Florence, opération Panico : mises à jour audience du 18/04 et (énième) nouveau calendrier

Aujourd’hui, [l’audience] a débuté avec la première embrouille : les retranscriptions des experts des interceptions environnementales, qui n’étaient pas complètes (à savoir qu’il manquaient certaines de celles demandées par le proc parce qu’ils se sont trompés en faisant les photocopies demandées) avaient été déposées la semaine dernière, en particulier celle qui est considérée par l’accusation comme la plus « incriminante » pour Paska. Au lieu de « Je leur ai mis une grosse bombe dans la bouche à casapound », l’expert a cependant entendu et transcrit « il est venu pour mettre une grosse bombe etc… ». L’accusation a dû avoir du ressentiment, puisqu’elle a insisté pour que l’expert réécoute le fichier audio et utilise l’aide d’un studio d’enregistrement pour « nettoyer » le bruit. Après ces pressions, l’expert a finalement réécrit cette interception avec l’interprétation de l’accusation, mais il l’a déposée hier à 17h00, et il n’a pas été possible pour la défense de retirer une copie avant ce matin.
La défense a donc demandé un report parce qu’il était impossible de procéder au contre-interrogatoire de l’expert. Le juge a dit quelque chose comme « il n’y a pas le temps », sans répondre formellement à la demande et a commencé l’audience.
Monti, l’expert en question, a fait sa déposition ; à la demande du juge, le fameux fichier audio a été entendu. On n’entendait pas grand-chose, des voix impossibles à distinguer se superposaient, à la fois dans le fichier audio d’origine et presque pire dans le fichier audio « propre ». Il a été écouté à plusieurs reprises. À ce moment-là, Monti a décrit les passages cités plus haut, et quand il a dit sa conclusion, à savoir ce qu’il pensait qui devrait être corrigé parce qu’il avait effectivement dit « j’ai mis une grosse bombe », se sont élevés un applaudissement sarcastique et des voix moins sarcastiques de la salle l’audience, après quoi le juge a fait évacuer les compagnons présent dans la salle, qui ont ensuite été interpellés par les digos dans la zone fumeurs, tandis que les crs qui attendaient un peu plus loin sont entrés dans la salle d’audience.

En l’absence de son avocat, Paska a décidé de se défendre seul et, dans ces circonstances, il a pris la parole pour déclarer qu’il reconnaissait la voix interceptée comme la sienne, mais que les mots qui lui sont attribués n’ont jamais été prononcés.
De nouveaux experts ont ensuite été désignés pour les interceptions, mais ils ont exprimé des doutes quant à leur capacité à terminer le travail pendant les vacances de Pâques.
L’audience à continué parlant de la voiture de la mère de Paska, la digos, dans son témoignage, affirme avoir remarqué garée devant panico les 2 et 3 janvier, alors que son téléphone était ailleurs. La défense a demandé que ce point soit reportée à une date à laquelle les avocats de Paska soient présents, et le juge l’a rejetée et a continué. Là aussi, Paska a dû se défendre seul et a déclaré qu’à partir du 31, il faisait la fête ailleurs, avec son téléphone, et que la voiture était avec lui et que les digos devaient donc avoir tort.
Un autre digos a également témoigné au sujet d’un contrôle effectué à Ghespe dans la rue le 30/12, ceci afin de contrer l’élément défensif du dossier médical de Ghespe et la radiographie de son pied fracturé à la fin décembre 2017. Le digos a évidemment dit que pendant l’interpellation il se tenait debout, sans plâtre, et qu’il n’avait remarqué aucune anomalie dans sa démarche.

En tous cas, à part cela, la nouvelle la plus grave est que, compte tenu des difficultés des experts pour les interceptions (et de l’ingérence continue des proc dans leur travail, à ce qu’il paraît), la programmation des audiences est reportée, sauf si « nous finissons absolument le 9 mai ». Le tout est reporté à JUILLET, et voici le nouveau calendrier :

25/6 – date limite pour le dépôt des interceptions environnementales
15/7 – audition sur les interceptions
16/7 – réquisitoire du proc + parties civiles
17 et 18/7 – plaidoierie de la défense
22/7 – déclaration de la sentence (jugement).

Compte tenu du calendrier, Paska a demandé que le collège [les juges] informe le JLD qu’il demandait un transfert pour un rapprochement judiciaire, étant donné que les audiences seraient très chargées. Aujourd’hui encore, il semblait en pleine forme !
Le public, après que des photos des papiers d’identité aient été prises, a pu retourner à l’intérieur, ainsi Paska a pu reçevoir des salutations chaleureuses pendant qu’on l’emmenait à la fin de l’audience.

depuis panicoanarchico.noblogs.org