines vont d’un mois à six ans.
Feu aux prisons et aux tribunaux
Liberi tutti e libere tutte
Considérations techniques sur les condamnations
En substance, beaucoup de choses sont restées inchangées par rapport aux requêtes du proc, certaines peines sont même devenues plus sévères.
Quelques différences/considérations substantielles à première vue :
La qualification de « tentative de meurtre » pour les faits du nouvel an n’a pas été retenue, mais elle a été réduite à des « blessures très graves » ; cependant, cela n’a pas déterminé une grande différence dans la peine par rapport aux réquisitions. Cependant, l’engin [déposé devant la librairie] a été défini comme « potentiellement mortel ». Giova, Ghespe et Paska ont été condamnés pour les faits du nouvel an, tandis qu’un autre accusé a été acquitté de ce chef d’inculpation.
L’accusation « d’association de malfaiteurs » est passée, mais 6 (des 15) « associés » ont été acquittés. Deux compagnonnes ont été déclarées comme « cheffes » de l’association, tandis que l’accusation pour Giova d’être devenu le nouveau « chef », après l’arrestation des deux, lors de la première vague de mesures préventives, n’a pas été retenue. Continuer la lecture de « Florence (Italie) : Condamnations pour l’opération Panico (MAJ) »
Italie : Arrestation et tentative d’expulsion du compagnon Divine Umoru (MAJ)
Le 15 juillet 2019, des compagnon.nes ont appris l’arrestation en vue de l’expulsion vers le Nigéria, de Divine Umoru. Le lundi 15 juillet vers 13 heures, la police s’est rendue chez Divine pour l’emmener au commissariat, où il a été informé d’un décret inattendu d’expulsion ad personam, signé directement par le ministre Matteo Salvini. Malgré le fait que le compagnon vivait en Italie depuis vingt ans et qu’il avait tous les papiers nécessaires pour séjourner en Italie, le juge a validé la mesure d’expulsion par une audience directe, en s’appuyant sur différentes inculpations, dont une avec finalité de terrorisme pour laquelle Divine avait été acquitté il y a des années.
Il a ensuite bénéficié, à la demande de l’avocat, d’une heure pour prendre des vêtements et un téléphone, qui lui a été saisi, puis il l’ont fait monter dans une voiture qui s’est dirigée vers l’aéroport de Milan Malpensa, où une soixantaine de personnes se sont rendues dans l’après-midi (mardi 16 juillet), et où à 19h10, un avion d’Air Italy, à destination de Lagos (Nigeria), devait partir avec Divine à bord.
Les personnes solidaires présentes se sont déplacés en petits groupes à l’intérieur de l’aéroport avec des banderoles et des mégaphones, toujours suivies évidemment d’un nombre important de flics, pour informer les personnes sur place de ce qui était entrain de se produire et bloquant certaines portes d’embarquement. Continuer la lecture de « Italie : Arrestation et tentative d’expulsion du compagnon Divine Umoru (MAJ) »
Vers la fin du procès Panico
La semaine d’audiences finales du procès de panico s’est terminée aujourd’hui. La dernière partie du procès s’est déroulée les lundi 15 et mardi 16 jusqu’à la mi-journée ; l’accusation s’est occupée de la dernière tranche des retranscriptions des experts sur les interceptions environnementales et téléphoniques ; la défense a soulevé quelques objections quand à l’ingérence de l’expert de l’accusation dans les activités de l’expert judiciaire (à savoir l’interception principale avec laquelle ils accusaient Paska a d’abord été transcrite d’une manière différente de celle de l’expert judiciaire, puis corrigée après pression de l’accusation pour la remettre en conformité avec « l’original »). Puis un témoin de la défense a été entendu en ce qui concerne Ghespe qui avait le pied cassé dans la période autour du nouvel an.
Mardi après-midi, a eu lieu le réquisitoire des procureurs et des parties civiles, et ceux-ci sont suffisamment inutiles pour être commentées, ils ont donné le pire d’eux-mêmes. Les réquisitions contre les 28 accusés ont été plutôt élevées, comme prévu. Les charges retenues contre chacun des 28 accusés sont restées les mêmes qu’à la fin de l’enquête.
Pour les 4 accusés pour les événements du nouvel an : 10 ans pour Ghespe et Nicola (ce dernier, prenant pour un rassemblement à [devant la prison de] Sollicciano en août, en plus du 416 [association criminelle]), 10 ans et demi pour Paska (également inclus dans l’association depuis novembre 2016), 11 ans pour Giova (qui devient en outre accusé d’être le chef organisateur principal de l’association depuis janvier 2017).
Pour les deux autres « cheffes » de l’association, définie de façon grotesque, les peines demandées sont de 6 et 4 ans.
Pour 8 autres accusés de faire partie de l’association, les peines demandées sont de 2 à 3 ans, pour deux autres, de 4 à 7 ans.
Pour les 13 accusés restants, pour diverses raisons spécifiques en dehors de l’association, les peines demandées vont de 15 jours de prison à un an et demi. Au total, les procureurs ont demandé 86 années de prison.
En ce qui concerne les parties civiles, Vece [l’artificer-flic] a demandé la somme « réaliste » de 2 millions d’euros ; le syndicat de police Siulp a demandé 100.000 euros, Bargello [la librairie] et Casapound 10 mille chacun. Parmi les parties civiles il y avait aussi le Ministère de l’Intérieur, de la Défense et un passant lors du cortège du 25 avril, mais, en ce qui nous concerne, nous ne nous rappelons pas ce qu’ils ont demandé.
Mercredi et jeudi ont été consacrés aux plaidoiries des trois avocats de la défense et, dans un dernier temps, jeudi un des procureurs a été entendu à nouveau pour un commentaire vain.
Il a été confirmé que le lundi 22 sera le dernier acte de la première instance du procès. L’audience commence à 9h30, il y aura les contre arguments de la défense. Ensuite, les juges se retireront dans la salle du conseil et rendront leur jugement à un moment donné de la journée.
Giova, Ghespe et Paska seront présents dans la salle d’audience ce jour-là, comme ils l’ont été lors de ces dernières audiences, et ils apprécient la présence de leurs compagnons dans la salle d’audience. Notre pensée principale va vers eux, toujours enfermés à résidence avec toutes les restrictions. FORZA !
Depuis panicoanarchico.noblogs.org
Florence (Italie) : Requêtes des procs pour l’opération Panico
Le 16 juillet 2019, les procureurs Focardi et Giunti ont présenté leurs demandes de condamnation pour les 39 accusés du procès de l’opération « Panico » contre les anarchistes florentins. Le procès est le résultat de l’union de plusieurs procédures pénales, dont celle relative à l’opération « Panico » du 31 janvier 2017 (qui comportait trois assignations à résidence, quelques restrictions et perquisitions avec l’accusation principale d' »association criminelle ») et l’opération répressive du 3 août 2017, qui comprenait huit arrestations, perquisitions et évictions du squat La Riottosa, à Florence, avec l’accusation (pour les huit anarchistes arrêtés) d’avoir perpétré une attaque explosive contre la librairie « Il Bargello » (Florence, 1er janvier 2017), un espace lié aux fascistes et au parti fasciste Casapound, au cours de laquelle il a été gravement blessé un artificier-flic qui a perdu une partie d’une main et un œil, et une attaque incendiaire contre un commissariat du quartier Rovezzano (Florence, 21 avril 2016).
Les peines les plus lourdes ont été demandées pour les anarchistes accusés de l’action du 1er janvier 2017. Il a été requis 11 ans Giovanni, 10 ans et 6 mois à Paska, 10 ans à Salvatore (Ghespe) et toujours 10 ans à Nicola. Les trois premiers compagnons sont assignés à résidence depuis juin 2019. Parmi les différentes inculpations ils sont accusés de « tentative de meurtre », « fabrication et port d’explosifs » et « dégradations ».
En outre, des condamnations ont été demandées pour d’autres actions et d’innombrables autres événements qui se sont produits à Florence jusqu’en 2017. Les demandes de condamnation portent sur 35 personnes et vont de 15 jours à 7 ans. Les chefs d’accusation sont « dégradation », « violence », « résistance et menace sur un agent public », « blessure », « imbrattamento [peinture ou tags] », « fabrication et port d’explosifs », « possession de dispositifs pyrotechniques » et « refus de fournir des renseignements personnels ».
La sentence est prévue pour le 22 juillet, mais pourrait être reportée d’une semaine environ.
Solidarité avec les anarchistes enquêtés et accusés pour l’opération « Panico » et avec tous les anarchistes emprisonnés.
Depuis insuscettibilediravvedimento.noblogs.org
Florence (Italie) : Dernières audiences du procès de l’opération « Panico »
Les audiences du 15 au 18 juillet 2019 sont confirmées, mais en l’absence d’un des juges, la sentence, prévue pour le 22 juillet, pourrait être reportée, à priori d’une semaine maximum.
Il a été demandé à Giova, Paska et Ghespe de se rendre aux audiences par leurs propres moyens, donc sans escorte. Il a également été demandé pour Paska, le transfert temporaire de son assignation à résidence, dans une maison près de Florence.
En ce qui concerne la présence au tribunal, Paska devrait donc être présent à toutes les audiences. Giova et Ghespe ne viendront certainement pas à l’audience du 15, mais pour les suivantes, ils n’ont pas encore décidé.
Nous rappelons que les audiences seront les :
15 juillet – Dépôt de la digos sur la dernière partie des interceptions environnementales.
16 juillet – Réquisitions du procureur et parties civiles.
17 et 18 juillet – Plaidoiries de la défense.
22 ( ?) Juillet – Lecture de la sentence.
Toutes débuterons à 9h00, dans la salle 28 (sous-sol) du palais de justice de Novoli (Florence).
Note : Au cours du mois de juin 2019, les trois anarchistes incarcérés, Paska, Giovanni et Salvatore (Ghespe) ont été transférés des prisons de Viterbe et Sollicciano (Florence) et assignés à résidence.
Depuis panicoanarchico.noblogs.org
Continuer la lecture de « Florence (Italie) : Dernières audiences du procès de l’opération « Panico » »
Opération Renata (Italie) : Une lettre de Stecco depuis la prison de Tolmezzo
Chers compagnons et compagnonnes,
Est venu le moment de dire quelque chose sur ce qui s’est passé en février.
Un peu plus de deux mois se sont écoulés depuis notre arrestation dans le cadre de l’opération Renata, et je peux dire que je suis serein et fort, sûr comme jamais que la lutte continue malgré les coups portés par l’État.
Mon arrestation à Turin, près de Corso Giulio, s’est déroulée dans le calme vers 17 heures. Alors que je quittais le compagnon avec qui je me trouvais, j’ai remarqué le typique policier en civil devant moi à l’arrêt de tram, quelques secondes plus tard je me suis retrouvé encerclé. Je peux dire que tout s’est déroulé avec beaucoup de tranquillité, et je dois dire avec une « gentillesse » ennuyeuse, par opposition à la façon dont mes compagnons et compagnonnes ont été traités dans le Trentin. Continuer la lecture de « Opération Renata (Italie) : Une lettre de Stecco depuis la prison de Tolmezzo »
Grèce : Attaque incendiaire contre le magasin d’un membre d’Aube Doré
Le magasin de Tryfon Bougas, à Kallithéa, dans la banlieue d’Athène s’est embrasé début mai, suite à une attaque au molotov.
Tryfon Bougas, qui se présente comme un « collectionneur d’œuvres d’art » est en fait un fasciste bien connu. Ancien homme d’affaires du monde de la nuit, il fut aussi propriétaire d’une société de sécurité, et propose des services de « protection » aux « retraités sans défense » qui craignent d’aller retirer leur retraite.
Son magasin à Kallithea déclaré en tant que plateforme d’achat de voitures d’occasion et de pièces détachées reprend aussi aussi montres, bijoux, livres, or et Rolex.
Membre actif d’Aube Dorée (à droite sur la photo, avec Michaloliakos, le leader du groupe). Il a été élu conseiller municipal à Palaio Faliro (près d’Athènes) pour la première fois en 1994 et a également exercé les fonctions d’adjoint au maire. En 2015, il est élu conseiller municipal.
En 2019, il se présente comme candidat à la mairie de Kallithea, avec le soutien d’Aube Dorée.
résumé depuis athens.indymedia.org/post/1597572/
Belgique : ouverture d’un nouveau centre fermé pour femmes
Le 7 mai, à Holsbeek (près de Louvain), deux ministres du gouvernement actuel ouvriront officiellement un centre fermé (CRA) réservé aux femmes. Le nouveau lager [lieu d’enfermement, ndt], qui pourra accueillir jusqu’à 50 personnes, est un ancien hôtel situé à la périphérie de la ville flamande. De 2013 à 2015, la structure a déjà été utilisée pour accueillir les demandeurs d’asile en attente d’un retour « volontaire ».
Actuellement, les femmes qui seront transférées dans le nouveau centre sont toutes détenues dans une aile du centre fermé de Bruges. Quant aux couples, ils seront tous envoyés au centre 127 bis à Steenokerzeel près de Bruxelles. La procédure veut que les femmes et les hommes qui partagent les mêmes lieux de détention soient strictement séparés et ne partagent aucun espace, y compris les cours intérieures.
La construction du centre fermé réservé aux femmes a été projetée en 2017 par l’ancien secrétaire d’Etat à l’émigration Theo Francken, membre du parti flamand de droite et xénophobe N-VA, qui a quitté le gouvernement il y a quelques mois car il était contre la ratification par le Premier ministre du traité de Marrakech* sur l’immigration. Parmi les différentes mesures xénophobes annoncées par le ministre, il y a également la construction de 3 nouveaux centres fermés d’ici 2021 (Holsbeek en fait partie). Continuer la lecture de « Belgique : ouverture d’un nouveau centre fermé pour femmes »
Italie : De nouvelles attaques contre la Lega (MAJ)
À Gênes, le 27 avril, la permanence de la Lega rue Macaggi, a été attaquée dans la matinée. La porte d’entrée ainsi que la façade de l’édifice au premier étage ont été repeintes. La plaque funéraire d’Ugo Venturini*, a été endommagée après une manifestation organisée le 4, pour l’anniversaire de sa mort, le pare-brise arrière de la voiture d’un des manifestants (côté facho) a également volé en éclat.
Le 25 Avril, à Rome dans le quartier de Prati, le local de la Lega rue Alessandro Farnese, a été attaqué à coup de Molotov (qui n’a pas explosé à cause de la pluie).
À Averse et Casoria, (en Campanie, dans le sud de l’Italie), les permanences éléctorales, de la Lega ont également été détériorées, les jours suivants le 25 Avril (1).
À Spoleto (dans la province de Pérouse), début mai, des inconnus ont fracassé la vitrine de la Lega. C’est la troisième fois que ça arrive en deux ans. [https://roundrobin.info/2019/05/spoleto-lega-spaccata/]
À Fagnano Olona (Lombardie), le 1er mars, le siège de la Lega a eu ses vitrines cassées, un extincteur ouvert, à l’intérieur, un message à été fini « la pacchia è finita ».
À Modène, (Émilie-Romagne, dans le Nord de l’Italie), les flics qui protègent les lieux pour la venue de Salvini, ont été accueillis à coup de jet de pierres.
Continuer la lecture de « Italie : De nouvelles attaques contre la Lega (MAJ) »
Bergame (Italie) : Le local de la lega vandalisé
Nous apprenons par les médias du régime qu’à Bergame, dans la nuit du 23 avril, le siège du candidat à la mairie Giacomo Stucchi a été attaqué. Sur le trottoir, un tag a été laissé « meurt Salvini ».
L’inauguration du siège du candidat au poste de maire, prévue pour le lendemain, était prévue pour la présence de Salvini.
depuis roundrobin.info
* Une personne a été arrêtée et perquisitionnée par la Digos à la suite de l’attaque.
** La même nuit la vitrine du local d’un autre candidat de la Lega [le parti d’extrême droite la Ligue anciennement Ligue du nord], Luigi Pecorelli, à Fino Mornasco (Como) dans la même région (en Lombardie) a été détruite à coups de pioche.
Exarchia (Athènes, Grèce) : Expulsions, arrestations et affrontements
Le 19 février, le squat Arachovis 44 à Exarchia a été expulsé.
Le 11 avril, une armée de flics évacue les squats Azadi et New Babylon.
Le 18 avril, une autre opération a eu lieu pour évacuer le squat Clandestina et Cyclope.
Environ 120 personnes ont été incarcérés.
En réponse à ces expulsions le bâtiment Gini de Polytechnique, a été occupé.
Le 11 avril, un policier anti-émeute a été blessé suite à l’attaque d’une trentaine de personnes à coup de des jets de molotovs, pierres et autres projectiles. Quelques heures plus tard, le politicien conservateur Costas Bakoyiannis en tête pour les prochaines élections municipales à Athènes a été chahuté lors d’un rassemblement qu’il organisait contre l’insécurité dans le quartier d’Exharchia.
Le 19 avril, un rassemblement a eu lieu devant le centre de détention de Petrou Ralli (Athènes). Une cinquantaine de personnes se sont rassemblés à l’extérieur du bâtiment. Des échanges avec les personnes incarcérés ont pu avoir lieu via un mégaphone concernants sur les conditions de vie à l’intérieur de Petrou Ralli ainsi que sur les déportations qui ont eu lieu récemment. Des tags ont été laissé sur place ainsi que des tracts sur les voitures et aux bus qui passaient. Après l’intervention, les rues avoisinantes ont été recouvertes d’affiches.
Le 20 avril, une voiture de police stationnée sur l’avenue Patision, a été attaquée à coup de molotov, des affrontements ont eu lieu. Un peu plus tard, vers trois heures du matin, un groupe de personnes a lancé des pierres et des molotov sur des policiers qui se trouvaient à Exarchia, les affrontements ont duré jusqu’à quatre heures du matin.
Infos trouvés sur athens.indymedia.org
& reformulés depuis leur presse
Florence, opération Panico : mises à jour audience du 18/04 et (énième) nouveau calendrier
Aujourd’hui, [l’audience] a débuté avec la première embrouille : les retranscriptions des experts des interceptions environnementales, qui n’étaient pas complètes (à savoir qu’il manquaient certaines de celles demandées par le proc parce qu’ils se sont trompés en faisant les photocopies demandées) avaient été déposées la semaine dernière, en particulier celle qui est considérée par l’accusation comme la plus « incriminante » pour Paska. Au lieu de « Je leur ai mis une grosse bombe dans la bouche à casapound », l’expert a cependant entendu et transcrit « il est venu pour mettre une grosse bombe etc… ». L’accusation a dû avoir du ressentiment, puisqu’elle a insisté pour que l’expert réécoute le fichier audio et utilise l’aide d’un studio d’enregistrement pour « nettoyer » le bruit. Après ces pressions, l’expert a finalement réécrit cette interception avec l’interprétation de l’accusation, mais il l’a déposée hier à 17h00, et il n’a pas été possible pour la défense de retirer une copie avant ce matin.
La défense a donc demandé un report parce qu’il était impossible de procéder au contre-interrogatoire de l’expert. Le juge a dit quelque chose comme « il n’y a pas le temps », sans répondre formellement à la demande et a commencé l’audience.
Monti, l’expert en question, a fait sa déposition ; à la demande du juge, le fameux fichier audio a été entendu. On n’entendait pas grand-chose, des voix impossibles à distinguer se superposaient, à la fois dans le fichier audio d’origine et presque pire dans le fichier audio « propre ». Il a été écouté à plusieurs reprises. À ce moment-là, Monti a décrit les passages cités plus haut, et quand il a dit sa conclusion, à savoir ce qu’il pensait qui devrait être corrigé parce qu’il avait effectivement dit « j’ai mis une grosse bombe », se sont élevés un applaudissement sarcastique et des voix moins sarcastiques de la salle l’audience, après quoi le juge a fait évacuer les compagnons présent dans la salle, qui ont ensuite été interpellés par les digos dans la zone fumeurs, tandis que les crs qui attendaient un peu plus loin sont entrés dans la salle d’audience. Continuer la lecture de « Florence, opération Panico : mises à jour audience du 18/04 et (énième) nouveau calendrier »
Y’a pas que les gendarmes qui protègent le site de l’Andra de Bure….
En feuilletant les pages des amis de l’Andra de l’Est Républicain, on apprend le 18 mars dernier que l’entreprise chargée de protéger le site du Centre Meuse Haute-Marne de l’Andra à Bure 7 jours/7 et 24 heures/24 n’est autre que Main Sécurité – ONET, une boîte déjà bien connue pour sa collaboration en matière d’enfermement et d’expulsion de migrants.
Cette information, sortie à l’occasion d’une courte grève lancée par le syndicat FO sur fond de revendications salariales, pourrait certainement intéresser celles et ceux qui ont à cœur de lutter contre ce monde d’exploitation et de prisons, d’attaquer cette société nucléarisée et ses divers collaborateurs, à savoir un syndicat déjà bien célèbre de flics et de matons, mais aussi une boîte de sécurité qui, en plus d’être impliquée dans la machine à expulser, possède des locaux et des véhicules disséminés partout sur le territoire…
*****
NdAtt. : en consultant le site du groupe Onet ainsi que Wikipedia, on découvre que le lien entre Onet et nucléaire ne se limite pas à la sécurité. L’entreprise intervient sur des sites nucléaires aussi pour assurer des services de maintenance et de « décontamination » , « Onet Technologies propose des solutions globales pour l’assainissement et le démantèlement dans les milieux à risques ainsi que le traitement des déchets issus de ces opérations. » et « Onet Technologies rachète Bradtec Decon Technologies, expert en décontamination, et se place sur le marché du nucléaire civile indien au travers d’une joint-venture avec la société PCI Ltd située à New Delhi. Comex Nucléaire, filiale d’Onet Technologies, s’associe à Mitsubishi Heavy Industries Ltd pour créer Comia, une société spécialisée dans le domaine de l’ingénierie et des services nucléaires. »
Pour trouver Onet près de chez vous :
https://fr.groupeonet.com/Nos-implantations2 (bien entendu, il vaut mieux utiliser Tor) Continuer la lecture de « Y’a pas que les gendarmes qui protègent le site de l’Andra de Bure…. »
Italie : Appel pour le rassemblement à Florence le 20 avril – 16 heures
SANS-RÊLACHE POUR L’ANARCHIE
À Florence le 9 mars aura lieu le jugement d’un procès qui voit inculpé.e.s 28 compagnon.nes accusés d’association de malfaiteurs et de différentes attaques anonymes dans des locaux fascistes. Trois de ces compagnons, Paska, Giova et Ghespe, se trouvent depuis un moment en prison, et en plus d’autres accusations, ils sont inculpés pour transport, fabrication et détention de matériel explosif et tentative d’homicide, pour la blessure d’un artificier qui bricolât sans aucune précaution un engin situé devant un lieu fasciste la nuit du 31 décembre 2016. La prison ne leur a pas épargné les provocations et violences, en réponse à une attitude conflictuelle qu’ils ont tenu.
À Trente et Turin deux opérations répressives ont conduit à l’expulsion de l’Asilo Occupato et à 12 arrestations pour chercher à éradiquer les luttes que ces derniers portent en avant. Après les arrestations et l’expulsion, nous sommes descendus dans la rue pour répondre à la répression et prendre de force des espaces d’expression de propre notre rage. Ces derniers jours également, Scripta Manent, procès qui met sous enquête plus de vingt ans d’histoire de l’anarchisme est en train de se conclure avec de dures demandes de condamnation. Dans tous les cas, les intimidations continuent ainsi que la répression vis-à-vis de qui apporte et exprime sa solidarité aux pratiques et individualités anarchistes en procès et en prison.
Les rêves et les pratiques, les possibilités et les réalités anarchistes sont l’habituel bâton dans les roues. L’état en Italie, come ailleurs, cherche à détruite qui continue à faire obstacle à ses projets pour préparer le terrain à un ultérieur tournant autoritaire. Nous vivons une époque où un nombre toujours plus croissant de personnes vivent des expériences oppressives quotidiennes, dans ses formes racistes, patriarcales, et totalitaires, avec le chantage de la prison, risquant d’être enfermé.e.s dans un Centre de Rétention ou déporté.e.s, de mourir au travail, durant un TSO* ou une rafle, de ne pas trouver les moyens de se séparer d’une relation violente, de vivre des genres et sexualités hors de la norme dans des conditions de marginalité, et plus encore. Selon les logiques de l’état pour maintenir l’ordre et veiller à la continuelle restructuration de l’appareil techno-industriel et coercitif à large échelle, il est nécessaire, entre autres choses, d’enterrer sous des années de prison, qui se bat depuis toujours contre les responsables de tout cela. Continuer la lecture de « Italie : Appel pour le rassemblement à Florence le 20 avril – 16 heures »
Ce qu’ils ne vous disent pas. Liberté pour Tommy
Dans la matinée du mercredi 10 avril, a eu lieu le procès contre Tommy, l’un de nos compagnons qui a tenté de résister à une arrestation policière sous la maison d’un fasciste (qui, les jours précédents, avait fait preuve de quelques lâches provocations) vendredi 5 avril dans l’après-midi. Devant un tribunal militarisé, un groupe de compagnons a exprimé sa solidarité en réaffirmant qu’il est juste d’attaquer la police et les fascistes. Pendant le rassemblement, quelques journalistes ont essayé de rendre hommage à leur travail d’infâmes (bien protégé par la police) et quelques insultes ont volé, surtout pour la célèbre journaliste de « La Provincia » Francesca Morandi, se confirmant comme l’avant-garde des pennivendoli* de notre régime.
Au bout d’une heure environ, la sentence a été prononcée : un an, huit mois et dix jours d’emprisonnement pour Tommy pour des accusations de résistance, dommages aggravés, blessures, menaces et outrage. Dans les prochaines heures, nous verrons si la demande de libération sera accordée, s’il purgera sa peine à domicile ou s’il restera en prison.
Après la sentence, quelques réfractaires de l’autorité ont marché dans les rues du marché, en tractant et en allant trouver le bien-aimé maire Galimberti devant son siège électoral avec une douce musique de protestation. Nous nous sommes également arrêtés à l’endroit où Tommy a été arrêté, réitérant notre complicité avec le compagnon et notre haine pour les fascistes, sans oublier quelques petits cadeaux sur la porte d’entrée de la merde fasciste (un lieu qui s’est magiquement transformé en bar pour la presse locale).
En remerciant tous les amis, compagnons et compagnonnes qui ont apporté leur précieuse solidarité à Tommy, il ne reste plus qu’à réitérer : « …contre les flics et les fascistes, plus de vitres cassées ! Renversons ce monde..Tommy libre ! Tous et toutes libres ! ».
* Pennivendoli : écrivains-vendus, personne qui se met au service de qui lui procurera le plus d’avantages économiques et autres.
Mise à jour :
le juge a rejeté la demande de libération de Tommy.
Pour lui écrire :
Tommaso Fontana C.C. Ca del Ferro Via Palosca 2, 26100 Cremona
Tommy libre ! Liberté pour tous !
Depuis csakavarna.norg
Montpellier : Flics ou fafs c’est la même merde
Cacatov !
Vendredi 6 avril au soir, la soirée au bar « Le Montpe’l » dans la bonne ville de Montpellier, devait se dérouler joyeusement. La salle avait été réservée à l’avance, et des jeunes gens bien comme il faut entendaient y tenir leur réunion à l’abri des regards, au sous-sol de l’établissement. Cette réunion n’était d’ailleurs pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agissait de celle de Génération Identitaire. Mais voilà que vers 20h, un groupe d’une quinzaine de perturbateurs déboule. Ni une ni deux, les convives qui entendaient rire aux blagues racistes et sexistes pleurent à cause des bombes lacrymogènes, tandis que des cacatovs volent dans les airs. Des cacatovs, vous savez ?, ces sacs remplis de merde que les forces de l’ordre reçoivent dans la gueule depuis quelques mois tous les samedis. Alexandre, le gérant du bar, parle aussi d’un trou fait dans le mur avec une batte de baseball. Toujours est-il que ce merdeux qui entendait s’enrichir avec les idées d’extrême-droite en est maintenant pour ses frais. L’ennemi a des noms et des adresses, il est même possible de lui rendre visite… chacun à sa manière.
depuis https://nantes.indymedia.org
Rome : Dommages contre le mouvement pro-vie
Par une nuit sombre et orageuse, marchant le long de Viale Manzoni, une poignée de clous et un tube de colle protégés par un parapluie décidèrent de faire des dégâts et se glissèrent dans le verrou d’un siège du mouvement pro-vie.
Les dégâts furent légers mais la joie était grande et ils pensaient ‘ils aimeraient le faire de nouveau.
Contre la famille, l’Etat et l’Eglise.
Nous décidons de notre corps.
Rome, le 4 novembre 2019
depuis https://roundrobin.info
Vérone : Attaque contre un local de Forza Nuova
On apprend des médias locaux que, dans la nuit du 6 avril à Vérone, des inconnus ont endommagé les fenêtres du local de Forza Nuova (la « Maison des Patriotes ») à coup de masses.
depuis roundrobin.info
En Allemagne, c’est la voiture personnelle d’un flic membre d’un parti fasciste qui a pris feu la nuit du 27 mars.
Ci-dessous un extrait du communiqué suite à l’action.
« Sebastian Pöhls est élu à l’assemblée de l’arrondissement de Treptkow-Köpenick [dans le sud-est de Berlin; NdAtt.] depuis février 2018 et est aussi membre du comité exécutif de l’AfD pour cet arrondissement. Tout étant fonctionnaire de la police à l’immigration, il a milité à l’AfD pendant des années. Il a régulièrement participé à des événements et à des activités électorales et ne cache pas ses penchants racistes. Pöhls est un admirateur du politicien Bernd Höcke, de l’AfD, et soutient le courant volk-nationaliste au sein de l’AfD. Il a aussi participé à un rassemblement des sympathisants de ce courant, le 14 avril 2018, au Wartenberger Hof. Ils sympathise ouvertement pour les identitaires et récemment a participé à des nombreuses reprises aux marches racistes « Zukunft Heimat » à Cottbus.
Du coup, nous sommes allé.e.s faire visite à Pöhls dans son quartier résidentiel, prétendu tranquille, et nous avons foutu le feu à son Audi, juste devant sa porte. »
En guerre constante contre les ennemis de la liberté !
[traduit par attaque.noblogs, depuis mpalothia.net]
Florence, opération Panico : mises à jour audience du 04 avril et nouveau calendrier
Paska et une douzaine de compagnons étaient présents à l’audience. Au début, Paska a fait une brève déclaration pour l’informer qu’il reçoit ses courriers en photocopie alors qu’il n’est pas soumis à la censure par les autorités judiciaires. Pour cette raison, étant donné la persistance d’une surveillance accrue et ennuyeuse, l’importance de lui écrire est renouvelée afin de lui montrer notre solidarité et notre hostilité à leur égard. Les digos ont ensuite fait leurs dépositions sur l’attribution de l’identité des personnes entrain de communiquer lors de certaines interceptions environnementales.
Puis ce fut au tour des experts nommés par le tribunal. Le médecin légiste a essentiellement soutenu que l’artificier n’a pas subi de blessures potentiellement mortelles et n’a jamais été en danger de mort. L’expert de l’accusation, bien qu’il ait insisté sur le fait que si les éclats de l’appareil avaient touché d’autres endroits, ils auraient pu avoir des conséquences mortelles, a convenu que le danger de mort n’existait pas. L’expert de la défense a approuvé les déclarations du tribunal et, avec l’acquisition des données radiologiques, a confirmé la distance entre les éclats et les parties vitales et la non létalité absolue de l’appareil. La conclusion sensiblement partagée est donc que, puisqu’il n’y avait pas de danger de mort, il est possible de parler au maximum de blessures très graves. Continuer la lecture de « Florence, opération Panico : mises à jour audience du 04 avril et nouveau calendrier »
Italie : Un après-midi agité à Crémone
Samedi après-midi, un compagnon de Crémone a été arrêté par trois voitures de police et deux digos devant la maison d’un fasciste. Au cours des derniers jours, ce dernier avait fait l’objet quelques provocations.
Les flics ont essayé d’embarquer le compagnon et il a été jeté à terre alors qu’il refusait d’entrer dans l’une des voitures de police. S’en est suivi une altercation, lors de laquelle une vitre d’une voiture des merdes en uniforme a volé en éclats. Les flics ont également utilisé le spray au poivre contre une personne qui avait déjà été menottée. [Le compagnon] emmené, un rassemblement de solidarité s’est formé devant le commissariat de Crémone, afin de ne pas laisser seule la personne arrêtée.
Le soir, par l’intermédiaire de l’avocat, nous avons appris que pour notre compagnon l’arrestation pour résistance, dommages, blessures, port d’objets susceptibles de blesser et menaces avait été confirmé. Le soir, une salutation chaleureuse aux prisonniers de Crémone a brisé la monotonie de ce lieu de torture, en espérant que la personne arrêtée ait entendu de l’intérieur.
Aujourd’hui, samedi, notre compagnon est passé en comparution immédiate. Devant le tribunal, un rassemblement de solidarité a réaffirmé qu’il est juste de s’opposer aux fascistes et à la police. Le juge a ordonné une nouvelle audience pour le mercredi 10 avril. Ce sera une autre occasion d’apporter un peu de solidarité à Tommy qui restera en prison au moins jusqu’à la prochaine audience.
Rester outré à regarder indigné les horreurs de la petite brute* [du ministère] de l’intérieur Salvini, dans la continuité du flic manqué Minniti, les morts en Méditerranée, le fonctionnement des lagers de l’Etat appelées CPR [CRA], les congrès nazis des guignols de Vérone (1) et la haine raciale de certains à Torre Maura (2) n’a pas de sens pour nous. C’est pourquoi toute notre solidarité et notre complicité vont à Tommy. Notre cœur est avec toi.
Nous savons que les temps sont durs pour qui veut tenter de renverser ce monde, mais notre passion pour la liberté est plus forte que toute autorité.
Plus de vitres des voitures de police brisées !
Tommy libre ! Tutte libere !
des anarchistes
depuis https://csakavarna.org
(1) Récemment à Vérone, les 29/30 mars, a eu lieu la 13ème édition du Congrès mondial des familles, qui réunissait toute la clique réactionnaire anti-avortemment & en faveur de la défense de « la famille naturelle », avec le soutien du ministre de l’intérieur Matteo Salvini. La ville de Vérone avait déjà fait parler d’elle, se déclarant officiellement «Ville pro-vie», s’engageant notamment à financer des associations pro-vie et de soutien à la parentalité.
(2) Lors d’un rassemblement contre la venue de familles roms dans le quartier de Torre Maura (au sud-est de Rome), les manifestants ont accueillit les nouveaux habitants aux cris de “Italia, fascismo, rivoluzione” et par le salut romain. Afin de les empêcher de s’installer dans un centre d’accueil, une voiture des responsables du centre a été brûlée, sous les cris et insultes racistes, des poubelles ont été renversées et brûlés pour créer des barricades et les sandwiches qui leur étaient destinés ont été piétinés et détruits.
* « Bullo » en italien : personnage ridicule et brutal
Si ce n’est pas maintenant, alors quand ?
Il est vraiment désolant de voir comment l’histoire se répète.
Lorsque les conditions de vie deviennent plus précaires, lorsqu’il devient difficile de payer le loyer et de finir le mois revient le besoin de trouver un bouc émissaire à portée de main. Et immanquablement reviennent sur le devant de la scène les trompettes racistes et nationalistes, promptes à offrir un programme politique aux rancoeurs et aux préjugés.
Ce qui est en train de se passer en Italie (et ailleurs) est inquiétant. Il suffit de quelques épisodes pour s’en rendre compte. En décembre de l’an dernier* à Opera (région de Milan), les tentes d’un camp de nomades sont incendiées en plein jour par un groupe de léguistes [membres de la Lega Nord] et de fascistes. L’expédition punitive, annoncée par avance au conseil municipal rencontre un certain consensus dans la population locale. Les carabiniers et la police se contentent de regarder. Depuis deux mois par ici, on ne compte plus les attaques incendiaires contre les magasins arabes et contre les camps de nomades. A Livourne, deux enfants roms meurent suite à un lancé de molotovs : l’action est revendiquée par un groupe fasciste qui fait référence au nettoyage ethnique. A Siène, un camp nomade est assiégé par certains habitants avec des élus léguistes à leur tête : au cours du meeting, bien applaudi, les chambres à gaz sont évoquées. La même scène se répète à Pavie. A Ponte Mammolo (Rome), a lieu une autre attaque incendiaire contre un camp nomade.
Partout, ces actions squadristes [du nom des ratonnades mussoliniennes] sont précédées et accompagnées de campagnes politiques et médiatiques menées principalement par la Lega Nord et des fascistes (Alleanza Nazionale, Forza Nuova et Fiamma Tricolore). Le centre-gauche les suit sur leur propre terrain (comme le démontrent bien les bulldozers de Cofferati à Bologne et l’arrêté dégueulasse à Florence contre les laveurs de vitres aux feux rouges).
S’il suffisait d’un peu de logique…
Ils doublent les crédits militaires, ils gaspillent des milliards d’euros en travaux qui ne sont utiles qu’aux industriels, on élève l’âge de la retraite des travailleurs tandis que les salaires et les indemnités des politiciens atteignent des chiffres indécents… mais le problème ce seraient les «privilèges des Rom». Trop difficile de regarder en face les ennemis réels, trop risqué de s’en prendre aux capitalistes et à leurs protecteurs politiques : il est bien plus commode de s’acharner contre les pauvres et les exclus. La pauvreté et l’exclusion poussent rarement à vivre comme des saints alors qu’un dirigeant industriel n’a certes pas besoin de pointer un couteau pour vous voler du fric.
Les Rom et les Sinti sont parmi les rares peuples au monde à ne pas avoir de banques, d’armées et d’Etats : c’est pour cela qu’ils ont toujours été persécutés et pas persécuteurs, colonisés et pas colonisateurs, victimes et pas responsables des guerres. Ceux qui ne disent rien contre la guerre (conduite aussi au nom du peuple italien), ceux qui ne disent rien contre le pouvoir des banques traitent ensuite de criminels… les «tziganes». Il est arrivé la même chose dans les années Trente et on sait comment ça a fini.
Demain, Fiamma Tricolore a lancé une manifestation devant la mairie de Rovereto contre les «privilèges» des Siniti et des Rom. La Lega demande une poigne de fer contre les «tziganes». Ces parades publiques, si elles ne sont pas contrées avec détermination, ont déjà mené ailleurs à la violence squadriste. Voulons-nous encore attendre ?
Antiracistes de Rovereto et Trento
[Traduction de l’Italien dans le journal Cette Semaine n°94]
*Le texte a été écrit en 2007 et est fâcheusement toujours d’actualité, les réseaux sociaux aidant https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/ce-que-l-on-sait-des-violences-contre-les-roms-declenchees-par-une-rumeur-sur-les-reseaux-sociaux_3252117.html
Florence, opération Panico : mises à jour audiences et nouveau calendrier
ciao, quelques brèves mises à jour des dernières audiences :
12 février : l’examen des faits spécifiques du Nouvel An a commencé. Les textes* de l’accusation (digos) et de la défense (digos et artificier) sur la reconstruction des faits ont été consignés.
14 février : audience sur l’ADN. Les experts de l’accusation et de la défense (généticiens) ont fait leur déclarations. Si vous souhaitez un résumé détaillé de cette audience, contactez le mail panico [panico2 @ inventati.org]
21 février : audience sur l’association de malfaiteurs, textes de l’accusation (digos). La nouveauté, concernant le dossier d’enquête, c’est l’insistance sur les liens entre les Florentins et les personnes arrêtées de Turin et du Trentin.
28 février : l’un des détenus n’a pas renoncé à être au tribunal. Au début de l’audience, nous avons appris qu’il était malade et ne pouvait pas venir. Cependant, le juge a décidé d’attendre la réponse de la prison quant à sa présence. Enfin, il a été signalé que le détenu avait une gastro-entérite et ne viendrait donc pas ; l’audience à ce moment là a sauté.
Ils ont en tous cas retouché le planning des audiences :
7 mars -> Fin des textes d’accusation (digos sur l’association), interrogatoire des accusés par le proc. Commence la défense.
12 mars -> Journée des experts de la défense par rapport aux événements du Nouvel An. Nouvelle déclaration de la généticienne de la police, il a été annoncé qu’elle avait refait les analyses qui avaient été mises en doute par notre généticien, sans pour autant en évoquer les résultats.
13 mars -> saute
14 mars -> Si les retranscriptions des écoutes téléphoniques environnementales sont déposées, ils parlerons de celles-ci, sinon l’audience saute.
4 avril -> plaidoiries des parties civiles et de l’accusation
11 et 12 avril -> plaidoiries de la défense
18 avril -> JUGEMENT.
Les présences dans la salle d’audience des autres prisonniers ne sont toujours pas connues. Paska et Ghespe ne participeront probablement pas.
Solidarité avec les compagnons arrêtés et inculpés pour l’opération « Renata » dans le Trentin, pour les prisonniers/inculpés de l’opération « scintilla » à Turin, ceux de Scripta Manent et tous ceux qui ne baissent pas la tête en ces temps de répression étatique .
repris de panicoanarchico.noblogs.org
* Testi : témoignages et expertises, ndt
Varese (Italie) : Attaque contre la Lega
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 1 heure, des inconnus ont cassé la vitrine du local de Lega via Dante avec un extincteur. Ils sont entrés, ont volé un drapeau, écrit « La pacchia è finita » et ont vidé deux extincteurs. à l’intérieur du local.
repris de roundrobin.info
Opération Panico – Lettre de Paska
[La présente lettre a été écrit par Paska le 11/11, et censurée plusieurs fois, les compagnon.nes ont pu la faire tourner seulement il y a peu. Paska a arrêté sa grève de la faim le 24/11 et se trouve toujours actuellement à la prison de la Spezia]
« Je confirme ce qui a été dit, mais je veux un médecin adéquat pour ce qui m’est arrivé. Quand je suis sorti de la cellule, il est vrai que j’ai poussé l’agent qui était présent à l’étage. Puis je suis descendu à l’entrée et j’ai poussé l’autre agent qui m’attendait et faisait partie de l’escorte. Je déclare cependant que peu de temps après, j’ai été attaqué par plus de dix officiers, avec des gifles et des coups de poing ; ils m’ont jeté à terre et j’ai reçu des coups de poing et des gifles, des coups de pied dans la tête, dans le dos, sur le ventre, sur les jambes gauche et droite et sur la main gauche. Et quand je me suis levé, j’ai eu des gifles jusqu’à ce qu’ils me menottent. Pendant le temps où j’ai été battu, j’ai été offensé et fortement menacé ».
Compte tenu de ce qui se dégage des faits, et en particulier des certificats de santé OÙ IL N’APPARAÎT RIEN DE CE QU’À DECLARE LE DETENU, en tenant compte de la gravité de l’épisode, le collège applique la sanction de 15 jours d’exclusion des activités collectives.
C’est ce que j’ai déclaré au conseil de discipline qui s’est tenu le vendredi 9 novembre à la suite des incidents survenus en prison avant le procès du 8/11.
Mais il serait bon et approprié de raconter tout ce qui s’est passé depuis un mois et demi. Le 2 octobre au matin, je quitte la prison de Teramo pour Lecce et arrive vers 16 heures en prison. Le temps de la paperasserie, je peux prendre une douche rapidement et c’est déjà l’heure de fermeture. Le lendemain, en attendant d’aller en procès, je demande à aller en promenade, mais la réponse est non, car « tu es en isolement ». La raison ne s’expliquera que deux heures plus tard. Peu de temps après, je vais au procès et au retour, ils ne me font pas entrer dans la section pour récupérer mes affaires, car les gardes l’ont déjà fait. Je reste écroué et je dois préparer les sacs à dos pour l’avion si je veux aller en procès à Florence. De cette manière, lorsque les compagnonnes et compagnons seront là l’après-midi pour faire un rassemblement sous la prison de Lecce, je m’envolerai déjà pour Gênes. Continuer la lecture de « Opération Panico – Lettre de Paska »
Grenoble, France : Rituel de la contestation ou vandalisme !
Ce lundi 21 janvier, sous une lune à faire hurler les loups et danser les sorcières, la façade de la maison diocésaine à été saccagée. Par deux fois car à notre arrivée la porte d’entrée venait déjà d’être attaquée ainsi que son mur repeind.
Sur 4 lundi consécutifs à compter du 14 janvier, alliance VITTA organise en ses murs des soirées de formation à la « bio-éthique ». Derrière ce langage mystificateur se cache une bien moins reluisante réalité : celle d’un nid de réactionnaires venu.es échanger contre l’avortement, l’homosexualité, l’euthanasie, pour la famille durable et autres fariboles religieuses.
A ce qu’il paraît, CGT, NPA et PCF concoctent des rassemblements citoyens pour s’indigner à leur manière.
A ce qu’il paraît les flics protègent les culs-bénits à coup de tonfa et lacrymos.
A ce qu’il paraît quelques encagoulé.es isolé.es tentent timidement l’échauffourée.
A ce qu’il paraît ce cirque va recommencer, recommencer et recommencer. … S’afficher dans de belles formes lors des rituels des chrétiens intégristes devient un rituel de la contestation gauchiste.
Très peu pour nous car nous chions sur les tracts, drapeaux, mégaphones et appareils photos omniprésent dans les manifestations, nous préférons sortir tard la nuit pour écouter la poésie des pieds de biche et des marteaux.
Contre dieux, ses apôtres et ses brebis.
Contre le patriarcat, la famille comme bonheur suprême et le genre.
Des iconoclastes volontiers vandal.es !
Publié sur indymedia grenoble
Fascisme, anarchisme, guerre
Voyons un peu, aussi brièvement et explicitement que possible, le sens du mot « fascisme ». C’est l’expression brutale ce violente de l’autorité, imposée sans discussion permise. C’est ainsi qu’il est compris couramment. Mais à mon avis, tous les autoritaires, c’est-à-dire tous les partisans de l’autorité, en en détenant une parcelle, sont des fascistes, plus ou moins déguisés, mais tout aussi dangereux pour la liberté. la vraie, saine et humaine, sinon plus que les « purs ».
Bon nombre de « démocrates de la base » se récrieraient en lisant ces lignes et diraient, eux aussi, que « j’y vais un peu fort », eux qui se croient sincèrement, ardemment « anti-fascistes ». Et pourtant, combien de faits sont là pour le prouver. Les démocraties, c’est-à-dire les formes doucereuses du fascisme, en promettant beaucoup : liberté intégrale, bien-être, pain, bonheur et jouissance sur toute ta ligne, et incapables de réaliser ces promesses qui ne peuvent être que du bluff électoral, préparent le lit du fascisme violent, en sont les plus précieux auxiliaires. L’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, etc., nous en fournissent de tragiques et édifiants exemples. Et l’URSS aussi, avec son fascisme de différente étiquette, mais autant, peut-être encore davantage féroce et sanguinaire que l’autre, et d’autant plus dangereux qu’il ose toujours se parer d’une vague et pâle teinte révolutionnaire. Et, aujourd’hui, l’Espagne continue la série. Les expériences tragiques du passé n’auront donc servi de rien, sinon de répandre du sang, des deuils, des ruines, sans aucun profit pour les événements présents et futurs ?
Oui, l’Espagne que des camarades nous présentaient, voilà une longue et douloureuse année, comme le foyer de la révolution libératrice d’où avait jailli l’étincelle libertaire embrasant l’humanité enfin régénérée et affranchie de toute autorité, de tout dogme, de toute injustice, supprimant les classes sociales, richesse et paupérisme, et assurant liberté, bien-être et bonheur à tous les êtres humains. Las ! que ces belles et bonnes choses semblent loin aujourd’hui. Oui, l’Espagne de maintenant est divisée effectivement en deux camps, opposés momentanément par des questions de boutique, se disputant à qui nous dévorera. L’un, ennemi franc et déclaré ; l’autre, « frère ennemi », hypocrite en plus. Ces deux camps sont (et je n’apprends rien à personne) : le fascisme blanc représenté par Franco, ses souteneurs Hitler. Mussolini et tant d’autres en France et ailleurs, et le fascisme rouge, défendu par Staline et ses séides.
Que deviennent les anarchistes dans cette salade ? En se battant aujourd’hui contre l’un, ils « travaillent » pour l’autre. Les faits sont là, dans leur brutale et émouvante crudité, et tous les discours et articles de journaux savamment échafaudés pour essayer de prouver le contraire, ne tiennent pas debout et ne peuvent être pris au sérieux que par des naïfs ou des ignorants.
Bon appétit, léguistes*!
Le passé frappe aux portes du présent. Le plus souvent, il a le rictus du totalitarisme, et parfois plus rarement le sourire de la révolte. Il y a un siècle, en février 1916 à Chicago, le cuisinier Jean Crones (faux nom derrière lequel se cachait l’anarchiste italien Nestor Dondoglio) empoisonna avec de l’arsenic la soupe préparée pour un banquet privé réservé aux notables et à la classe dirigeante de l’Illinois. Plus d’une centaine d’illustres invités ont agonisé pendant des heures, sauvés seulement de manière fortuite (en raison de l’augmentation du nombre de convives, la soupe avait été rallongée par le personnel de cuisine peu de temps avant d’être servie, diminuant l’efficacité du poison). Comme il le révéla lui-même dans ses lettres envoyées à la presse, le cuisinier subversif avait saisi au vol l’occasion de faire place nette des parasites qui infestent l’humanité. Pour les politiciens, les industriels, les banquiers, les évêques… cela devait être le dernier repas.
Ce ne fut malheureusement pas le cas, mais à ce qu’il semble, le cuisinier anarchiste de Biella a trouvé en Vénétie un involontaire émule moderne. Vendredi dernier, le 18 janvier, à la vingt-sixième Foire du Radicchio** organisée dans le village au curieux nom de Zero Branco, une cinquantaine de militants de la Lega ont eu la bonne idée de faire table séparée, entièrement pour eux. De retour à la maison après la joyeuse soirée, ils ont tous été forcés de passer – littéralement – une nuit de merde. De fortes douleurs abdominales les ont flanqué sur la cuvette des toilettes. Parmi eux, se trouvait le président de la province de Trévise.
Personne d’autre parmi les centaines de personnes accourues ce soir-là pour déguster le risotto au radicchio et aux saucisses, ou le ragoût, n’ayant éprouvé de gêne, le soupçon court que quelqu’un a assaisonné les plats destinés aux léguistes – non, pas avec de l’arsenic – avec du laxatif. Bien sûr, les dirigeants du local Pro Loco, organisateur de l’événement, démentent catégoriquement qu’un de leurs cuisiniers ou serveurs ait pu matériellement envoyer chier les militants d’un parti qui se vante d’exprimer le « ventre » du pays.
Nous avons tendance à être d’accord avec eux. Ce fut sans aucun doute la main invisible de Nestor Dondoglio ! Pour lui, immigré clandestin, la pensée que ces assassins racistes en chemises vertes/bleues puissent se goinfrer pendant que les damnés de la terre se noient en Méditerranée, doit avoir provoqué une folle envie de revenir sur terre. Une fois de plus, il se sera dit avec son sourire indéfectible – « et quand j’ai vu cette tablée du festival, j’ai pensé qu’il serait salutaire de faire un bon nettoyage ».
Traduit de l’italien de finimondo, 21/1/19
https://finimondo.org/node/2272
*Léguistes : membres du parti d’extrême droite actuellement au pouvoir en
Italie, la Lega.
** Radicchio : variété de chicorée rouge, spécialité de la région de Trévise.
Des flammes aux portes de l’église anti-avortement
L’église de San Rocco (Rovereto, Italie), a été attaqué pendant la nuit du 10 janvier peu avant cinq heures. L’église est aux mains de Don Matteo Graziola ouvertement anti-avortement, raison pour laquelle il a déjà été attaqué à plusieurs reprises.
Des individus ont aspergé de l’essence la porte de l’église, puis l’ont incendié.
Un tag a été laissée sur le mur : «Les vrais martyrs sont dans la mer».
L’église avait été au centre de la controverse il y a quelques jours parce que les « Sentinelle in piedi » [Sentinelles debout, Ndt] avaient installé une crèche avec des dizaines de faux fœtus humains éparpillés sur le chemin des Trois Rois, nommant cette « oeuvre », « Le massacre d’Hérode » .
Reformulé de la presse italienne.
Allemagne : Explosion au siège du parti d’extrême droite AfD
L’explosion n’a pas fait de blessé. Elle s’est produite jeudi soir devant les bureaux de l’AfD, qui sont situés à Döbeln près de Chemnitz. L’explosion a provoqué un incendie. Des véhicules et des bâtiments voisins ont été endommagés, a annoncé la police judiciaire régionale (LKA), dans un communiqué.
Trois hommes soupçonnés d’être impliqués dans une explosion au siège du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) dans le Land de Saxe, ont été placés en garde à vue, a annoncé la police.
https://www.challenges.fr/monde/allemagne-explosion-au-siege-du-parti-d-extreme-droite-afd-en-saxe_634685?fbclid=IwAR1lU_xepO2NmAE1AIc3xLREhrGFdv2Nw5nETcD_rnaIEe2o-s5xtqbikx4
Thessaloniki, Grèce : 3 migrants condamnés à 6 ans de prison pour une émeute dans un centre de détention
Le 22 août 2018, des émeutes ont eu lieu à l’intérieur du centre de détention de Metagogon, juste à l’extérieur de Thessalonique. La police a accusé 3 migrants d’avoir incité à l’émeute. L’audience a eu lieu le 3 septembre et ils ont pris 6 ANS! Au cours du procès, la police et le tribunal ont été provocateurs, les juges et le procureur ont déclaré: «Non seulement ils viennent dans notre pays, mais ils osent se rebeller contre l’emprisonnement. ils viennent, nous leur souhaitons la bienvenue, mais ils ne peuvent pas supporter quelques mois de prison »et des choses comme ça. L’affaire sera réexaminée dans environ un an et les migrants seront en prison jusque-là.
Ceci est juste un exemple de nombreux autres cas, où les migrants sont punis le plus lourdement simplement parce qu’ils sont des migrants.
Repris de https://actforfree.nostate.net/
Bologne : une bombe contre un local de Forza Nuova
Un engin rudimentaire (une boite contenant de la poudre noire) a explosé dans la nuit via la Biancolelli à Borgo Panigale, à Bologne, devant un local de Forza Nuova. Il n’y a pas eu de blessé, mais le volet a été endommagé et les vitrines brisées. La police d’État, et la Digos, ont ouvert une enquête.
reformulé de la presse
Lundi matin ou le pourrissement de la prétendue pensée radicale
Pour le site Lundi matin le fascisme fait « mûrir » (Ce n’est pas une coquille : ils n’ont pas écrit : « le fascisme fait mourir » mais mûrir)
« En réalité, l’arrivée du fascisme n’est jamais aussi mauvaise qu’elle ne paraît à première vue. Au moins est-elle l’occasion de déchanter, de mûrir et de faire un peu mieux à l’avenir. »
lundi.am/Le-proletariat-bresilien-n-a-pas-ete-vaincu-par-la-dictature-mais-par-la
Je comprends mieux maintenant la Pensée du Comité Invisible et de ses Disciples. « Après Hitler ce sera nous » disait le KPD en 1933… On connaît la suite…
En fait de « mûrissement » de la pensée stalinienne qui inspire ici Lundi Matin, il vaudrait mieux parler de pourrissement…
Ni patrie ni frontières
Brésil – Qui a tué Indio ? Une réponse à l’appel anarchiste pour un mois de décembre noir.
Luiz Carlos Ruas présent, l’unique mort est l’oubli.
Luiz Carlos Ruas, alias Indio, a été assassiné par des néo-nazis pour avoir défendu deux personnes transgenres lors d’une aggression dans une station de métro centrale de la ville de São Paulo. Il est décédé après avoir défendu la liberté, alors que les gardes de sécurité et les citoyens étaient complices. On se souviendra toujours de lui dans l’offensive contre toute passivité et toute autorité!
Comment, « qui l’a tué »? Si les noms et les visages des tueurs sont déjà connu … Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que les médias noirs transforment cet événement en spectacle. Il y a eu un étalage non seulement de ceux qui l’ont attaqué jusqu’au dernier souffle, mais aussi de sa famille, des personnes trans qu’il a défendues, de l’histoire de sa vie et de nombreuses informations diffusées dans le seul but de créer un immense écran de fumé. Sur cette situation dégueulasse, deux ans après sa mort, il devient indispensable de raconter cet événement en dehors des griffes de la domination.
Durant une nuit de Noël nullement pacifiée, deux néo-nazis poursuivent des personnes transgenre dans la station de métro « Pedro II » (nom donné par le dernier roi du Brésil colonial) dans le but de faire exactement la même chose qu’ils ont faite avec Indio. Ce qui démontre la traque persistante de ceux qui libèrent leurs désirs et leurs volontés et s’opposent à la normalité imposée. Cependant, dans un déni de passivité convaincu, le vendeur de rue âgé de 54 ans a fermement décidé de les défendre. Cette attitude lui a coûté la vie.
Rome : Conférence interrompue pour Nathalia et les prisonnières du CRA de Ponte Galeria
Le mercredi 28 novembre, une quinzaine de personnes solidaires ont choisi d’interrompre la rencontre à la bibliothèque « Moby Dick » de Garbatella, organisée par le « Garant des personnes privées de liberté ».
Le directeur de Caritas, professeur de philosophie théorique et directeur de l’office national de lutte contre les discriminations raciales, a pris part à une rencontre intitulée « Migrations et hospitalité ». De leurs confortables positions de pouvoir, ils prétendent gérer, contrôler et analyser la vie au sein des lieux d’enfermements, des CRA, des hotspot et de l’ensemble du système « d’acceuil ».
Ces lieux et ce système sont ne sont pas réformables et ont pour seul objectif de priver de liberté et ils doivent être détruits.
À l’intérieur de ces structures, on meurt, comme cela a malheureusement eu lieu le 11 novembre au CP de Ponte Galeria, où Natalia est décédée avant l’arrivée de l’ambulance et dont la mort a été rendue publique qu’après plusieurs jours par la voix de ses compagnonnes incarcérées.
Ces histoires sont souvent passée sous silence et ce n’est que par contact direct avec les femmes emprisonnées que nous apprenons l’absence d’eau chaude pendant plusieurs jours, le harcèlement des agents sur les prisonnières, les crachats lors de la demande de nourriture et les cheveux arrachés lors des perquisitions.
Il a été décidé de crier contre ces personnages toute notre colère et d’arrêter leur théâtre sordide, une vitrine inutile sur le faux accueil et l’hospitalité.
Dans le quartier, il y a aussi des affiches dans différentes langues qui parlent de ce qui s’est passé et se passe à Ponte Galeria et dans les autres prisons.
Dans la nuit qui précède une bannière avec écrit « De la prison on meurs tous les jours. Natalia est décédée dans le CP le 11 novembre. L’indifférence, c’est la complicité » est apparue sur la Via Casilina.
Repris de roundrobni.info
aussi :
Contre les déportations révolte dans le hotspot de Taranto
Le 14 novembre dans l’après-midi du 14 novembre, une quantaine de personnes enfermés depuis quelques jours dans le hotspot de Taranto et risquant l’expulsion se sont affrontés avec les forces de l’ordre. Deux personnes ont réussi à s’échapper en escaladant la clôture, et en jettant des pierres et des morceaux de verre en directions des flics. Un policier aurait blessé à la jambe.
résumé depuis : https://hurriya.noblogs.org/post/2018/11/15/taranto-contro-
Trento : Le festival du film « Tutti nello stesso piatto » interrompu en soutien à Paska en grève de la faim
Le dimanche 25 novembre à Trente, une trentaine de compagnons ont interrompu la cérémonie de remise des prix du festival « Tutti nello stesso piatto ». Cet événement était aux dires [des organisateurs] une façon de soulever la question des « droits de l’homme » à travers des films et des documentaires. L’hypocrite Province de Trento, qui se vante d’être un territoire accueillant et démocratique alors qu’elle finance des entreprises militaires, des recherches sur la guerre et des projets répressifs de toutes sortes, cherche avec de telles initiatives à se donner un visage « propre » et solidaire. Parmi les promoteurs de l’initiative, il y avait aussi Elsa – The European Law Student’s Association – une organisation qui organise régulièrement des événements à Trente où il est possible de trouver des soldats et des hommes en uniforme, ainsi que des magistrats et des juges. Pendant l’interruption, les camarades ont distribué des tracts et sont intervenus pour Paska en grève de la faim et en solidarité avec Giovanni et Ghespe.
Ci-dessous, le tracts distribué :
UN DE NOS COMPAGNON EST EN GRÈVE DE LA FAIM
Au nouvel an d’il a deux ans, à Florence, une bombe avait explosé à la bibliothèque de Casapound, blessant gravement un policier-démineur maladroit. Quelques mois plus tard, à Florence, les lieux occupés par les anarchistes, « Il Panico » et « Riottosa », ont été explusés et plusieurs compagnons et compagnones ont été arrêtés pour « association de malfaiteurs ». Quatre de ces compagnons (dont trois sont encore en prison) sont accusés d’avoir posé cette bombe. Pendant que les fascistes s’organisent (dans les rues comme dans les palais) et ont déjà ouvert le feu (à Macerata et ailleurs), l’État se venge de ceux qui les ont toujours combattus et de la société injuste qui les génère.
C’est pourquoi il tente d’enfermer ces camarades pour des années derrière les barreaux d’une prison.
L’un d’entre eux, Paska, est en grève de la faim à la prison de La Spezia pour lutter contre le harcèlement dont il fait l’objet. Lors d’une audience devant le tribunal de Florence, il a voulu dénoncer ce qui lui était arrivé lors de son transfert, à savoir un passage à tabac par les gardes. Lorsque Paska a essayé de parler, le juge lui a dit que le sujet n’était pas inhérent au procès, puis il a été renvoyé de la salle d’audience. Les soutiens présents ont fait preuve de proximité avec le compagnon. Nous aussi voulons lui être proches ainsi que tous les prisonnier.es en lutte. Nous réitérons avec force que la pratique de l’action directe est de plus en plus nécessaire pour repousser les politiques de l’État et les pratiques de ses complices, qui deviennent de plus en plus oppressives chaque jour contre les rebelles et tous les exploités. Alors que le ministère de la Grâce et de Justice cherche avec de nouveaux décrets pour isoler les détenus en lutte; tandis que le nouveau décret sur la sécurité renforce de plus en plus la répression; tandis que la mentalité raciste, réactionnaire et fasciste progresse; alors que certains (voir le PD) essaie de transformer l’opposition aux fascistes en pure propagande électorale, après en avoir préparé le terrain; nous tenons une nouvelle fois à réitérer notre solidarité avec ceux qui luttent, a Paska en grève de la faim, et nous réitérons notre hostilité envers les gardes infâmes et toute notre haine contre l’État et les fascistes.
Liberté pour Paska, Giovanni et Ghespe!
Contre l’Etat et ses prisons.
Des anarchistes
Repris de roundrobin.info
Athènes : A propos de la Security Team
Le 12 juin vers 22 heures, une trentaine de personnes expulse violemment le squat d’Arachovis 44. Ils frappent, volent [une prise de guerre?] et chassent les habitants avec l’intention d’amener des familles de réfugiés kurdes à vivre à leur place. Ils souhaitent « nettoyer le quartier ». L’action serait une réponse à des comportements dénoncés ces derniers temps : vol, agression sexuelle, et deal de drogue ; ils vont également jusqu’à évoquer la présence de « djihadistes » dans le squat. Au moment de l’expulsion, environ 60 personnes vivaient dans l’immeuble. La réponse est immédiate, deux heures plus tard, le squat est réinvesti par les migrant.es et leurs soutiens, au total une quarantaine de personnes. Le lendemain matin à 7 heures du matin, elles sont de nouveau expulsées par ces mêmes personnes qui ont alors gardé le bâtiment durant toute la journée. Dans la soirée du 13 juin, après une assemblée à Polytechnique, un groupe de 150 personnes est de nouveau entré dans bâtiment, afin de réoccuper le squat. Les « occupants » étaient déjà partis car ils ne trouvaient [à priori] pas assez de familles kurdes pour y aménager un espace leur permettant de justifier leur action. À l’intérieur du bâtiment se trouvaient deux familles afghanes avec des enfants qui venaient d’être installées et personne ne les avait informées de ce qui s’était passé. Une des deux familles restera dans le bâtiment et l’autre partira au bout de quelques heures, car elle n’avait besoin d’hébergement que pour une nuit. Plus d’une dizaine de téléphones, des passeports, des documents nécessaires au maintien au séjour dans le pays, de l’argent, et un ordinateur portable ont été volés lors de cette opération.
Continuer la lecture de « Athènes : A propos de la Security Team »
A Vérone comme ailleurs, la réaction exaltée
Le 27/09, le conseil municipal de Vérone a adopté la motion 434, la déclarant officiellement « Ville en faveur de la vie ». La ville de Vérone s’engage notamment à financer des associations pro-vie et de soutien à la parentalité. Une autre motion pour la « sépulture des foetus » contre la volonté des personnes ayant avorté, a elle été refusée. Des protestations lors du vote du conseil municipal se sont conclues par l’expulsion des personnes intervenues dans les lieux et la prise d’identités d’une cinquantaine d’entre elles.
Au mois de mai dernier, c’est un « congrès » les demandeurs d’asile Lgbt qui avait été annulé suite aux pressions de Forza Nuova, le recteur de l’université de Vérone avait décidé d’annuler l’événement déclarant que « L’Université ne peut se permettre d’être instrumentalisé par des sujets extérieurs au monde scientifique se confrontant autour de thèmes politiquement et éthiquement controversés tels que les migrations et l’orientation sexuelle des personnes. […] Il appartient au recteur et aux autorités académiques de veiller et d’éviter des situations critiques qui peuvent détacher l’attention des critères scientifiques qui caractérisent le travail de recherche. » …
Pendant ce temps la manif pour tous s’organise de nouveaux rassemblement des sentinelles (comme tout récemment à Lille) contre la PMA « sans père », et contre la GPA. À Toulouse les manifestant.es contre le meeting de la manif pour tous se font gazer, et le président du syndicat des gynécologues de fRance se déclare ouvertement anti-avortement.
Dernière minute-Cet après-midi à Marseille, les militants de Génération Identitaire s’en prennent à l’Aquarius délogeant de force les salariés d’SOS Méditerrannée.