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FACE À FACE AVEC L’ENNEMI
Severino Di Giovanni et les anarchistes intransigeants dans les années 1920-1930 en Amérique du Sud

Argentine, années 1920. Le vaste pays est en plein essor industriel et des milliers d’émigrés de partout débarquent dans le port de Buenos Aires. Ils y trouvent d’importantes agitations sociales, comme celle pour la libération des anarchistes Sacco et Vanzetti condamnés à mort, et un climat marqué par d’innombrables grèves, boycotts, sabotages et émeutes. C’est là qu’un anarchisme intransigeant va naître et faire violemment irruption dans la rue. En dehors des vastes organisations libertaires établies depuis des décennies, des anarchistes vont empoigner la plume pour appeler à l’action et le revolver pour vider les coffres des banques. Ils vont mettre la main à la mèche pour faire résonner la voix de la dynamite et à la pelle pour creuser des tunnels afin de libérer leurs compagnons incarcérés. Ils se tacheront les mains d’encre pour éditer des livres et mélangeront les acides pour faire sauter les socles de la société. Ils tireront à bout portant sur les tortionnaires et rejoindront, le journal et la marmite explosive dans le sac, les grèves et les agitations de rue. Mais surtout, ils vont réunir l’idée et l’action, la conscience et l’attaque, le cœur vibrant et la main décidée dans un formidable assaut contre la société autoritaire et capitaliste.

En suivant les traces de l’un d’entre eux, Severino Di Giovanni, ce livre fait revivre les parcours de dizaines d’anarchistes qui se sont battus jusqu’à leur dernier souffle contre tout ce qui représente le pouvoir, pour la liberté et l’anarchie.

560 pages – 13 x 19 cm

12 euros (8 pour distro)
une co-édition de Tumult & L’Assoiffé

(lassoiffe.noblogs.org – tumult.noblogs.org)


SABATÉ. GUERILLA URBAINE EN ESPAGNE (1945-1960) Antonio Telléz Solá

Après que l’insurrection révolutionnaire de 1936 ait été étouffée dans une guerre civile, les troupes franquistes prennent possession de l’ensemble du territoire espagnol en 1939. Afin d’échapper à cette réaction meurtrière, de nombreux rebelles prennent le chemin de l’exil forcé ou de la clandestinité. Envers et contre tout, des groupes d’action et de guérilla décident alors de relancer la lutte subversive contre un ennemi implacable.

À travers le récit de la vie de Francisco Llopart Sabaté, un de ceux qui empoignera les armes pour tenter d’abattre le nouveau régime, c’est le portrait de toute une génération de combattants anarchistes qui est dressé ici. Sabaté fut de ces hommes et femmes qui mirent leurs vies en jeu au cours d’un long combat courageux contre la dictature de Franco, pour la liberté et la révolution sociale.

130 x 190 mm – Couverture sérigraphiée – 400 pages
10 euros
7 euros pour distros

(tumult.noblogs.org)


JE SAIS QUI A TUÉ LE COMMISSAIRE CALABRESI
(Alfredo M. Bonanno)

À la fin des années 60, l’Italie est traversée par des fortes agitations sociales. C’est dans ce climat de révolte que le 12 décembre 1969, un massacre est commis Piazza Fontana à Milan, provoquant 16 morts et 88 blessés. Au lendemain du massacre, le commissaire Luigi Calabresi se rend au local du groupe anarchiste et demande à Giuseppe Pinelli de venir à la préfecture où se trouvent déjà de nombreux anarchistes raflés. Dans la nuit du 15 au 16 décembre, Pinelli est « défenestré » lors d’un interrogatoire par le commissaire Calabresi. Il décède quelques heures plus tard à l’hôpital.

Le 17 mai 1972 sera un jour funeste pour le « commissaire-fenêtre ». Tout semble devoir se passer comme d’habitude, la routine habituelle du matin : le petit déjeuner, le bonjour à l’épouse enceinte, les deux gamins, l’un âgé de deux ans, l’autre de onze mois, quelle scène familiale.
En ce jour funeste, vers neuf heures du matin plus ou moins, le commissaire Luigi Calabresi descend dans la rue. Son destin l’attend là, à neuf heures et quinze minutes exactement, sous la forme de deux balles, une première, puis une seconde.

Avril 2019 // 80 pages // 12×17 cm
3 euros

(tumult.noblogs.org)


LA JOIE ARMÉE
(Alfredo M. Bonanno)

Dépêche-toi compagnon, tire tout de suite sur le policier, le juge, le patron avant qu’une nouvelle police ne t’en empêche ; dépêche-toi de dire non avant qu’une nouvelle répression te convainque du fait que de dire non est insensé et fou et qu’il est juste que tu acceptes l’hospitalité des hôpitaux psychiatriques. Dépêche-toi d’attaquer le capital avant qu’une nouvelle idéologie ne le rende à nouveau sacré. Dépêche-toi de refuser le travail avant que quelque nouveau sophiste te dise, encore une fois, que « le travail rend libre ». Dépêche-toi de jouer. Dépêche-toi de t’armer.

Ce livre a été écrit en 1977 au moment où des luttes révolutionnaires se déroulaient en Italie, il faut avoir à l’esprit la situation de l’époque pour le lire aujourd’hui. Le mouvement révolutionnaire, y compris les anarchistes, étaient dans une phase d’extension et tout semblait possible même une généralisation de l’affrontement armé. Ce livre est encore d’actualité mais d’une autre façon. Non pas comme la critique d’une structure monopolisante, le parti armé, qui n’existe plus, mais parce qu’il peut montrer les capacités potentielles des individus suivant leur chemin avec joie vers la destruction de tout ce qui les oppresse et les régule.

Avril 2019 // 80 pages // 12×17 cm
3 euros

(tumult.noblogs.org)


PAROLES CLAIRES – LA « BONNE GUERRE » DES ANARCHISTES ITALIENS IMMIGRES AUX ETATS-UNIS (1914-1920)

Aux États-Unis, entre 1914 et 1920, s’est déchaînée la plus grande offensive révolutionnaire armée jamais advenue au 20ème siècle contre les institutions gouvernementales, judiciaires, religieuses, industrielles et financières du plus important pays capitaliste de la planète, menée par une poignée d’anarchistes italiens émigrés là-bas au début du siècle. Et c’est justement de leurs rangs que provenaient Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, devenus malheureusement célèbres pour avoir été exécutés sur la chaise électrique en 1927, au terme d’une affaire judiciaire qui eut une forte résonance dans le monde entier. Pour quelles raisons ces faits sont-ils restés si longtemps méconnus, n’étant redécouverts que récemment ? Car si « les anarchistes ne font pas leur histoire, ce sont leurs ennemis qui la feront ». Les actions directes de ces subversifs immigrés sont ainsi tombées dans les mains de ceux qui avaient tout intérêt à les réprimer, à les occulter et à les calomnier, car elles constituaient un très mauvais exemple pour la postérité. Contre le réalisme politique, ils attaquèrent l’autorité sous toutes ses formes malgré leur nombre relativement faible. Contre l’impuissance désespérée, ils ne se résignèrent pas à leur manque de moyens, mais s’efforcèrent de le dépasser. Contre tout idéalisme illusoire, ils n’hésitèrent pas à verser le sang. Contre les compromis stratégiques, ils ne vendirent pas leurs rêves. Contre tout lieu commun, ils n’opposèrent jamais la liberté de l’individu et les nécessités de l’association. C’est là que l’amour de la liberté et la haine du pouvoir se fondent en une véritable éthique de vie, que surgit cette correspondance entre rêve et réalité, entre amour et révolte, entre baisers et dynamite, caractéristique de la « bonne guerre » de ces anarchistes italiens.Ce livre cherche à en reparcourir les vicissitudes à travers leurs paroles claires, pour arracher du passé le plus incandescent l’uniforme institutionnel dont l’a revêtu l’académie historiographique, et donner enfin vie à une histoire qui ne connaisse ni autorité ni obéissance.

303 pages, format A5, 12 €

(lassoiffe.noblogs.org)


CLAUDIO LAVAZZA – MA PESTE DE VIE

Qui est Claudio Lavazza se comprend dès la première page de ce livre : les actions dont il est accusé parlent clairement. Un rebelle, un guerrier, qui a participé, ensemble avec tant de jeunes de sa génération, à la tentative de changer la société et le monde, assumant l’entière responsabilité de l’avoir fait avec tous les moyens adéquats.
Son autobiographie n’est pas seulement un témoignage de plus sur la lutte armée de la fin des années 1970 et du début des années 1980, mais c’est aussi le portrait d’un homme qui, cas plutôt rare pendant les périodes de répression impitoyable de l’insurrection armée en Italie, ne s’est pas enfui à l’étranger pour se satisfaire des promesses de gouvernements plus ou moins protecteurs, n’a pas accepté la condition de réfugié politique, mais apoursuivi la lutte au-delà des Alpes, mettant en pratique avec une cohérence lucide les principes de l’internationalisme prolétarien et démontrant que, comme l’injustice et l’inégalité, l’urgence même de les combattre ne connaît pas de frontière.

Avec une discipline de fer et une détermination consciente, Claudio ne pense pas à s’enrichir ou à se ranger, même si les expropriations pour lesquelles il a été condamné ont rapporté des butins plus que confortables. Il poursuit la lutte, affrontant les difficultés de tout exilé et de tout persécuté. Claudio ne prétend pas tirer des conclusions de son expérience parce qu’il ne la considère jamais terminée, même quand, en décembre 1996 à Cordoue, il est blessé dans une fusillade et arrêté : sa bataille continue aussi en prison, et aussi dans cette « prison dans la prison » qu’est le régime FIES de l’État espagnol, auquel il sera soumis pour une très longue période.
Une expérience de plus de trente ans, qui unit sans regrets les luttes d’hier et celles d’aujourd’hui, avec une vision concrètement internationaliste et obstinément radicale. Radicale comme ces valeurs et ces désirs qui, malgré la peur et la résignation qui semblent régner souverainement sur notre coin du monde, restent encore aujourd’hui indispensables et chaque jour plus urgents à assouvir.
À travers ses récits, encore une fois, Claudio nous transmet la force qui a animé ses batailles, mises à dure épreuve par l’exil au début et par la prison jusqu’à maintenant, sans perdre l’enthousiasme qui lui a permis d’affronter, jour après jour, l’isolement et la torture de l’enfermement.
Un enfant pestiféré, Claudio. Un rebelle, un anarchiste, un guerrier, un expropriateur qui, dans l’ardeur d’une bataille sans trêve, a su conjuguer ses vertus aux durs temps présents.

283 pages, format A5, 10 €

(lassoiffee.noblogs.org)


HORS SERVICE
recueil d’articles du journal anarchiste 2010-2014

L’introduction au livre :

Après la fin de l’aventure du journal Hors Service, force est de constater que nous non plus, nous n’avons pas « trouvé » le Toison d’or. On l’a voulue, désirée, rêvée. On a combattu, on s’est obstiné, on a reçu des coups. On s’est mis en péril, on s’est mis à nu en entreprenant ce voyage, on s’est hasardé dans des terres inconnues. Si notre bateau n’est pas arrivé à destination, c’est que la destination doit être le voyage même.

Le journal que nous avons commencé à éditer en cet hiver 2010 a été un beau voilier pour poursuivre nos rêves. Parfois les vents sont venus bousculer nos cartographies et les tempêtes ont bien secoué les voyageurs. Tant mieux, c’est la tempête qu’on voulait ! La tempête en nous, la bataille têtue contre un monde de morts. On a brisé le carcan des conventions et du moindre mal pour laisser s’enflammer nos coeurs. Et ils ont brûlé, toujours cherchant à porter le feu non seulement devant les portes des ennemis de la liberté, mais aussi dans les corps de nos contemporains.

La parole est une compagne de voyage capricieuse. Elle cherche à jeter des ponts, à ouvrir des brèches dans ce qui a toujours été la cible première de l’autorité : l’esprit et le coeur des hommes. Généralement elle échoue, errant dans le désert. Mais parfois elle peut devenir cri, blessant la chair infestée d’idéologies, de croyances, d’obéissances. Il n’y a pas de forme qui soit plus propice qu’une autre, car c’est toujours une blessure individuelle, un coup de couteau dans le ventre du singulier. Sinon, la parole ne serait qu’artifice de propagande intéressée, de recrutement, d’embrigadement.

Est-il encore possible aujourd’hui d’utiliser la parole pour diffuser les idées anarchistes ? Y a-t-il encore un sens à entreprendre des aventures telles que l’édition d’un journal ? Est-ce que nos mots pourraient encore être compris par d’autres ? Ces questions ne devraient pas recevoir une réponse trop rapide et méritent une réflexion plus approfondie. Les montagnes de mensonges et de manipulation accumulées par le pouvoir, son programme d’annihilation de la vie intérieure de l’homme, de sa sensibilité et de son imagination, de sa capacité à raisonner et à aimer pourraient rendre de telles oeuvres absolument obsolètes et désespérées. On serait amener à croire que la seule parole qui devrait encore être lancée en défi aux esclaves de ce monde, devraient être la foudre et le feu. Pour tout détruire. Pour tout raser au sol. Au péril d’y succomber nous aussi. Mais la destruction risque de rester prisonnière de ce monde si elle ne développe pas en même temps l’imagination, la sensibilité justement, de la liberté. Si elle ne peut pas voir dans les flammes ravageuses aussi la joie de sa liberté à l’oeuvre, une promesse prométhéenne. Pas d’un monde comme on l’a décrit maintes fois par le passé dans les livres anarchistes, pas d’une utopie qui fait miroiter un paradis dans l’au-delà, mais l’exigence vitale de ne pas être réduit à un rien qui sème du rien autour de soi. Nos armes doivent être chargées de futur, et la parole pourrait encore jouer un rôle là-dedans.

Le journal Hors Service ne s’est certainement pas, on l’espère bien, distingué par sa volonté d’édifier un quelconque paradis ou lexique de l’anarchisme. Mais nous n’avons pas non plus laissé nos désirs devant le seuil de la porte. On a conçu ce journal comme une petite barque qui nous permettait d’aller explorer des îles perdues, des jungles sauvages, de hautes montagnes dans le brouillard. Mais toujours en cherchant à suggérer quelque chose, quelque chose de particulier. Une petite chose, dirait-on. Une petite chose qui s’appelle attaque. Et pas juste une attaque générique qui s’approcherait de la vacuité des catéchismes de l’anarchisme, mais des attaques précises, frappant les responsabilités précises, l’attaque qui intervient comme un hôte inattendu dans le monde des choses et des hommes pour y porter la destruction et la désorganisation. C’est sans doute un aspect fondamental de ce que pourrait être aujourd’hui une diffusion des idées anarchistes : la suggestion de l’attaque, les informations précises nécessaires à son développement, la défense des actes qui sèment le trouble dans la marche du pouvoir. Pour être capable de faire cela, de s’y essayer en tout cas, il faut certains ingrédients qui sont les mêmes que tout autre projet de lutte anarchiste : la connaissance du terrain, l’analyse des rapports sociaux, l’étude des moyens de lutte. C’est peut-être avec ce petit extra que des anarchistes pourraient contribuer à nourrir ce qui couve dans le ventre de la société.

Hors Service, épinglé dans deux enquêtes anti-terroristes qui ont visé des anarchistes et anti-autoritaires en Belgique, ne s’est pas d’abord adressé aux autres anarchistes, ce journal était justement un vaisseau pour intervenir dans les réalités sociales, notamment dans les quartiers populaires de Bruxelles. Sa diffusion se faisait tous les mois (et pendant quelque temps, on a sorti des numéros toutes les deux semaines), à quelques milliers d’exemplaires, de main en main dans la rue. La façon d’écrire, la taille des articles, les angles d’attaque, la forme, les langages n’ont pas pris le dessus sur les idées qu’on a voulu défendre ; le journal a donc été anti-politique. Mais cela ne nous a pas empêché de saisir beaucoup mieux l’infinité des possibles du langage, tout en se heurtant aussi à ces limites. Nous croyons que cette expérience peut démentir autant ceux qui prétendent qu’il n’y a plus rien à dire, que toute parole est devenu inerte et donc superflue, que ceux qui face au défi de la diffusion des idées anarchistes, se disent qu’il vaut mieux tout adapter, tout rabaisser, tout niveler afin d’accroître les chances de pouvoir jeter ce fameux pont de la communication et du dialogue. Cette dernière hypothèse est tout simplement fausse. Appliquer des procédés politiques à la diffusion de l’idée anarchiste n’ouvre qu’une seule voie : rentrer dans les rangs dans l’« opposition critique », et ultérieurement, inévitablement, dans les girons du pouvoir. On croit pouvoir affirmer que l’expérience de Hors Service prouve qu’il reste possible de parler aux autres des idées anarchistes sans devoir les diluer, de proposer des suggestions de lutte sans faire des calculs avec le code pénal en tête, de développer des analyses propres qui ne tanguent pas à gauche et à droite dans l’illusion d’ainsi combler le prétendu « vide théorique » des anarchistes. Il faut juste oser et ne pas avoir peur de finir sur les récifs.

Dans ce recueil, nous avons repris une sélection d’articles parus dans le journal. Il n’a pas été facile d’établir les critères de ce choix, ni de les suivre toujours.

« Contre l’odieux accouplement du conformisme et de la terreur, contre la dictature des « moyens « oublieux des fins dont ils se recommandent, la Joconde de l’utopie peut, non pas l’emporter, mais faire planer à nouveau son sourire et rendre aux hommes l’étincelle prométhéenne à quoi se reconnaîtra leur liberté recouvrée. »
Georges Henein, 17 août 1945, Le Caire.

228 pages, 6 euro

(tumult.noblogs.org)


LES CHAÎNES TECHNOLOGIQUES D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN

Une nouvelle cartographie pour l’attaque contre le pouvoir

Cet essai cherche à survoler les domaines que la recherche se propose d’explorer dans les décennies à venir (nanotechnologies, biotechnologies, sciences cognitives, technologies de l’information) et de dresser la liste des avancées technologiques qui ont radicalement transformé le rapport à soi, aux autres et au monde ou qui s’annoncent comme l’Internet des Objets. On pourrait dire qu’il est incomplet, mais son but n’est pas là. Il s’agit d’une incursion de reconnaissance sur le territoire de l’ennemi afin de disposer de quelques éléments supplémentaires pour orienter notre activité destructrice.

Sommaire

– Introduction

– Les chaînes technologies d’aujourd’hui et de demain (Traduit de l’anglais de « Smarter Prisons », quelque peu édité pour cette édition)

– De court-circuit en blackout social

– Quelques adresses utiles

122 pages – 4 euros

Éditions Entropie

Bruxelles, septembre 2016

Pour toute commande : entropie_editions@riseup.net

A partir de 5 exemplaires, 30 % de réduction

(tumult.noblogs.org)


LE PARI DE L’AUTONOMIE

Regroupant différents textes et témoignages, ce livre revient sur le contexte de luttes qui a secoué aussi bien l’appareil franquiste vieillissant que la jeune démocratie chargée d’assurer une transition politique sans remous.

Grèves générales, comités d’usines, mutineries dans les prisons, mobilisations massives face à la répression, apparitions de groupes autonomes au sein des conflits et prises en main de la vie de quartiers : de l’exploitation salariée à la vie quotidienne, tout allait être remis en cause.Dans une large mesure, ce mouvement refusait d’être dirigé. La méfiance envers toute forme de représentativité était la règle plus que l’exception. La solidarité, l’auto-organisation et l’action directe s’opposaient aux tentatives de récupération ou de prises de pouvoir menées par les partis et les syndicats.A travers les récits et les analyses rétrospectives de plusieurs protagonistes de cette époque, ce livre participe au travail de mémoire et de transmission de l’histoire des luttes autonomes. Loin de toute nostalgie envers une période révolue, il offre des pistes de réflexion pour qui cherche aujourd’hui encore à se confronter au pouvoir sous toutes ses formes.
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Sommaire :
– Genèse et apogée de l’Autonomie ouvrière en Espagne (1970-1976) – Miguel Amorós
– En plein dans le MIL (Mouvement ibérique de libération) – Ricard Vargas Golarons
– Discussion autour de la Copel (Coordination des prisonniers en lutte) – Daniel Pont Martín
– Introduction à une histoire du mouvement autonome et assembléiste au Pays basque – Emilio López Adán
– Les groupes autonomes à Valence pendant la seconde moitié des années 70
– Souvenirs d’un autonome de Valence
– Souvenirs et réflexions autour des Gari (Groupes d’action révolutionnaires internationalistes) – Miguel Angel Moreno PatiñoPremière édition en français, juin 2018
304 pages 5 euros (7,5 euros en librairie)

Titre original : Por la memoria anticapitalista. Reflexiones sobre la autonomía, août 2008
Éditions du soufflet

editionsdusoufflet[at]riseup.net


CHARBONNERIE EL BUEN TRATO

.1930, Montevideo, capitale de l’Uruguay. En face de la prison de Punta Carretas, l’anarchiste Gino Gatti et sa famille décident d’ouvrir une charbonnerie : « El Buen Trato ». Les affaires vont pour le mieux. Cependant, en mars 1931, la famille Gatti décide de quitter Montevideo et de déménager en Argentine, pliant boutique après moins d’un an d’activité.

Quelques jours après le départ de la famille italienne, les voisins de la dorénavant ex-charbonnerie remarquent des gens qui sortent en courant de l’établissement. Alarmés, ils avertissent la police qui arrive aussitôt et fait irruption sur les lieux. Une fois à l’intérieur, les agents mettent bien peu de temps à comprendre qui étaient ces personnes qui fuyaient. En effet, au fond d’une pièce, ils découvrent un trou dans le plancher, un puits parfaitement éclairé qui s’enfonce profondément. À côté de la cavité, il y a un billet qui dit : « La solidarité entre les anarchistes ne se réduit pas à des paroles ».

Sept des évadés, de même que les constructeurs du tunnel, faisaient partie des groupes d’action anarchistes qui agissaient en Amérique du Sud dans les années 20 et 30. Recherchées et persécutées sans relâche par la police, ces individualités anarchistes menèrent une lutte contre l’État qui, si elle ne dura que quelques années, fut sans répit et se matérialisa dans des attentats, des expropriations, ou dans l’organisation d’évasions. Une lutte sans répit contre l’ennemi.

Livre format 12×17 cm, 74 pages
4 euros

Pour toute commande :
tumult_anarchie@riseup.net
(Comptez 30% de réduction à partir de cinq exemplaires)

(tumult.noblogs.org)


L’HÔTE INATTENDU (Alfredo M. Bonanno)

Résultat de recherche d'images pour "l'hotye inattendu bonanno"La mort et la vie. Tel est le sujet de ce livre. Se placer à la croisée de ces deux réalités, c’est regarder dans l’abîme sans trembler, sans se laisser happer vers le bas, de manière à trouver une solution quelconque à des problèmes trop grands, trop angoissants. La vie peut être une apparence – c’est en fait ce qu’elle est presque toujours –, mais elle est différente de la mort.
Certaines personnes mènent une vie de mort, une vie de cadavre, et ne se rendent même pas compte, lorsqu’elles meurent, de ce qu’elles viennent de perdre. Nous, nous ne pensons jamais que notre vie est unique et qu’il n’y a pas de réplique. Vivre est donc un engagement qui peut accéder à l’être, tout comme cela peut rester une ombre projetée sur le mur de la caverne des massacres.
Lorsqu’on se met en jeu aussi dangereusement – et ce livre est une vision approximative de ma mise en jeu –, peut-être accède-t-on aux conditions de la vie, peut-être comprend-on le mouvement intrinsèque du vivre lui-même.
La vie c’est l’être, et l’être c’est la qualité. La qualité ne se trouve pas dans le faire, mais dans l’agir. La vie est donc action. La mort, dont il sera tellement question dans ce livre, est un moment de la vérité dans l’action, une qualité primaire aux côtés de la liberté. Dans l’action, je peux irrémédiablement rencontrer ma propre mort, et je peux déterminer la mort de l’ennemi.

130 x 190 mm – 366 pages
10 euros

(tumult.noblogs.org)


Mila Cotlenko
Maria Nikiforova, la révolution sans attendre. L’épopée d’une anarchiste à travers l’Ukraine (1902-1919)

couvnikiforova
Etrangement, ni Voline, ni Archinov, pas plus que des historiens comme Skirda ou Avrich ne font une place à Maria Nikivorova dans leurs récits, alors que Makhno lui-même relate sans hésiter plusieurs épisodes qui donnent un éclairage sur les activités de Maria Nikiforova. Pour un anarchiste qui a vécu cette période en Ukraine – on la retrouve également dans les mémoires du chef d’état-major du mouvement insurrectionnel makhnoviste Viktor Belash –, il est difficile de ne pas en parler : elle faisait sans nul doute partie des compagnons incontournables.

A la tête d’un détachement de gardes noirs, soutenue par de nombreux ouvriers d’Alexandrovsk, ville située à côté de Gouliaï-Polié, d’où elle était originaire, mais aussi par les marins de Kronstadt, ses qualités d’oratrice autant que ses capacités pratiques installèrent rapidement sa renommée à travers tout le territoire ukrainien.

Fermement convaincue qu’il fallait approfondir le processus révolutionnaire en cours, elle n’hésitait pas en fonction des rapports de force sur place, à défier les autorités locales, même soi-disant «révolutionnaires», à exiger des contributions auprès de la bourgeoisie et des propriétaires terriens, à mener des expropriations (armes, vivres, argent et bâtiments, etc.), ce qui lui valut bientôt d’être mise au pilori des « anarcho-bandits » par le pouvoir bolchévik…

septembre 2014, 142 pages, [4 euros]

(mutineseditions.noblogs.org)


Albert Libertad
Et que crève le vieux monde !

couvalbert
Si vous êtes persuadés d’avoir fait le tour des textes de l’anarchiste Albert Libertad (1875-1908) grâce à quelque compilation subventionnée par le pouvoir, inutile d’ouvrir ce livre ! Qu’importe en effet de parcourir ce qu’il a par exemple aussi pu écrire en solidarité avec le travailleur de la nuitAlexandre Jacob ou sur la différence entre anarchisme et nihilisme ?

Si vous pensez en connaître assez pour laisser Libertad à ses Causeries populaires et aux articles enflammés du journal l’anarchie, il vous importera alors peu de plonger dans l’ampleur de l’agitation qu’il mena avec ses compagnons lors d’affrontements avec les nationalistes antisémites, dans des manifestations anticléricales, à l’occasion d’un meeting de chômeurs, pendant la grève insurrectionnelle de Draveil-Vigneux ou lors… du carnaval de Paris.

Ce livre recueille 40 articles et une correspondance de Libertad rédigés entre 1897 et 1908, dont certains inédits, complétés par une longue note biographique sur son rapport à l’agitation, ainsi que quelques illustrations, annonces, piqûres d’aiguille et critiques du cancer policier tirés del’anarchie.

novembre 2013, 276 pages, [6 euros]

(mutineseditions.noblogs.org)


La canaille à Golfech
Fragments d’une lutte antinucléaire (1977-1984)
mars 2013, 168 pages [4 euros]
couvgolfech
L’histoire de Golfech est une mine de suggestions, aussi bien théoriques que pratiques. A l’époque se succédèrent des actions directes collectives, comme l’invasion de chantiers et la destruction des outils et des constructions en cours, mais aussi la pratique du sabotage à un niveau industriel par des groupes d’affinité, infligeant de gros dégâts matériels aux entreprises, et enfin l’autodéfense contre les violences et les intimidations mafieuses de la police et de l’industrie nucléaire… Aucun individu, organisation ou groupe ne possède seul la force de s’opposer aux projets liés au nucléaire : le rapport entre les petits groupes d’action directe et le mouvement est sans doute un des éléments intéressants qui émerge des récits de Golfech, une indication qui reste valide pour développer les luttes qui nous attendent.

mars 2013, 168 pages [4 euros]

(mutineseditions.noblogs.org)


Vivre vite de l’autre côté du mur
Punks et anarchistes en ex-Allemagne de l’Est

couvrda
La plupart de ces récits de compagnons de Leipzig nous montrent que les « dissidents » d’Allemagne de l’Est des années 70/80 ne se battaient pas tous pour les libertés formelles ou le paradis de la consommation de l’Ouest. Mais pour une liberté qu’aucun Etat ne saurait satisfaire, pour des désirs qu’aucune économie ne viendra combler. Dans un cadre qui pouvait sembler absolu, ils nous montrent que l’oppression tient bien moins sur la force militaire que sur la soumission de tous et toutes. Ces jeunes anarchistes et punks qui squattaient, volaient, se battaient avec les flics lors de fêtes, organisaient des manifs sauvages, diffusaient des messages subversifs dans les rues, n’étaient finalement asociaux que parce que le reste de la société n’était que trop social, en phase avec le contrôle institutionnel et la délation de proximité.

novembre 2012, 112 pages [5 euros]

(mutineseditions.noblogs.org)


Fukushima paradise
Pour une critique radicale du nucléaire (2005-2011)
couvnuc
Les textes anti-nucléaires de ce recueil tentent d’élaborer une projectualité débarrassée de toute médiation institutionnelle et de s’inscrire dans une perspective anti-autoritaire, c’est-à-dire vers un monde où la liberté ne serait pas qu’un aménagement agréable de la survie – les deux pieds irradiés dans la merde. Une perspective qui est aussi de ne pas s’en prendre uniquement au nucléaire, mais de le relier à ce qui lui permet d’exister, la domination capitaliste comme la domestication étatique.

co-édité avec La Canaille (Paris), janvier 2012, 238 pages [4 euros]

(mutineseditions.noblogs.org)


Incognito
Expériences qui défient l’identification, co-édité avec Nux-Vomica (Alès),
couvincognito
Voilà donc un « guide ». Mais aussi une loupe, afin que notre regard puisse se poser avec une attention toujours plus complice sur les exploités qui n’ont même plus de nom, sur les bandits, sur les exilés. Mais aussi sur tous ces agitateurs insaisissables qui, à travers les mailles du filet enserrant la planète, poursuivent leur désir d’une vie libre et lui donnent corps.

décembre 2011, 120 pages [4 euros]

(mutineseditions.noblogs.org)


Belgrado Pedrini
Nous fûmes les rebelles, nous fûmes les brigands

 (aubiographie d’un partisan anarchiste de Carrare)
couvpedrini
Pedrini n’a été « partisan » que parce que le régime se nommait « fasciste » ; c’est l’Etat et le pouvoir en soi qu’il combattait. Il n’a été « mutiné » que parce que les murs qui le retenaient se nommaient « prison » ; ce sont toutes les structures qui emprisonnent la liberté au nom de la justice ou de la raison (comme les asiles, contre lesquels il a écrit plusieurs textes) qu’il combattait. Il n’a été « expropriateur » d’industriels fascistes que parce l’argent dont il avait besoin pour lutter était concentré là ; c’est le système capitalisme, même dévêtu de sa chemise noire, qu’il combattait.

édition revue et corrigée, août 2011, 148 pages [4 euros](mutineseditions.noblogs.org)


LES INDESIRABLES
1. Lecce (Italie), 2001-2010
(aperçu des luttes contre les centres de rétention et leur monde)
couvlecce
Certains en profiteront pour conclure qu’il vaut mieux fermer sa gueule ou se contenter de débiter les opinions télévisées, d’autres leur rétorqueront que le centre de rétention de San Foca n’existe plus… et que les compagnons sont toujours présents, qu’ils continuent de développer leur critique du vieux monde. Quant à nous, si nous avons choisi de publier ce recueil de tracts, d’affiches, de lettres de prisons, de déclarations devant le tribunal et d’analyses qu’ils ont produites pendant dix ans, c’est d’abord pour transmettre une expérience ici, dans un contexte où cette lutte est loin de nous être étrangère.

mai 2011, 220 pages, [4 euros]

(mutineseditions.free.fr)


Joseph Déjacque
Autour de la question révolutionnaire

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« Ce livre n’est point écrit avec de l’encre ; ses pages ne sont point des feuilles de papier. Ce livre, c’est de l’acier tourné en in-8° et chargé de fulminate d’idées. C’est un projectile autoricide que je jette à mille exemplaires sur le pavé des civilisés. Puissent ses éclats voler au loin et trouer mortellement les rangs des préjugés. Puisse la vieille société en craquer dans ses fondements !
Privilégiés ! pour qui a semé l’esclavage, l’heure est venue de récolter la rébellion. Il n’est pas un travailleur qui, sous les lambris de sa cervelle, ne confectionne clandestinement quelques pensées de destruction »
J. Déjacque, 1857

janvier 2011, 222 pages, [6 euros]

(mutineseditions.free.fr)



Liberté pour tous, avec ou sans papiers
Une lutte contre la machine à expulser (Paris, 2006-2011)
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« Le choix de relancer une lutte contre la machine à expulser à partir de début 2009 est donc né d’un côté de l’appui aux révoltes chaleureuses dans les centres de rétention qui avaient des répercussions dans les quartiers où nous menions déjà de l’agitation depuis des années, mais surtout à la volonté de proposer une méthode de lutte pour tous, immigrés ou pas, avec un objectif précis : non pas poser des revendications sur une question spécifique ou rassembler un maximum de monde à partir de l’indignation face à une injustice, mais afin de s’en prendre à des rouages concrets de la domination. Une méthode basée sur l’auto-organisation, l’action directe et la conflictualité permanente. Dès le départ, il n’a en effet été question ni de se lier à un sujet politique particulier, le sans-papier, porteur d’on ne sait quelle vertu révolutionnaire, ni de se concentrer sur unecondition spécifique, l’immigration clandestine, parce que celle-ci serait magiquement plus susceptible de luttes que d’autres. Ce qui se posait pour nous était plutôt la question de l’ensemble des indésirables de ce monde, et surtout celle de complicités dans la révolte contre ce qui la produit, l’Etat et le capitalisme, à partir d’un angle initial : la machine à expulser. »

juillet 2017, 322 pages, [8 euros]

(mutineseditions.free.fr)


Hourriya

Échos révolutionnaires de la Syrie. Conversations avec deux anarchistes d’Alep.

Affinité et organisation informelle

L’imprévu. Du centre à la périphérie. 

Voyage vers l’abîme. Réflexions éparses sur le technomonde

Rompre les rangs. Contre la guerre, contre la paix, pour la révolution sociale


 

… et plein d’autres

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