Calais, France : Tentative de passage en force de la frontière

Dans la soirée du samedi 2 mars, près de 100 migrants ont réussi à entrer de force dans le port de Calais et la moitié d’entre eux est parvenue à grimper à bord d’un ferry. Pour ce faire, ils ont saisi l’occasion de la marée haute pour s’y introduire. Au moins 46 d’entre eux ont été interpellés par les flics.

« À 10h30 dimanche, les sapeurs-pompiers du GRIMP (Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux) étaient toujours sur place pour tenter de faire descendre « une petite dizaine de migrants », regroupés « sur une passerelle exposée en plein vent à plusieurs dizaines de mètres de hauteur » à l’extérieur de la cheminée du ferry, a indiqué Jean-Philippe Vennin, sous-préfet de permanence pour le Nord et le Pas-de-Calais. Les migrants, qui espéraient rejoindre le Royaume-Uni, avaient pénétré dans l’enceinte du port samedi entre 21h15 et 21h30. Une cinquantaine d’entre eux avaient réussi à monter dans le « Calais Seaways », un ferry de la compagnie DFDS, « en provenance de Douvres et qui venait d’accoster », au moyen d’une échelle d’entretien et en raison de la marée haute, selon Jean-Philippe Vennin. Tombés à l’eau lors de leur tentative, deux migrants avaient été repêchés par les pompiers » (Europe 1, 3 mars 2019).

Le trafic des bateaux a été temporairement perturbé. Au moins deux ferrys ont dû patienter au large, « le temps de sécuriser » la zone, puis ont pu reprendre leur route. (20 Minutes, 3 mars 2019)

Repris de sansattendre.noblogs.org

Comme une étincelle à travers la gorge – compil de textes sur les opérations répressives en Italie

Compile de textes traduits de l’italien sur les deux opérations répressives à Turin, Trento, Rovereto en début d’année 2019.

Les traductrices ont fait le choix de sortir des infos du tac-au-tac : cette petite brochure est vouée à servir de support pour des initiatives de solidarité en milieu francophone. Faite par-ci, par-là au début du mois de mars. Les textes sont tirés de diférents sites. Entre autres : www.autistici.org/macerie et roundrobin.info.

Pour télécharger la brochure https://nantes.indymedia.org/system/file_upload/2019/03/15/13965/comme.une.etincelle_v1_-_copie.pdf

Repris d’Indy Nantes

Espagne : La compagnonne Lisa transférée en Catalogne – 13 mars 2019

Lisa a été transférée en Catalogne.
Mercredi 13 mars, nous avons reçu un appel de la compagnonne le soir même affirmant qu’elle avait été transférée en Catalogne, plus précisément à Brians I.

Son régime de détention reste le même qu’à Soto del Real, second degré, sans écoute des communications téléphoniques, ni restriction de courrier et sans être à l’isolement.

Nous continuons d’encourager à écrire et à continuer de rendre la solidarité latente.

Lisa Dorfer C.P Brians I, Carretera de Martorell a Capellades, Km 2308.635, Sant Esteve Sesrovires, España

Traduit de l’espagnol de Contramadriz, par sansattendre.noblogs.org

Op. Renata (Trentin) : transfert de quelques compagnon.nes

Des compagnon.nes de Trente ont été transférés :

Adresses MAJ:

Agnese Trentin
CC Di Rebibbia Femminile
Via Bartolo Longo, 92
00156 Roma

Roberto Bottamedi, Luca Dolce, Giulio Berdusco,
Via Paluzza, 77
33028 Tolmezzo

Nicola Briganti, Andrea Parolari,
C.C di Ferrara
Via Arginone, 327
44122 Ferrara

 

depuis roundrobin.info


pour envoyer du soutien :

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[Turin] Bloquons la ville !

Bloquons la ville ! Manifestation à Turin le 30 Mars

BLOQUONS LA VILLE !

Ils font la guerre aux pauvres et ils appellent ça requalification.
Résistons contre les proprios de la ville !

Gouvernements et proprios essayent de nous étouffer avec une normalité faite de guerres, militarisation des villes, conditions d’exploitation de plus en plus dures, traque aux immigrés et haine entre les pauvres.

Ils veulent se débarrasser de celleux qui cherchent à lutter contre la dégradation des conditions de vie et qui tentent de subvertir cet ordre social. C’est le cas des 13 compagnon.ne.s arrêté.e.s en février dernier.

Continuons à résister et à lutter !

GIADA, SILVIA, ANTONIO, LORENZO, NICCO, BEPPE, POZA, STECCO, NICO, AGNESE, SASHA, RUPERT, GIULIO :

LIBERTÉ POUR TOUS ET TOUTES !

SAMEDI 30 MARS 2019 MANIFESTATION A TURIN

 

 

 

 

 

 

 

 

[reçu par mail]

Turin (Italie) – Les oreilles de Mme Petrotta

À force d’avoir les oreilles qui sifflent, le problème a finalement été trouvé et résolu. Les longues oreilles de la police et du procureur Pedrotta sont celles qui ont écouté secrètement les voix de la vie quotidienne et les mots échangées dans la cuisine du logement situé au cinquième étage de la maison occupée au 45 Giulio Cesare pendant deux ans et demi. Ce sont ces micros qui ont rassemblé des enregistrements, transcrits plus tard dans les dossiers de la dernière enquête, apportant la preuve que les personnes inculpées se connaissaient, parlaient ensemble régulièrement, s’inquiétaient de la création d’une base de données ADN et de l’impossibilité de résister au prélèvement, discutaient de la rédaction d’un texte à publier ou discutaient de ce qui les regardent.

À force d’écouter et de fourrer le nez dans la vie d’autrui on espère, au moins, que Mme Pedrotta, ait avalé de  travers ou qu’elle ai loupé la marche.

 repris de macerie

Opération Renata (Italie) – Demande de libération rejetée pour les compagnons arrêtés le mois dernier

Le tribunal des « riesame » (JLD) a statué et confirmé toutes les mesures préventives. 6 personnes sont actuellement en détention, et une assignée à résidence.

Selon la presse, 4 seraient sous le régime du 41 bis (régime spécial de haute sécurité qui suspend les conditions ordinaires de détention, mis en place à l’origine dans le cadre de la lutte antimafia, élargi ensuite au « terrorisme » : avec par exemple des restrictions ou contrôle du courrier et des visites, aucun contact avec les autres détenus, promenade d’une heure par jour…).

Quatre d’entre sont tenus responsables d’association subversive à finalité terroriste, tandis que trois d’entre eux d’attentat à finalité terroriste.

Les merdias porte-paroles dévoués des flics parlent également de fabrication de faux documents d’identité et de liens avec des réalités analogues en Italie, Suisse, Grèce et Espagne.

Pour rappel les compagnon.nes sont accusé.es de différentes attaques :

– contre le laboratoire de mathématiques industrielles et de cryptographie de l’Université de Trente;

– contre une filiale d’Unicredit, avec engin explosif;

– l’incendie d’une antenne relais, dans la région de Monte Finonchio. (des dispositifs utilisés pour la transmission des carabiniers, dont les dommages ont entraîné une interruption temporaire des liaisons radio);

– la tentative d’incendie de neuf véhicules de la police municipale;

– une attaque à l’explosif au siège de l’agence de travail temporaire Randstad;

– et la mise en place de deux engins explosifs, dont un seul a explosé, près du siège de la « Lega »  à Ala (la veille de la venu de Salvini).

Une manifestation a lieu samedi 16 mars à 15h, à Trente, en solidarité avec les personnes inculpé.e.s.

reformulé depuis la presse

Bologne (Italie) – Délires policiers

Ce n’est pas une nouveauté le climat d’un point de vue sécuritaire et répressif est plutôt pesant ces jours-ci. Ça ne l’est pas non plus que Bologne sous cet aspect ait été de nombreuses fois une ville exemplaire, ceci étant dit, les policiers locaux parviennent encore parfois à surprendre. Dans la soirée du jeudi 7 mars, vers 21 heures, une patrouille des Digos, après avoir remarqué quelques visages familiers près d’un parc de la ville dans le quartier de Bolognina, juge bon de dépêcher une patrouille sur place. En quelques instants, on entends les sirènes des patrouilles venant de partout, percevant toute cette agitation, quelqu’un décide naturellement de s’éloigner de la zone, car avoir à faire aux uniformes est tout sauf agréable. Les flics lancent alors une véritable chasse à l’homme qui dure plus de deux heures, au cours desquelles au moins cinq patrouilles et deux voitures de la Digos plus quelques-uns circulant à pieds à toute vitesse allées et venues et sirènes hurlantes tournant dans le quartier à la recherche de visages connus.

Ce petit cirque se terminera par au moins dix personnes arrêtées, certaines même plusieures fois, dans différentes rue de la zone et des perquisitions. Les perquisitions n’ont rien donné.

Outre l’énorme disproportion entre les moyens, les objectifs et les résultats de cette opération délirante, on pourrait revenir sur la stupidité des déclarations de ces délirants en uniforme lors des perquisitions, liées, entre autres aux vêtements et à l’âge des personnes arrêtées, ou au nombre élevé de femmes parmi eux, mais peut-être vaut-il mieux ne pas s’arrêter là dessus.

Si ces sujets n’étaient pas relégués au maintient de l’ordre établi par la force, défendant les riches et les patrons, en l’occurance, en tuant, violant, frappant et emprisonnant, ils pourraient très bien être traités pour ce qu’ils sont fondamentalement :  des couillons.

À ces derniers, nous disons que ces bouffoneries spectaculaires plutôt que d’intimider les rendent ridicules; à tous ceux qui n’ont pas de sympathie pour eux, en revanche, nous vous invitons plutôt être attentifs lorsque vous vous promenez le soir près des parcs et des jardins publics parce que la chasse à l’homme est au coin de la rue.

C’est comme ça ces jours-ci. Nous le garderons en tête.

Des anarchistes

depuis roundrobin.info

De nouvelles actions en solidarité avec les arrêté.e.s de Turin et de Trente

* Athènes : Action à l’école italienne en solidarité avec l’asilo et les arrêté.e.s de Trente et de Turin

post imageDans la nuit du jeudi 07/03, nous avons tagué et laissé des tracts à l’école italienne d’Athènes. Nous avons agit en solidarité avec l’expulsion de l’asile par l’État italien et en solidarité avec les compagnon.nes touché.e.s par l’opération Renata.

Le terroriste c’est l’Etat
Feu à toutes les prisons et aux centres de détentions
La solidarité est notre arme

* Rome : Un DAB saboté en solidarité

 “Aïe”, a dit la vitrine, mais le DAB n’a pas répondu, car on lui avait fermé la bouche.

Dans la nuit du 7 mars, on a blessé une vitrine et mis hors service le DAB d’une agence de la banque Intesa San Paolo, en solidarité avec les compagnon.ne.s de Turin et avec toutes les personnes qui luttent chaque jour.
Contre les frontières.
Contre les cages.
Contre le patriarcat.
Contre la gentrification.
Contre chaque état, chaque chef, chaque mari, chaque parti.

 

traduit de roundrobin.info par attaque.noblogs.org

Turin (Italie) – Procès Scripta Manent : Les requêtes du parquet

Les condamnations demandées par le Procureur Roberto Maria Sparagna, du parquet de Turin, pour les inculpés du procès Scripta Manent sont :

– Alfredo Cospito : 30 ans
– Anna Beniamino : 29 ans
– Nicola Gai et Danilo Cremonese : 10 ans
– Carlo Tesseri : 8 ans et 3 mois
– Alessandro A. , Francesca G. : 8 ans
– Gioacchino Somma : 7 ans et 6 mois
– Patrizia Marino : 7 ans et 3 mois
– Gabriel Pombo Da Silva, Stefano Fosco, Elisa Di Bernardo : 7 ans
– Valentina Speziale, Marco Bisesti, Pasquale Valitutti, Omar Nioi, Erika Preden, Alessandro Mercogliano, Daniele, Stefano, Claudia, Sergio : 6 ans et 6 mois

Aucune circonstance atténuante n’a été retenue pour personne, ni aucune récidive.

traduit par attaque depuis Croce Nera Anarchica  (https://www.autistici.org/cna/2019/03/06/scripta-manent-richieste-di-condanna-del-pm/)

Trente : six micros et une caméra retrouvés

A la suite de « l’opération Renata » qui a conduit à l’arrestation de sept compagnons et compagnonnes et à une cinquantaine de perquisitions pour la plupart à Trente et à Rovereto, mais aussi à Rome, à Naples et à Cagliari, nous avons décidé de contrôler nos habitations, à la recherche d’oreilles ennemies. 

En fouillant dans les boîtiers de prises et d’interrupteurs, nous avons trouvé 6 dispositifs accoustiques, des puces avec microphones, batterie, sim et carte mémoire (la sim et la carte mémoire étaient présentes dans chacunes sauf pour une).

Deux d’entre eux étaient situés à deux endroits différents du salon, l’espace commun de la maison. Un autre se trouvait dans le couloir qui mène de l’entrée aux chambres et au reste de la maison, les trois dernièrs ont été trouvés dans les chambres personnelles, une pour chaque chambre.

En cherchant mieux, nous avons remarqué qu’un micro placé au-dessus de l’interphone dans le couloir (celui sans carte sim ni carte mémoire) était équipé d’un canal de transmission vidéo. Nous avons découvert que les câbles étaient connectés à l’interphone, à l’intérieur duquel une caméra avait été montée avec un travail très précis. Comme le montrent les photos ci-dessous, l’objectif de la caméra pouvait observer à travers un petit trou déjà présent dans la structure d’interphone légèrement travaillé pour être adapté à l’appareil. Ce qui permettai aux flics de contrôler l’entrée de la maison, le couloir et même les portes des chambres privées des locataires.

C’est la deuxième fois que nous trouvons une caméra dans une maison habitée par des compagnons, ce qui montre un clair saut en avant en matière de répression.

Non seulement au téléphone, dans la voiture, pendant les assemblées, à la maison, mais également surveillé chez nous minute après minute et allant même jusqu’à écouter l’intimité de nos chambres à coucher.

Ces découvertes ne font que nourrir notre colère et notre haine pour la Digos et la Ros, ce à quoi nous voudrions dire qu’il ne suffira pas de nous observer de plus près et de nous faire sentir le souffle dans le cou pour nous faire peur et nous faire revenir sur nos idées.

des compagnons et compagnonnes espionnés

ci-dessous quelques photos des dispositifs :

Continuer la lecture de « Trente : six micros et une caméra retrouvés »

Florence, opération Panico : mises à jour audiences et nouveau calendrier

ciao, quelques brèves mises à jour des dernières audiences :

12 février : l’examen des faits spécifiques du Nouvel An a commencé. Les textes* de l’accusation (digos) et de la défense (digos et artificier) sur la reconstruction des faits ont été consignés.

14 février : audience sur l’ADN. Les experts de l’accusation et de la défense (généticiens) ont fait leur déclarations. Si vous souhaitez un résumé détaillé de cette audience, contactez le mail panico [panico2 @ inventati.org]

21 février : audience sur l’association de malfaiteurs, textes de l’accusation (digos). La nouveauté, concernant le dossier d’enquête, c’est l’insistance sur les liens entre les Florentins et les personnes arrêtées de Turin et du Trentin.

28 février : l’un des détenus n’a pas renoncé à être au tribunal. Au début de l’audience, nous avons appris qu’il était malade et ne pouvait pas venir. Cependant, le juge a décidé d’attendre la réponse de la prison quant à sa présence. Enfin, il a été signalé que le détenu avait une gastro-entérite et ne viendrait donc pas ; l’audience à ce moment là a sauté.

Ils ont en tous cas retouché le planning des audiences :

7 mars -> Fin des textes d’accusation (digos sur l’association), interrogatoire des accusés par le proc. Commence la défense.

12 mars -> Journée des experts de la défense par rapport aux événements du Nouvel An. Nouvelle déclaration de la généticienne de la police, il a été annoncé qu’elle avait refait les analyses qui avaient été mises en doute par notre généticien, sans pour autant en évoquer les résultats.

13 mars -> saute

14 mars -> Si les retranscriptions des écoutes téléphoniques environnementales sont déposées, ils parlerons de celles-ci, sinon l’audience saute.

4 avril -> plaidoiries des parties civiles et de l’accusation

11 et 12 avril -> plaidoiries de la défense

18 avril -> JUGEMENT.

Les présences dans la salle d’audience des autres prisonniers ne sont toujours pas connues. Paska et Ghespe ne participeront probablement pas.

Solidarité avec les compagnons arrêtés et inculpés pour l’opération « Renata » dans le Trentin, pour les prisonniers/inculpés de l’opération « scintilla » à Turin, ceux de Scripta Manent et tous ceux qui ne baissent pas la tête en ces temps de répression étatique .

repris de panicoanarchico.noblogs.org

* Testi : témoignages et expertises, ndt

Turin : deux compagnons vont être remis en liberté

Des nouvelles du côté du « riesame » [réexamen des mesures, plus ou moins équivalant au juge des libertés et de la détention en fRance] : l’accusation d’association subversive (art. 270 bis du Code pénal) est tombée, Giada et Larry vont être libérés sous peu. Nico attend la réponse d’une autre demande de réexamen pour sa remise en liberté, puisqu’il a une double ordonnance de détention, l’issue sera connue sous peu ; pour tous les autres,  ils restent en prison, les autres chefs d’accusations sont maintenus.

Nous ne pouvons pas jubiler, puisque des compagnons restent en prison, mais nous attendons avec impatience ensemble qu’arrivent Larry et Giada, de Ferrara et Rome, 

depuis  Macerie https://www.autistici.org/macerie

Florence (Italie) : Rassemblement en solidarité

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SANS RELÂCHE POUR L’ANARCHIE

EN MARS, SERA PRONONCÉ LE JUGEMENT CONTRE NOS COMPAGNON.NE.S, INCULPÉ.E.S POUR L’OPÉRATION PANICO,  
DESERTONS LE TRIBUNAL!

SAMEDI 23 MARS  le rdv est reporté au 20 avril
RASSEMBLEMENT EN SOLIDARITÉ POUR TOUS.TES LES PRISONNIÈR.ES ANARCHISTES

 16 HEURES FLORENCE

le texte de l’appel et des informations plus précises seront bientôt disponibles.

 

repris de https://anarhija.info

Madrid, Espagne : Fin de régime d’isolement pour Lisa – 18 février 2019

Après que Lisa a été transférée de la prison de Willich, en Allemagne, à celle de Madrid, où elle avait été placée à l’isolement [régime FIES], nous avons reçu il y a quelques jours une lettre de sa part, dans laquelle elle nous informe que le contrôle de son courrier a enfin été levé et qu’elle est désormais incarcérée sous un régime de détention classique à Madrid. Elle va bien et reste forte.

Pour lui écrire :

Lisa Dorfer
C.P. Madrid V
Módulo 13
Carretera M609, km 3,5
28971 Soto del Real (Espagne)

[Traduit de l’allemand de Soligruppe für Gefangene, 18. Februar 2019 par http://sansattendre.noblogs.org]

Trente – Solidarité avec les compagnons arrêtés

Un texte et un rencard diffusés à Trente en solidarité avec les compagnons arrêtés.arrêtés:
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LE CŒUR PAR-DELÀ LES BARREAUX
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En attente d’une analyse plus approfondie, quelques mots.
Une autre « association subversive à des fins terroristes » (article 270 bis), assortie d’une série d’infractions contestés (de l’interruption du service public à la destruction, du sabotage de dispositifs télématiques à « l’attaque terroriste », de l’incendie au transport de matériel explosif). 50 perquisitions, 150 policiers et carabiniers mobilisés, des rues entières bloquées, irruption d’agents munis de passe-montage et de gilets pare balle. Et surtout, 7 camarades arrêtés. Une opération en grande pompe – menée à la fois par les Digos et les Ros -, avec une conférence de presse de « l’antiterrorisme » à Rome. Et le lynchage habituel des médias.
Pas de surprise. Non seulement parce que c’est l’énième enquête pour 270 bis, mais aussi parce que « arrêter les anarchistes » a été pendant des semaines le refrain préféré des préfets de police, préfets, magistrats, hommes politiques et journalistes.
Quel est le problème pour les gardes armés et en toges de ce magnifique ordre social?
Dans le Trentin-Haut-Adige, il y a présence anarchiste trentenaire. Des compagnons et compagnonnes ont toujours été présents dans toutes les luttes, grandes et petites, contre l’exploitation, contre la dévastation du territoire, contre le racisme d’État. Dans les les luttes et dans la rue, l’action directe de nuit n’a jamais fait défaut (dans les dossiers du Parquet, depuis 2014 à nos jours, environ soixante-dix attaques petites ou grandes contre des banques, des casernes, des antennes relais, des véhicules militaires, des tribunaux, sièges de parti). Alors, comment la paix sociale peut-elle continuer à régner jour et nuit? La recette est toujours la même : attribuer quelques attaques à certains anarchistes (6 sur 70 …) et affirmer que tout – des tags sur les murs à l’attaque incendiaire – est planifié par une fantasmatique association subversive avec beaucoup de rôles (le chef idéologique, le responsable du secteur la logistique, responsable des relations avec les avocats, etc.), pour tenter ainsi de distribuer des années de prison. Plus généralement, dégager les casse-pieds pour passer avec le rouleau compresseur sur ce qu’il reste de liberté. La première étape consiste à isoler. C’est pourquoi les maisons des compagnons deviennent « des repaires », l’attitude obstinée à ne pas être espionné est présentée comme « quelque chose qui rappelle la mafia », etc. « Ils faisaient beaucoup les gentils et les solidaires, mais entre-temps, ils préparaient des attaques. Prenez vos distances ».
Comme d’habitude, il s’agit de faire le contraire. Continuer les luttes. Ne pas laisser pas seuls nos compagnons. Défendre publiquement les actes dont ils sont accusés. Relancer la solidarité contre une attaque qui veut aussi écraser les relations et les affects.
Nous n’avons pas de réponses simples. Mais quelques bonnes questions. Pouvons-nous changer cet état de choses sans nous battre? Pouvons-nous nous battre sans prendre de risque? Les conditions pour lesquelles cela vaut la peine de risquer ne mûrissent jamais seules? En attendant, on fait quoi?
De toute part on hurle au fascisme pour la politique de Salvini. Et ensuite? On est horrifié pour une explosion au siège de la Ligue? Allons. Que chacun y mettre du sien, pour que quelqu’un n’ai pas à tout mettre.
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Le terroriste, c’est l’État!
Agnese, Sacha, Poza, Stecco, Nico, Giulio et Rupert libres de suite!
VENDREDI 22 FÉVRIER 18h00, FACULTÉ DE SOCIOLOGIE
(via Verdi, Trente)
ASSEMBLÉE PUBLIQUE EN SOLIDARITÉ AVEC LES ARRÊTES
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Des anarchistes
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Repris de roundrobin.info

Trente (Italie) : Manifestation en solidarité avec les arrêté.e.s du 19.02

Une cinquantaine de personne ont manifesté dans les rues de Trente après l’épisode répressif du 19/02, aux cris de « LIberté pour tous », « Salvini tu es le premier sur la liste », « Le terroriste c’est l’Etat ». Quelques tags ont été laissés sur les murs. 

Les faits contestés concerneraient différentes attaques ayant eu lieu entre 2017 et 2019, dans le cadre d’une enquête ayant débuté en 2016 pour laquelle plusieurs compagnon.nes ont été arrêté.e.s le 19/02 à la demande du parquet de Trente, pour, à titre divers, « association à des fins de terrorisme ou de subversion de l’ordre démocratique, de possession et de fabrication de faux documents d’identité, de fabrication, de détention et de port d’armes et d’explosifs, incendie et dommages causés aux systèmes informatiques ou télématiques, d’utilité publique, à des fins terroriste ». 

Selon les merdias, l’enquête regarderait des attaques contre un laboratoire de mathématiques industrielles et de cryptographie du département de mathématiques et de physique de l’Université de Trente, avec l’utilisation d’une bombe explosif ou incendiaire qui, le 8 avril 2017, a détruit les systèmes d’information ; des dommages causés à un pylône de transmission de signaux de radio et de télévision et du matériel de retransmission, le 7 juin 2017 à Monte Finonchio (Rovereto). Auraient également été détruits des équipements utilisés pour la transmission des carabiniers, dont les dommages ont entraîné une interruption temporaire des liaisons radio. L’enquête regarde également l’attaque contre neuf voitures de la police locale, avec des cocktails Molotov, le 3 décembre 2017 à Trente ; une succursale d’Unicredit, toujours avec un engin explosif, le 25 juillet 2018 à Rovereto ; le siège de l’agence de travail temporaire Randstad le 1er septembre 2018 à Rovereto. Egalement deux engins explosifs, dont un seul a explosé, devant le siège de la « Ligue », le 13 octobre 2018, à Ala*. (https://cracherdanslasoupe.noblogs.org/?p=1015)

 

reformulé de la presse.

Solidaires et complices avec les personnes arrêté.es à Trente et à Rovereto. Liberté pour tou*tes!

Opération Renata.

À 4 heures du matin, ce matin, perquisitions dans les lieux et chez des compagnons et compagnonnes entre Trente, Bolzano et Rovereto. 7 arrestations, 6 en préventive et 1 assigné à résidence. Les infractions contestés sont les 270 bis* et 280 bis**.
Perquisition au Tavan et à la Gym populaire de Trento, à la Nave dei Folli et à la Cabana de Rovereto, au Katakombenstube à Bolzano. Certains arrêtéssont transferés dans d’autres prisons.
Unités d’intervention présentes dans différentes zones de la ville (Palazzo Regione, Municipio, Palazzo del Governo).
Aujourd’hui, à 16 heures [19/02], rdv au Tavan, via Muredei 34/3 Trento
AGNESE, GIULIO, NICO, POZA, RUPERT, SASHA, STECCO LIBRES!!
LIBERTE POUR TOUS ET TOUTES BON SANG

Continuer la lecture de « Solidaires et complices avec les personnes arrêté.es à Trente et à Rovereto. Liberté pour tou*tes! »

La Spezia (Italie) – Mises à jour sur les poursuites du 6 janvier 2019

Le 5 janvier 2019 à La Spezia* 14 personnes sont arrêtées et emmenées au commissariat pour être identifiées à travers la prise d’empreintes et de photos. Les infractions reprochées sont dégradations, peinture et détérioration d’œuvres architecturales publiques et privées en réunion. Selon le dossier « En plein centre de La Spezia [ils] ont enduit de peinture rouge l’une des rues historiques de la ville, endommageant la fontaine artistique adjacente de la Piazza Garibaldi et apposant des dépliants contenant un écrit en solidarité avec Paska, Ghespe et Giova et tous les inculpés de l’opération de Panico ». Pour 10 d’entre eux, la police a émis un avis d’expulsion [foglio di via] de 3 ans de la municipalité de La Spezia. Moins d’un mois plus tard, le Parquet de La Spezia a émis, pour 14 personnes une demande d’interdiction de séjour et de surveillance spéciale. Le 29 Janvier, le tribunal de Gênes (section des mesures préventives) a rejeté la demande d’interdiction de résidence, mais a fixé l’audience pour décider de la surveillance spéciale au 27 mars 2019.

Les mises à jours suivront

*Voir ici : https://cracherdanslasoupe.noblogs.org/?p=3593

repris de roundrobin.info


Quelques notes à propos de la Surveillance Spéciale :

La Surveillance Spéciale correspond ici à l’application de mesures de prévention appliqués à une personne soupçonnée et jugée “socialement dangereuse”, ayant fait l’objet ou non d’une condamnation (elle peut par exemple être appliqué à une personne sortant de prison).

Continuer la lecture de « La Spezia (Italie) – Mises à jour sur les poursuites du 6 janvier 2019 »

Des nouvelles de Naples

Jeudi 14 février, après d’innombrables reports, l’audience  qui devait décider des mesures préventives contre vingt compagnons et compagnonnes et la mise sous séquestre du C.S.L. « Louise Michel » et du 76, a eu lieu au tribunal des réexamens de Naples. Au début de l’audience, la Cour a elle-même soulevé la question de l’irrecevabilité du recours présenté par le proc. Catello Maresca. Après avoir écouté les parties sur cette question spécifique, il s’est réservé le droit de statuer dans un délai de cinq jours. Ce matin, le 15 février la Cour a déclaré l’appel irrecevable.

Des Anarchistes à Naples

repris de roundrobin.info

 

voir aussi :  https://cracherdanslasoupe.noblogs.org/?p=2294

Turin : l’opération « Scintilla » élargie à une quarantaine de personnes

On apprend des merdias italiens que l’enquête ne concerne pas seulement les six personnes arrêtés ces derniers jours par la Digos mais une quarantaine de personnes. Cette enquête concernerait l’envoi de paquets explosifs, également « des documents et sites Web incitant à commettre des actes de violence contre les prestataires des centres d’expatriation », ainsi que le soutien des révoltes à l’intérieur du CPR [centre de rapatriement] de corso Brunelleschi à Turin, frappé par de fréquents incendies et saccages.

Les investigations de l’opération « Scintilla » regarderaient l’ensemble du réseau anarchiste turinois mais également de nombreux « activistes » d’autres régions et de l’étranger.

reformulé depuis la presse

Turin : La prison en proie aux flammes

Résultat de recherche d'images pour ""les prisons en feu les mâtons au milieu"Le 10.02 lors de la manifestation devant la prison « les Vallettes » de Turin, en soirée, après les émeutes qui ont suivis l’expulsion du squat l’Asilo, un cortège d’une centaine de personnes a avancé jusqu’aux abords de la prison en solidarité avec les personnes interpellées, des slogans « feu aux prisons » et quelques fumigènes ainsi que des molotovs ont été lancé sur des murs de la prison. Un incendie a ensuite été déclenché par le jet d’un engin incendiaire au dessus de l’enceinte de la prison (le compost et les ateliers de pâtisserie-boulangerie ont pris feu), les flammes ont fait exploser des bonbonnes de gaz et un pan de l’atelier s’est écroulé un peu plus tard dans la soirée.

Au sein de la prison étaient détenues les 11 personnes emprisonnées (libérées depuis) suite aux émeutes ayant suivi l’expulsion du squat de l’Asilo et les 6 personnes incarcérées lors de l’expulsion (pour association subversive)*.

reformulé de la presse

* Pour écrire aux six arrêté.es :

Rizzo Antonio
Salvato Lorenzo
Ruggeri Silvia
Volpacchio Giada
Blasi Niccolò
De Salvatore Giuseppe

C.C. Lorusso e Cutugno
Via Maria Adelaide Aglietta, 35
10149 – Torino (Italie)

** Niccolò, Giuseppe, Antonio Rizzo et Lorenzo ont été transférés à la section de AS2 de la prison de Ferrara.

Pour leur écrire :
C.C. di Ferrara Via Arginone 327, 44122 Ferrara (Fe)


* Le lendemain (11.02) a eu lieu une énième audience du procès pour l’opération « Scripta Manent » (23 personnes sont inculpées dans la cadre de cette opération dont 7 toujours emprisonnées). La salle d’audience (Salle « Bunker ») située au sein de la prison Le Vallette a été évacuée après que des personnes solidaires aient tenté de perturber le réquisitoire du Procureur Sparagna.

(Pour écrire aux prisionnier.ères : https://cracherdanslasoupe.noblogs.org/?page_id=1403)

Turin (Italie) : Expulsion de l’Asilo et arrestations

Aujourd’hui, à 4 h 40, le squat l’Asilo via Alessandria 12 a été pris d’assaut par une énorme quantité de camions [de flics]*.

Parallèlement, sept arrestations ont été effectuées (il pourrait y en avoir huit maj. 6, actuellement toutes dans la prison Le Vallette* de Turin, dans le cadre de la dénommée opération Scintilla) pour association subversive (article 270 bis) dans le cadre de la lutte contre les centres d’internement et de rapatriement des personnes migrantes.

La répression actuelle ne s’arrête pas là : dans l’immeuble devant l’asile des compagnons, ont décidé de faire entendre la radio directement sur le balcon, ils ont été surpris par une panne de courant provoquée par les policiers en bas de l’immeuble qui les attendait à la porte. Des contrôles d’identité ont eu lieu dans la zone d’Aurora, mais pas seulement, la police attendait également à l’extérieur de la station de Porta Susa.

À 6 heures, Via Cecchi s’est tenu un rassemblement qui s’est rapidement transformé en cortège défilant actuellement dans les rues de la ville (il se trouve actuellement sur la place Santa Giulia).

Turin est aujourd’hui une ville assiégée : reprenons le contrôle de notre vie et soutenons la lutte des compagnons de l’asile toujours coincés sur ce toit. Les Turinois n’abandonnent pas face au fascisme qui sévit dans la ville.

Publié le 07.02 sur roundrobin.info


MAJ :
Trois compagnons sont descendus du toit (dont un a été arrêté pour association de malfaiteurs), trois autres ensuite (après voir tenu pendant 36 heures) un rassemblement est en cours devant le squat. (08.02)

MAJ régulières ici  : https://www.autistici.org/macerie/?p=33314&fbclid=IwAR3FAx3iGbqcQefr8ku1qs5GSB_UqNkWlcbxoqfSGZGvnDsK3uK3u2-EkhE, et sur radio blakout (en Italien)


Quelques actions en solidarité (maj régulièrement)

* Bologne : cortège en solidarité avec les arrêtés de Turin

Jeudi 7 février au soir, un cortège composé d’une trentaine de personnes « solidaires avec les personnes arrêtées à Turin et avec l’asile en cours d’expulsion » (texte de sur la banderole de tête) a traversé les rues du quartier de Bolognina avec des interventions au mégaphone, tags sur les murs et collage d’affiches autour des faits de la journée.
Les vitres et les guichets automatiques d’une BPM brisées le long de la route.
La Banque Populaire de Milan est l’une des banques actionnaires de Alba Leasing, propriétaire de l’immeuble du futur Centre de rapatriement de Modène.

* Milan : action en solidarité avec les arrêtés du Turin

Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9, une succursale de la poste italienne de la rue d’Agrate a été attaquée. La porte d’entrée et le guichet automatique ont été brisés à coup de marteau. Un tag a été laissé « FEU AUX CPR » ET « SOLIDAIRE AVEC LES COMPAGNONS ARRÊTES A TURIN

* Milan (bis) : Action en solidarité avec les compagnons de Turin (15/02)

Hier dans la nuit, nous avons brisé à coups de marteaux le DAB et les vitrines de la banque Intesa-San Paolode Via Meda. Sur la porte, le tag : « Liberté pour les compagnons arrêtés à Turin ».

On a choisi Intesa-San Paolo parce que c’est l’un des plus importants responsables de la gentrification du quartier Aurora [à prox. de l’asilo à Turin], responsable par conséquent de l’expulsion de l’Asilo et, d’une certaine façon, de l’arrestation des compagnons.

Liberté pour tous, liberté pour toutes.

* Turin : manifestation et bordel en solidarité (09/02/19)

Une manifestation a eu lieu en solidarité le 09/02, des voitures et des vitrines ont été attaqués pétés, des poubelles en feu, un bus attaqué, également les portes de la mairie … 11 personnes ont été arrêtées toutes ont été libérés (avec obligation de pointer au comico pour tous et pour 6 un avis d’expulsion « foglio di via » de la ville de Turin a été émis).

* Venise : attaque d’un DAB

La matinée du mardi 12 février, selon toute probabilité quelques bourgeois ou touristes se seront retrouvés déconcertés et indignés de ne pas pouvoir retirer à l’unicredit de San Pantalon à Venise, «Le terroriste, c’est l’État! Solidarité aux arrêté*s de Turin!  » Les forces du M.A.L. ont encore frappé … dans le silence assourdissant des infâmes journaux, contre la ville vitrine, broyons-la! LIBERT*  POUR TOU*TES

repris de roundrobin.info

* Patras (Grèce) : Le consulat Italien attaqué à la peinture (12/02/2019)

vu sur https://actforfree.nostate.net

Continuer la lecture de « Turin (Italie) : Expulsion de l’Asilo et arrestations »

Zurich (Suisse) : Trois mois de préventive pour le compagnon arrêté

Notre compagnon a été placé en détention préventive pour une durée de trois mois, avec la motivation du risque de fuite et de collusion. Il se trouve actuellement dans la prison du district de Zurich BGZ. L’excuse du risque de fuite a été utilisée, entre autre, parce qu’il y a déjà un autre compagnon en cavale, accusé lui aussi de l’incendie de la station radio Waidberg (à Zurich).
La durée de trois mois de détention préventive est le maximum possible quant à mesures restrictives et, selon la loi, à l’issue de cette période cette mesure doit être réexaminée par un juge [l’équivalent du JLD dans le droit français NdAtt.]. Pour les compas qui ne connaissent pas le régime de détention préventive en l’attente d’un procès en Suisse : dans cet État il est monnaie courante que la détention préventive dure assez longtemps, même des années. C’est possible que la justice veuille garder notre compagnon en taule jusqu’à un éventuel procès.

Si vous voulez écrire au compagnon arrêté, contactez directement la Bibliothèque Anarchiste Fermento, par émail ou par la poste. Cependant, toute lettre dans laquelle est abordé son affaire sera saisie par le Parquet et il ne la recevra pas ; les livres et les grosses publications ne lui seront pas remises non plus.

Sincèrement,
Anarchistische Bibliothek Fermento

Zweierstrasse 42
8005 Zürich (Suisse)

e-mail: bibliothek-fermento [at] riseup.net

traduit de anarhija.info par attaque.noblogs.org

 

[Zurich] Un compagnon de fermento arrêté

Mardi 29 janvier, peu après midi, un de nos compagnons a été arrêté dans son appartement. La porte a été ouverte de force par une unité d’investigation.

Lors de son arrestation, sa maison a été fouillée ainsi que, une fois encore, la bibliothèque anarchiste Fermento. Ces perquisitions ont été justifiées par les autorités avec comme accusations :

– Incendie criminel de plusieurs véhicules de l’armée suisse à Hinwil (Zurich) le 27 septembre 2015

– Attaque criminelle contre l’antenne radio Waidberg des flics à Zurich le 10 juillet 2016

– Coller des affiches (la police pense connaître une date pour cela, le 16 novembre 2017) dans la devanture de la bibliothèque anarchiste Fermento (à son ancienne place) qui appelait apparemment à  » des dommages matériels et violences à l’encontre des entreprises et des personnes qui font partie du développement de la prison Bässlergut à Bâle et de la construction du PJZ (Palais de Justice,ndt) à Zurich « 

Notre camarade, qui fait partie de la bibliothèque anarchiste, était déjà harcelé à cause de cette histoire d’affiches avant, a été enlevé à son domicile et a dû faire ce qu’on appelle un traitement ED (prendre l’ADN, les empreintes digitales, etc.), ainsi qu’un interrogatoire.

Maintenant, ce mardi, notre camarade a été arrêté à nouveau et il semble qu’il a été forcé à suivre les flics de son appartement à Fermento, pour ouvrir ou leur donner les clef et… ni une ni deux, deux de nos ordinateurs ont été confisqués à nouveau, l’un d’eux flambant neuf, l’autre avec une vaste archive numérique où l’on pouvait rechercher dans l’intégralité des textes

Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune déclaration explicative de la police, aucun mandat de perquisition ou quelque chose du genre. Cependant, nous ne supposons pas que notre camarade a ouvert la porte pour la police volontairement ou même leur a donné la ordinateurs en cadeau.

Par la suite, le camarade a été amené à la prison provisoire de police de Zürich PROPOG, où il se trouve jusqu’à présent. Mais vendredi (1er février), il va voir le juge, qui se prononcera sur sa détention provisoire.

Nous protestons contre cette arrestation d’un de nos camarades, indépendamment de la question de savoir si les accusations sont vraies ou non. Antimilitarisme et le sabotage a toujours fait partie de l’anarchisme. Dans notre bibliothèque peuvent être trouvé de nombreuses publications à ce sujet.

Nous appelons en particulier les bibliothèques, les archives et les boutiques d’informations pour informer sur cette attaque sur le Fermento et sur l’un de nos bibliothécaires.

La réunion extraordinaire de la bibliothèque anarchiste Fermento du 31 janvier 2019
PS: Nous avons besoin d’ordinateurs …

Email de contact: bibliothek-fermento_AT_riseup.net

Repris d’Indy Nantes

PS. La bibliothèque avait également été perquisitionnée en 2017 :

https://sansattendre.noblogs.org/post/2017/12/04/zurich-suisse-la-bibliotheque-anarchiste-fermento-perquisitionnee-par-la-police/

Opération Panico – Lettre de Paska

[La présente lettre a été écrit par Paska le 11/11, et censurée plusieurs fois, les compagnon.nes ont pu la faire tourner seulement il y a peu. Paska a arrêté sa grève de la faim le 24/11 et se trouve toujours actuellement à la prison de la Spezia]

« Je confirme ce qui a été dit, mais je veux un médecin adéquat pour ce qui m’est arrivé. Quand je suis sorti de la cellule, il est vrai que j’ai poussé l’agent qui était présent à l’étage. Puis je suis descendu à l’entrée et j’ai poussé l’autre agent qui m’attendait et faisait partie de l’escorte. Je déclare cependant que peu de temps après, j’ai été attaqué par plus de dix officiers, avec des gifles et des coups de poing ; ils m’ont jeté à terre et j’ai reçu des coups de poing et des gifles, des coups de pied dans la tête, dans le dos, sur le ventre, sur les jambes gauche et droite et sur la main gauche. Et quand je me suis levé, j’ai eu des gifles jusqu’à ce qu’ils me menottent. Pendant le temps où j’ai été battu, j’ai été offensé et fortement menacé ».

Compte tenu de ce qui se dégage des faits, et en particulier des certificats de santé OÙ IL N’APPARAÎT RIEN DE CE QU’À DECLARE LE DETENU, en tenant compte de la gravité de l’épisode, le collège applique la sanction de 15 jours d’exclusion des activités collectives.

C’est ce que j’ai déclaré au conseil de discipline qui s’est tenu le vendredi 9 novembre à la suite des incidents survenus en prison avant le procès du 8/11.

Mais il serait bon et approprié de raconter tout ce qui s’est passé depuis un mois et demi. Le 2 octobre au matin, je quitte la prison de Teramo pour Lecce et arrive vers 16 heures en prison. Le temps de la paperasserie, je peux prendre une douche rapidement et c’est déjà l’heure de fermeture. Le lendemain, en attendant d’aller en procès, je demande à aller en promenade, mais la réponse est non, car « tu es en isolement ». La raison ne s’expliquera que deux heures plus tard. Peu de temps après, je vais au procès et au retour, ils ne me font pas entrer dans la section pour récupérer mes affaires, car les gardes l’ont déjà fait. Je reste écroué et je dois préparer les sacs à dos pour l’avion si je veux aller en procès à Florence. De cette manière, lorsque les compagnonnes et compagnons seront là l’après-midi pour faire un rassemblement sous la prison de Lecce, je m’envolerai déjà pour Gênes. Continuer la lecture de « Opération Panico – Lettre de Paska »

Turin (Italie) : Présence solidaire avec les inculpés de l’opération Scripta Manent

La première partie du procès pour l’opération “Scripta Manent”, suite à laquelle sept compagnons et compagnonnes sont en détention préventive depuis plus de deux ans, arrivera à sa conclusion dans les premiers mois de l’année 2019, avec la sentence en première instance.

Cette enquête concerne une série d’attaques signées FAI et FAI/FRI [Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International, NdAtt.] qui ont eu lieu entre 2003 et 2012, contre les forces armées (commissaires, casernes des Carabinieri et RIS [Reparto Investigazioni Scientifiche, la “police scientifique” des Carabinieri; NdAtt.]) et des hommes d’État (maires, le ministre de l’Intérieur), des journalistes, des entreprises engagées dans la restructuration des Centres de Rétention Administrative pour migrants, ainsi que le directeur d’un CRA. Dans cette enquête rentrent aussi les blessures aux ingénieur Adinolfi, PdG de Ansaldo Nucleare, pour lequel il y a déjà eu un procès et qui ont été revendiquées, en tant qu’action de la Cellule Olga FAI/FRI, par Alfredo e Nicola, qui sont en prison depuis 2012.

.Les accusations sont la création et la participation à une association subversive (art. 270 bis du Code pénale), quelques délits spécifiques (art. 280), en plus de la provocation à crimes et délits et l’apologie de crimes (art. 414) pour des articles, des sites web, des blogs et des projets éditoriaux anarchistes.Ce procès s’est fait remarquer pour le fait que le débat interne au mouvement anarchiste a été utilisé dans un jeu d’interprétations et des différenciations monté de toutes pièces, que le Procureur de service tente d’utiliser contre les anarchistes eux-mêmes, en essayant de condamner nos compagnons et de faire le procès des vingt derniers années de l’histoire de l’anarchisme et de la solidarité anarchiste.

Continuer la lecture de « Turin (Italie) : Présence solidaire avec les inculpés de l’opération Scripta Manent »

Grenoble : Perquiz en lien avec l’incendie de la gendarmerie en septembre 2017

Aujourd’hui 22 janvier 2019, au moins 4 perquisitions ont eu lieu à Grenoble vers 7h du matin dans le milieu feministe/anarchiste.

Un appartement squatté à la Villeneuve, une maison squattée à Saint-Martin d’Hères, un appartement loué et un local associatif à Fontaine ont fait l’objet de recherches plus ou moins poussées. L’effectif present était d’une vingtaine de gendarmes, de policier, du psig, des opj et de sections de recherches… On a pas fait le compte exacte. Et d’ailleurs si d’autres personnes ont fait l’objet de perquisitions ce matin ou dans les alentours, ca serait bien que ca soit su.

Personne n’a été embarqué en gav ou mis en examen pour l’instant suite à ces descentes. Les auditions des personnes entendues comme témoins se sont faites sur place.

Leur attention lors des descentes était principalement concentrée sur du matériel informatique qui à été dans sa majorité saisi (ordi, télephone disque dur et clé usb). Ils ont aussi pris en photo ou embarqué quelques brochures/livres/cds…

C’est un peu à chaud et ca manque peut être de précision, y aura potentiellement plus de précisions prochainement, à voir!

Salut.

repris d’Indymedia Nantes

Note de cracherdanslasoupe. En août 2018, suite à une autre perquiz, à Grenoble également, (officiellement pour une histoire de stupéfiants), un dispositif de surveillance avait été retrouvé dans un squat, voir ici :

https://sansattendre.noblogs.org/post/2019/01/16/grenoble-france-micro-retrouve-en-aout-2018-dans-un-squat-temoignage-et-phtos/

Italie : Mise à jour sur la répression – la méthode Udinaise

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Des anarchistes 
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* Pennivendolis : écrivains-vendus, personne qui se met au service de qui lui procurera le plus d’avantages économiques et autres.
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Repris de https://anarhija.info

À propos des expertises à Ambert

Dans les épisodes précédents, on évoquait le fait que la juge d’instruction avait émis des « ordonnances de commissions expertales » afin de faire analyser les matériels informatiques et biologiques saisis lors des perquisitions (voir À propos de communication publique, de silence obstiné et de tricot policier). Les résultats de l’expertise sont désormais connus et, la nécessité de les rendre publics paraissant évidente, ce texte évoquera les quelques éléments qui nous semblent les plus significatifs.

Déjà il peut être important de donner quelques repères chronologiques. Les éléments analysés ont été saisis le 28 mars 2018 lors de 3 perquisitions simultanées à Ambert. Les analyses n’ont débuté que le 25 mai à la demande de la juge d’instruction en charge de l’affaire. Celle-ci a demandé à ce que les résultats lui soient remis le 30 juin. Elle a reçu le rapport d’expertise génétique le 3 août et le rapport d’expertise informatique le 17 septembre. Le rapport sur les rapprochements de traces biologiques avec d’autres inscrites aux FNAEG lui a été remis le 26 octobre. Les résultats ont été transmis à la défense début novembre.

Pour rappel, le matériel informatique a été analysé par l’IRCGN de Pontoise (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale). En tout, ce sont cinq ordinateurs qui ont été décortiqués. Trois de ces machines étaient cryptées avec LUKS (système de chiffrement de disque dur disponible avec Linux) et n’ont pas pu être exploitées par les méchants. C’est toujours une bonne nouvelle de mettre les flics en échec même s’il faut garder en tête que les disques durs qui n’ont pas pu être décryptés sont quand même copiés et que si un jour les algorythmes de déchiffrement utilisés par les keufs sont plus performants, ils pourront peut-être avoir accès aux informations.

Dans le même temps, le matériel biologique était envoyé au laboratoire Biomnis de Lyon. On compte essentiellement parmi les 14 éléments analysés des brosses à dents, des mégots et des gants. L’expertise a permis de déceler huit profils ADN, six profils dits masculins et deux profils dits féminins. Seuls deux de ces profils correspondent à des identités déjà inscrites au FNAEG. Par contre, les informations génétiques de trois profils non identifiés correspondent avec des traces d’ADN prélevées dans le cadre d’autres procédures, une rattachée à l’INPS de Paris et les deux autres à l’INPS de Toulouse (Institut National de Police Scientifique).

Nul doute que le tandem infernal police/justice cherchera à utiliser ces résultats pour tenter de créer la chimère tant recherchée : un réseau anarchiste articulé entre plusieurs lieux. A la fin de ce texte y a trois liens qui racontent un peu des instructions similaires en cours dans d’autres coins du pays. Qu’ils s’amusent comme ils veulent avec leurs manipulations, en attendant on fait passer ces quelques infos en espérant que ça puisse filer des billes à d’autres qui seraient/pourraient se retrouver dans ce genre de situation. Parce que la machine judiciaire tire aussi sa force du voile opaque qui l’entoure, on continuera de trouver du sens à rendre visibles leurs mouvements autant que possible.

Que crève la justice, ses procédures et ses experts !

Big up aux incendiaires du tribunal de Montreuil et à toutes ceux qui s’en prennent aux rouages de la répression !

———

– Instruction de Limoges : https://labogue.info/spip.php?article292

– Instruction de Toulouse : https://iaata.info/Toulouse-une-instruction-en-cours-pour-une-action-au-siege-de-l-UMP-en-2015-2708.html

– Instruction de Bure (attention article repris de la presse mainstream mais assez détaillé) : https://bureburebure.info/bure-le-zele-nucleaire-de-la-justice-article-de-presse/

repris d’Indy Nantes

Opération Panico : Audience du 20 décembre

Le 20 décembre a eu lieu une audience pour l’opération Panico. Le seul accusé présent dans la salle était Paska, le public était peu nombreux. Hier soir, il lui a été notifié qu’il serait soumis au [régime du] 14bis, pour une période de trois mois, et il est venu au tribunal pour en parler à son avocat. Il a demandé à un avocat de nous dire de ne pas nous inquiéter si nous ne venions pas, il était impossible de communiquer avec des délais aussi court qu’il serait présent.

Avec son avocat, il a décidé de ne pas demander la révocation du 14 bis. Sa situation en prison consiste maintenant à se trouver dans une section, mais seul en cellule, sans four à gaz ni télévision dans la cellule. Une demande pour qu’il exécute sa peine à résidence chez sa mère à Martinsicuro a été déposée, motivée par le temps déjà passé en prison et par le fait qu’il ai déjà été libéré puis réincarcéré. On ne comprend donc pas pourquoi les mesures de restriction sont maintenues. Les juges se réservent le droit de répondre après l’avis du Procureur, probablement aux alentours du 27/28 décembre.
En ce qui concerne la question de la recevabilité des écoutes environnementales, les juges se réservent le droit de décider plus tard, donc rien pour le moment.

Quant à l’audience, elle a été plus courte que prévu, car la moitié des témoins (des personnes qui disent avoir été agressés ou volés le 25 avril) ne se sont pas présentés. Ils ont conclu avec les textes* des policiers de Melograno (1), se contredisant pas mal par rapport aux dépositions du premier procès de Melograno,(celui contre Ale, Michele et Fra). Certains accusés n’ont pas été reconnus dans les textes, tant pour Melograno, que pour le 25 avril, d’autres oui.

Cependant, d’autres dates d’audience ont été définies, le nouveau calendrier est maintenant:

31 janvier à 12h
12 février 11h
14 février 10h30
21 février à 9h
28 février 9h
7 mars 12h
12 mars 11h
13 mars 9h
14 mars 9h

Les sujets qui seront probablement traités seront, pour le 31/01, la conclusion des textes manquants pour le 25 avril, début des deux fait spécifiques de Bargello [librairie liée à casapound attaquée au nouvel an]. Le réveillon du Nouvel An sera l’une des deux premières dates du mois de février. L’accusation décrira comment l’ADN a été prélevé et l’experte de la scientifique Paola Montagna présentera ses résultats. Le rapport médical de Mario Vece, l’artificier, sera également présenté, mais l’accusation n’a pas mentionné de témoins pour la reconstitution des événements du 1er janvier. Une fois que les transcriptions des écoutes téléphoniques seront présentées, vers la mi-février, les digos de Pampos devraient faire une déclaration pour leur interprétation de ces dernières, après quoi les poursuites devraient être terminées et la défense devrait débuter.

Le président a exprimé aujourd’hui sa volonté de mettre fin au procès avec l’audience du 14 mars.

repris de https://panicoanarchico.noblogs.org

 

* Testi : témoignages et expertises

(1) https://corrierefiorentino.corriere.it/firenze/notizie/cronaca/16_aprile_21/firenze-quattro-molotov-contro-caserma-carabinieri-270e8600-078c-11e6-9245-7448706b4dea.shtml (des molotov contre une caserne de gendarmerie après une soirée de heurts avec la police).

NdT. Une bochure est disponible autour de l’opération Panico.(téléchargeable ici) : https://nantes.indymedia.org/articles/42084

Opération Panico – Mises à jour sur les audiences à venir

Le jeudi 13 décembre, l’audience a été reportée, comme annoncé, en raison de la maladie d’un des juges. En outre, il a été annoncé que l’expert en charge des transcriptions d’écoutes téléphoniques a perdu un mois, car les fichiers audio étaient introuvables (…) Par conséquent, la date de remise des transcriptions sera probablement retardée d’un mois, du 10 janvier à la mi-février.

Il est également possible que les prochaines audiences de l’opération Panico soient programmées en fonction de cela :

. 20 décembre: conclusion des textes d’accusation pour les événements de Melograno et du 25 avril

. 14 février 10h30: épisodes liés au siège de Bargello, assaut et bombe artisanale (janvier / février 2016)

.  21 février à 9: (peut-être)  pour l’explosion du Nouvel An

. 28 février 9h: (peut-être) expertise en ADN

. 7 mars 12 heures

. 12 mars 11h

Ne prenez pas les thèmes abordés à chaque audience comme une certitude, on ne sait pas à quelle vitesse les témoignages et le procès se dérouleront. Pour le moment, on sait que Ghespe ne sera pas présent à l’audience du 20/12. Rendez-vous au Nouvel An devant Sollicciano!

source: panicoanarchico.noblogs.org

Montreuil (Seine-Saint-Denis) : Contrôle et fouille à la sortie de mon domicile

Je n’écris pas ces lignes pour me victimiser, ni pour dénoncer une supposée dérive policière de l’État démocratique (la répression des opposants à l’État rentrant tout à fait dans les logiques de la démocratie) mais uniquement pour informer les compagnon-ne-s et les camarades des mouvements des poulets.

Samedi 8 décembre (journée de l’Acte IV des « gilets jaunes »), je sors de chez moi à 7h20 du matin pour me rendre à une formation. Je découvre que le pneu de mon scooter a été crevé avec un coup de couteau sur le flanc, alors que le vendredi soir il marchait parfaitement. Je commence à marcher pour aller prendre le métro et six flics en civil me sautent dessus, ils contrôlent mon identité, me demandent où je vais, me fouillent et contrôlent mon sac. Je réponds que je vais à une formation et j’exige des explications, ils répondent « vous ne savez pas qu’aujourd’hui il y a des manifestations? » « vous n’aimez pas la démocratie? ». N’ayant rien de « suspect » sur moi ils me laissent partir.

La répression n’arrêtera pas la révolte. Force et courage aux compagnon-n-es en taule.


Similitude

Publié: le vendredi 14 décembre 2018 à 18:55 par ACAB – 1312

On habite pas Paris et sa région mais à la même date :

– pneu de voiture crevé par un trou ( couteau ou tournevis ) sur flanc externe, juste avant un contrôle matinal – coup de pression des flics !

Repris d’Indy Nantes

Sortie prochaine sous contrainte pour le dernier prisonnier de la keufmobile

La demande de liberté conditionnelle de la dernière personne en prison dans l’affaire du Quai de Valmy a été définitivement rejetée par la chambre d’application des peines, juridiction d’appel du juge d’application (JAP).

Il restera enfermé au centre de détention de Meaux jusqu’à sa sortie avec crédits de réduction de peine*, prévue fin janvier prochain.

Mais il entre dans la catégorie des personnes concernées par une loi de 2014 pondue par Taubira (article 721-2 du code pénal), qui permet d’assortir le temps de remises de peine d’un certain nombre de conditions qui doivent être respectées au risque de retourner direct en taule. En gros, une espèce de contrôle judiciaire à posteriori alors que la peine de prison a déjà été tirée, et qui, sous couvert de réinsertion, constitue une punition supplémentaire.
Le JAP et le procureur, trouvant certainement qu’il allait sortir (un peu) trop tôt à leur goût, ne se sont pas privés pour lui coller à peu près toutes les contraintes possibles dans ce cadre :

– interdiction de paraître à Paris
– obligation de fixer sa résidence dans un lieu déterminé
– obligation de dédommager les parties civiles
– interdiction de rentrer en contact avec les coauteurs et les victimes
– interdiction de porter une arme
– obligation de répondre aux convocations du JAP ou du travailleur social désigné
– obligation de recevoir les visites du travailleur social et de lui communiquer les renseignements ou documents de nature à permettre le contrôle de ses moyens d’existence et de l’exécution de ses obligations
– obligation de prévenir le travailleur social de ses changements d’adresse, de boulot et de tout déplacement de plus de 15 jours
– obligation de demander l’autorisation du JAP pour tout changement d’emploi ou de résidence, lorsque ce changement est de nature à mettre obstacle à l’exécution de ses obligations
– obligation de prévenir le JAP pour tout déplacement à l’étranger

Tout ça pendant le durée de ses remises de peine, c’est-à-dire 6 mois.
La volonté est claire de lui faire payer jusqu’au bout son silence sur les faits. Ceci dit, si cette loi récente permet de garder les gens sous contrôle à leur sortie de prison, on n’oublie pas qu’il était déjà courant que les remises de peine soient tout simplement supprimées, notamment pour les personnes condamnées pour terrorisme.


Leur répression n’arretera pas nos rebellions, Liberté pour tou-tes

 

*Remise ou réduction de peine : dispositif qui fonctionne comme un crédit de jours qui sont accordés à la personne condamnée et déduits de sa peine définitive. De ce « forfait » peuvent être ajoutés ou retirés des jours lorsque l’administration pénitentiaire considère que la personne condamnée s’est bien ou mal comportée.

Repris d’Indy Nantes

Procès contre des anarchistes en Belgique : la date est fixée.

ça sera donc tout au long de la semaine du 29 avril que 12 compagnon.ne.s passeront en procès en Belgique. Il leur est reproché d’avoir lutté sans concession contre les centres de rétention, les frontières, les prisons et ce monde basé sur l’autorité et l’exploitation. D’abord accusé de « participation à un groupe terroriste », c’est finalement l’inculpation plus malléable d' »association de malfaiteurs » qui est retenue (au-delà d’une douzaine de faits spécifiques).

De 2008 à 2014, l’État belge a mené une vaste enquête visant les luttes multi-formes – mais toujours en-dehors des sentiers battus – qui s’attaquaient aux centres fermés, aux frontières, aux prisons et ce monde basé sur l’autorité et l’exploitation. Dans son collimateur : la bibliothèque anarchiste Acrata, des publications anarchistes et anti-autoritaires (Hors Service, La Cavale et Tout doit partir), des dizaines de tracts et affiches, une bonne centaine d’actions, d’attaques et de sabotages… bref, la lutte contre le pouvoir sous ses différentes expressions.

Perquisitions, micros, caméras devant et à l’intérieur de domiciles, filatures, mises sur écoute, infiltrations,… ce ne sont pas les moyens d’investigation qui ont manqué. Et pourtant tout cela n’a à aucun moment permis de prouver l’existence d’un supposé « groupe terroriste anarchiste » qui n’existait que dans les schémas autoritaires des flics. Pas prêt à lâcher l’affaire pour autant, le parquet a donc dû revoir ses ambitions à la baisse, mais compte bien faire payer l’addition à quelqu’un malgré tout. C’est finalement sous l’inculpation plus malléable d’ « association de malfaiteurs » que 12 compagnons et compagnonnes seront renvoyés devant le tribunal correctionnel le 29 avril et les jours qui suivront.

Mais en fait, cela vise tout individu qui, dans sa lutte contre ce monde, part de l’auto-organisation, de l’action directe et de l’hostilité envers toute autorité. En cela, ce procès est une attaque répressive contre la lutte anti-autoritaire dans son ensemble, une attaque qui s’inscrit dans un contexte de répression toujours plus grande à l’encontre de tous les indésirables et révoltés, aux frontières comme dans les quartiers, sur les lieux de travail comme dans les prisons,…

Le 22 octobre 2018, les échéances pour la comédie judiciaire ont été fixées. Dans les mois qui viennent, la défense et l’accusation devront déposer leurs conclusions écrites concernant le dossier. Le procès débutera alors le 29 avril 2019 et est censé durer 4 jours. 

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Opération Panico : Quelques mises à jour

Des nouvelles de Paska, il a arrêté sa grève de la faim  [24/11/2018], sans obtenir de transfert. Nous ne savons toujours pas si il sera soumis au 14bis*  comme annoncé.

L’audience du 13 décembre sautera à priori, pour cause de maladie du juge.

Bientôt de nouvelles mises à jour!

repris de : panicoanarchico.noblogs.org

* L’art. 14bis est un régime de surveillance spéciale comprenant un isolement quasi permanent et la censure du courrier pour une période de 6 mois maximum, pour les détenus qui en raison de leur comportement compromettraient la sécurité de la prison notamment.

Trois caméras de surveillance extérieures retrouvées lors d’une journée de soutien

Anecdote

Une des deux caméras de modèle “BOLYGUARD MG983G” retrouvées lors de la journée de soutien

Septembre 2018, dans une petite campagne sarthoise de 300 habitant.es.

Pour répondre à l’appel à soutenir financièrement et matériellement la résistance à la poubelle nucléaire à Bure, nous décidons d’organiser une journée de soutien dans notre lieu de vie. Au programme, conférence gesticulée, temps d’échange sur la situation actuelle de la lutte, cantine et concerts.

Jour J, les premières personnes arrivent en début d’après-midi, en voiture, en vélo ou à pied depuis le bourg. (Il est important de noter que le lieu se trouve au bout d’un chemin de 250m bordé d’un champ d’un coté, et d’une haie d’arbres de l’autre côté).

Vers 15h, une des participantes qui est arrivée à pied en empruntant le chemin nous fait remarquer qu’il y a un appareil non identifié au sol dans les herbes. Une des organisatrice décide de l’accompagner pour aller voir. Le dispositif est ramené et analysé. Il s’agit d’une caméra de surveillance à distance de modèle BOLYGUARD MG983G.

Une équipe se monte pour aller vérifier que d’autres appareils ne sont pas planqués. *Bingo*, deux autres sont dénichés dans ce même chemin. L’un fixé à une hauteur d’environ 80cm dans un arbuste, le même que le premier trouvé, et l’autre à environ 1m20 fixé au tronc d’un arbre. Celui-ci ressemble à un drôle de boîtier rectangle mais reste une caméra de surveillance à distance, cette fois-ci de modèle RECONYX HYPERFIRE SM750.

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Italie : mises à jour procès « Scripta Manent »

Au cours de l’audience du 14 novembre, le calendrier des audiences a été notifiés pour la énième fois, après que l’expert du tribunal ait effectué une demande de delais supplémentaire pour la retranscription des interceptions, obtenant un délai supplémentaire de 60 jours, ainsi qu’un deuxième expert.

Le Procureur a rapporté que la PG (police judiciaire) avait oublié de livrer un CD audio et a essayé de demander une prolongation de la détention préventive au cours de l’audience, mais pour le moment un calendrier a été fixé, qui rentrerai dans les delais de la détention préventive. … et qui expirerait à la fin du mois de février (comprenant les 30/35 audiences tenues, l’expiration est passée de la mi-janvier au 18 février plus quelques jours en fonction des audiences tenues en janvier). Lors de l’audience du 14, l’expert ADN du tribunal, nommé après le rapport de Capra (expert en ADN de la défense), qui avait contesté la fiabilité de l’ancienne expertise sur différents points, a pris la parole.

La comparaison de l’ADN d’Alfredo a été refaite avec les échantillons, conservés par le RIS [police scientifique], de l’engin [explosif] de 2005 et d’une partie des poignées restantes. Évidemment, rien na été trouvé … sinon une « pollution » de plus de 30 profils d’ADN qui, selon le RIS, sont dus à des contaminations ultérieures.Cependant, cet objet d’expertise est introuvable! Il ne reste que le discours probabiliste sur l’analyse de 2012 entre un profil mixte de plusieurs contributeurs et un profil partiel obtenu à partir d’une partie de la poignée du sac en plastique de 2005, selon laquelle il aurait existé à l’époque des allèles [base génétique] compatibles avec celui d’Alfredo. La défense, par l’intermédiaire de son expert, donnera l’explication technique en la matière, mais il s’agit, par simplification, d’allèles communs à la majorité de la population (« italienne », « caucasienne », etc.), pour lesquels le discours probabiliste est valable, dans lequel les valeurs de probabilité varient en fonction des données de comparaison placées dans un logiciel qui les analyse.

Voyant toute l’histoire de ce procès, la caricature se passe de commentaire.

N’ayant rien de mieux le procureur Sparagna n’arrête pas d’essayer d’ajouter des cartes à ce procès. Le 14, il a jugé bon de rajouter:
– Les registres de la police pénitentiaire (de l’escorte) du 18 juin 2018, probablement pour signaler le comportement à l’audience
– Des annotations de la Digos Pescara et Turin, juin 2018
– Fenrir N ° 9
– La déclaration des inculpés de « Scripta Manent » pour le 31 mai
– L’affiche FUROR MANENT
– « La liste d’attaques FAI / FRI dans le monde »
– La brochure sur Scripta Manent
– Vetriolo N ° 2
– Les notes de la police sur les mises à jour du site Web de Croce Nera Anarchica de mai à novembre 2018

etc. etc.

En pratique, un procès sans fin qui « enquête » ou plutôt collecte des infos autour de la solidarité passée, présente et future.

Le calendrier pour le moment est le suivant :
7 décembre – audience technique, sans plaidoirie
22-23 janvier – demandes d’audiences du proc et des parties civiles
11-12-13-14-15 février – défenses

Avec l’audience du 7 décembre, nous devrions savoir s’il y a d’autres nouvelles sur la temporalité ou des changements de date.

 

Repris de https://anarhija.info

[Montreuil] Rencontres contre toutes les prisons !

Les 15 et 16 décembre à Montreuil, deux jours de discussions, expositions, rencontres, cantines, contre toute forme d’enfermement !

Mettre à mal l’idée même de l’enfermement c’est s’attaquer à un des piliers de cette société basée sur l’exploitation et la reproduction des dominations. La taule est une menace pour tou.te.s celles et ceux qui désirent vivre sans se soumettre aux lois qui régissent ce système, ou qui n’ont pas d’autres possibilités que de vivre en contradiction avec celles-ci.

À l’heure d’une nouvelle extension du système carcéral il nous semble important de se donner des perspectives de lutte. Cet énième plan prison à l’oeuvre, c’est 15 000 places de plus derrière les murs. Il prévoit à la fois la construction de nouvelles taules, de quartiers haute- sécurité, de SAS (structures d’accompagnement vers la sortie) et la rénovation d’anciennes prisons comme celle de la Santé à Paris dont la réouverture est prévue le 7 janvier prochain. Cette nouvelle réforme pénitentiaire vise aussi à étendre toujours plus la prison dans la société, avec notamment le développement de la surveillance électronique et la création d’un pôle emploi des TIG (travaux d’intérêts généraux). Régulièrement, des révoltes secouent les prisons suite à des assassinats par les matons, après des suicides ou du fait des conditions d’incarcération, certaines remettant en cause l’existence même des prisons. Dehors, des personnes se solidarisent par différents moyens : depuis l’hiver dernier se sont succédés émeutes et manifs à Toulouse, actions contre la grève des matons, rassemblements devant Fleury-Merogis, mais aussi incendies de voitures de matons à la prison de Fresnes ou de véhicules de constructeurs de taules en Isère… Ces rencontres pourront être l’occasion de partager des idées autour de ces révoltes et luttes actuelles et d’autres plus anciennes.

Ce sera également un moment pour discuter des divers outils existants comme les radios anti-carcérales, les journaux, les caisses de solidarité qui, en diffusant des infos et en créant des liens entre l’intérieur et l’extérieur, contribuent depuis de nombreuses années aux luttes contre la prison et d’autres formes d’enfermements (centres de rétention, hôpitaux psychiatriques, établissements pénitentiaires pour mineur.e.s, etc.).

Ces rencontres ont lieu en région parisienne mais nous souhaitons qu’elles puissent être un temps d’échanges entre personnes de différents coins de l’hexagone. Pour celles et ceux qui s’intéressent de près ou de loin aux luttes anti-carcérales, ce week end sera une occasion de se rencontrer !

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Gênes : Tattoo Circus en soutien aux Prisonnier.es – 1er et 2 décembre

SAMEDI 1er DECEMBRE :
DU 14 AU SOIR: tatouages, piercings, massages et traitements ostéopathiques personnalisés
À 18 heures: Présentation du livre « I giustizieri. Propagande par le fait et attaques anarchistes de la fin du XIXe siècle « , Edizioni Monte Bove, avec l’auteur Gino Vatteroni
A partir de 21h: diner
DJ SET SUIVANT
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DIMANCHE 2 DECEMBRE :
DU 12 AU SOIR: tatouages, piercings, massages et traitements ostéopathiques personnalisés
À 14h00: un point sur le procès « Scripta Manent »
Au CIRCOLO BOLO LIBERTARIO VAL BISAGNO à Piazzale Adriatico, Gênes
En train: de la gare de Brignole, bus 48 480 482 680
En voiture: sortie Genova Est, continuer sur la SS45 jusqu’à Piazza Adriatico
Informations et réservation de tatouages SPAZIO DI DOCUMENTAZIONE E DISCUSSIONE CHELINSE, chelinse@autistici.org
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repris de : https://anarhija.info

Des oreilles et des yeux

Les dispositifs en question sont variés : microphones, caméras, balises de localisation. Les espaces visés peuvent être tous les espaces qu’on traverse : bâtiments, véhicules, espace public. Ces pratiques sont parfois légales, réalisées avec l’accord d’un juge d’instruction par exemple, et parfois non, réalisées par les services de renseignement hors d’un cadre légal.

On a constaté le manque d’informations disponibles autour de nous sur ce type de surveillance. Quelle est l’utilisation réelle de ces dispositifs par les services de renseignement ? Quels types de dispositifs sont utilisés ? Dans quels contextes ? Avec quelle efficacité ? Quels moyens mettre en place pour contrer ce type de surveillance ?

Du coup, on a décidé de collecter des informations à ce sujet, avec l’idée d’écrire et de publier une brochure d’ici quelques mois. On souhaite se concentrer dans cette brochure sur la surveillance exercée par les services de renseignement et de police politique des États en Europe à l’encontre d’individus ou groupes pratiquant des actions subversives. De plus, on se limite à l’étude des dispositifs de surveillance physiques dissimulés dans les espaces traversés par les individus ou groupes surveillés (on ne parlera donc pas d’autres types de surveillance comme les filatures, les écoutes téléphoniques ou la surveillance d’Internet).

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Milan : Initiatives en solidarité avec Paska en grève de la faim

Jeudi 15 novembre. Un groupe d’une quarantaine de compagnons s’est retrouvé à partir de huit heures du soir devant la prison de San Vittore pour faire un salut bruyant. Entre pétards, feux d’artifices et nombreux écrits sur les murs de l’enceinte de la prison, la solidarité s’exprime à tous les prisonniers mais surtout la proximité avec Paska en grève de la faim. De l’intérieur, comme toujours, une réponse chaleureuse.

Vendredi 16 novembre. Dans la matinée, désordre auprès du Département de l’administration pénitentiaire, situé près de la prison de San Vittore. Entre chœurs et interventions, on rappelle des responsabilités précises de ceux qui sont à l’intérieur des bureaux.

Mardi 20 novembre. Encore une fois sous les murs du Dap* mais cette fois équipé pour faire un tapage bruyant**. Le cortège dure une heure et demie jusqu’à l’heure du déjeuner, interrompant ainsi le travail à l’intérieur des bureaux. Une banderole est accrochée avec écrit « Le Dap commande, le bourreau exécute » et un tag est fait devant l’entrée principale. Après l’écrit, le groupe de camarades s’est rendu sur le marché Papiniano, à proximité, pour y distribuer des tracts et intervenir sur la situation de Paska et le rôle du Dap, dans cette affaire ainsi que dans le quotidien des brutalités et passages à tabac dans les prisons.

*D.A.P Département de l’Administration Pénitentiaire : responsable de la gestion du système carcéral (du personnel aux lieux d’enfermement).

**Battitura : battre le fer, ici battre les portes et les murs pour faire du bruit.

Repris de roundrobin.info

Trento : Le festival du film « Tutti nello stesso piatto » interrompu en soutien à Paska en grève de la faim

Le dimanche 25 novembre à Trente, une trentaine de compagnons ont interrompu la cérémonie de remise des prix du festival « Tutti nello stesso piatto ». Cet événement était aux dires [des organisateurs] une façon de soulever la question des « droits de l’homme » à travers des films et des documentaires. L’hypocrite Province de Trento, qui se vante d’être un territoire accueillant et démocratique alors qu’elle finance des entreprises militaires, des recherches sur la guerre et des projets répressifs de toutes sortes, cherche avec de telles initiatives à se donner un visage « propre » et solidaire. Parmi les promoteurs de l’initiative, il y avait aussi Elsa – The European Law Student’s Association – une organisation qui organise régulièrement des événements à Trente où il est possible de trouver des soldats et des hommes en uniforme, ainsi que des magistrats et des juges. Pendant l’interruption, les camarades ont distribué des tracts et sont intervenus pour Paska en grève de la faim et en solidarité avec Giovanni et Ghespe.

Ci-dessous, le tracts distribué :

UN DE NOS COMPAGNON EST EN GRÈVE DE LA FAIM

Au nouvel an d’il a deux ans, à Florence, une bombe avait explosé à la bibliothèque de Casapound, blessant gravement un policier-démineur maladroit. Quelques mois plus tard, à Florence, les lieux occupés par les anarchistes, « Il Panico » et « Riottosa », ont été explusés et plusieurs compagnons et compagnones ont été arrêtés pour « association de malfaiteurs ». Quatre de ces compagnons (dont trois sont encore en prison) sont accusés d’avoir posé cette bombe. Pendant que les fascistes s’organisent (dans les rues comme dans les palais) et ont déjà ouvert le feu (à Macerata et ailleurs), l’État se venge de ceux qui les ont toujours combattus et de la société injuste qui les génère.

C’est pourquoi il tente d’enfermer ces camarades pour des années derrière les barreaux d’une prison.

L’un d’entre eux, Paska, est en grève de la faim à la prison de La Spezia pour lutter contre le harcèlement dont il fait l’objet. Lors d’une audience devant le tribunal de Florence, il a voulu dénoncer ce qui lui était arrivé lors de son transfert, à savoir un passage à tabac par les gardes. Lorsque Paska a essayé de parler, le juge lui a dit que le sujet n’était pas inhérent au procès, puis il a été renvoyé de la salle d’audience. Les soutiens présents ont fait preuve de proximité avec le compagnon. Nous aussi voulons lui être proches ainsi que tous les prisonnier.es en lutte. Nous réitérons avec force que la pratique de l’action directe est de plus en plus nécessaire pour repousser les politiques de l’État et les pratiques de ses complices, qui deviennent de plus en plus oppressives chaque jour contre les rebelles et tous les exploités. Alors que le ministère de la Grâce et de Justice cherche avec de nouveaux décrets pour isoler les détenus en lutte; tandis que le nouveau décret sur la sécurité renforce de plus en plus la répression; tandis que la mentalité raciste, réactionnaire et fasciste progresse; alors que certains (voir le PD) essaie de transformer l’opposition aux fascistes en pure propagande électorale, après en avoir préparé le terrain; nous tenons une nouvelle fois à réitérer notre solidarité avec ceux qui luttent, a Paska en grève de la faim, et nous réitérons notre hostilité envers les gardes infâmes et toute notre haine contre l’État et les fascistes.

Liberté pour Paska, Giovanni et Ghespe!
Contre l’Etat et ses prisons.
Des anarchistes

 

Repris de roundrobin.info

Naples : Compte rendu de l’audience pour l’arrestation de 20 camarades et de la saisie de deux espaces anarchistes

Aujourd’hui, le 22 novembre 2018, s’est tenue l’audience relative à la révision de l’arrestation préventive de 20 camarades et à la mise sous séquestre saisie du centre d’études libertaires et de l’espace anarchiste 76A.
L’audience a été reportée pour la cinquième fois au 14 février 2019, officiellement en raison d’un nouveau vice de procédure.
Les mises à jour suivront.
Repris de roundrobin.info
Voir aussi :

Madrid : Distributeurs sabotés en solidarité avec les compagnons incarcérés

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Dans la nuit du 11 au 12 novembre, 20 distributeurs automatiques de billets ont été sabotés au marteau dans le nord de Madrid. Que l’action anarchiste soit multipliée par chaque coup donné par l’Etat. Cette solidarité est plus que des mots.

Salutations aux personnes touchées par la répression du 29 octobre dernier pour d’autres attaques contre des institutions bancaires. Force et affection pour notre compagnonne Lisa, détenue par l’État allemand pour braquage de banque à Aix-la-Chapelle.

Pour l’anarchie.

Repris de : anarhija.info

Madrid : Sur l’arrestation des deux compagnons anarchistes le 29 octobre dernier

Florence, Opération Panico : Compte-rendu de l’audience du 08/11/2018

Le jeudi 8 novembre a eu lieu la troisième audience de l’opération Panico. Le déroulement, nous ne le savons pas et nous ne nous en soucions pas trop au fond. Les faits parlent d’eux-mêmes.

Dans la salle, étaient présent Giova, Ghespe et Paska, quelques inculpés et un public de camarades. Dès le début de l’audience, Paska a demandé à  la parole, par l’intermédiaire de son avocat, pour lire une déclaration. Il est arrivé dans la salle avec les signes des coups qu’il avait pris à la prison de La Spezia le matin même, avant le transfert à Florence. Il a commencé à lire sa déclaration, qui commençait par raconter le passage à tabac par les matons, mais le juge a immédiatement ordonné que le micro soit éteint, expliquant que ce qu’il disait n’était pas pertinent pour le procès, que ce n’était pas le siège compétent pour signaler ces faits et de la merde dans le genre. Paska, a malgré tout continué à lire, élevant la voix, mais a été tiré par les gardes infâmes qui ont tenté de lui arracher les feuilles des mains et de le conduire dans le sous-sol du tribunal. Les compagnons présents et les accusés se levèrent pour protester bruyamment. En réponse, le juge expulsa la salle d’audience. À ce moment-là, les inculpés sont également sortis pour être présent avec les autres, alors que l’avocat de Paska a demandé à ce qu’il soit réadmis dans la salle d’audience, même dans la cage si nécessaire, et a rappelé que son client faisait une grève de la faim depuis plusieurs jours protester contre les conditions de détention et demander son transfert dans une autre prison. De toute évidence, le juge s’en moquait bien et il ordonna que Paska reste enfermé dans les cellules souterraines. Les accusés sont revenus dans la salle d’audience pour lire une brève déclaration, affirmant que le juge était également complice des mauvais traitements infligés à Paska en prison, réaffirmant la solidarité avec les trois compagnons incarcérés et le souhait de ne pas continuer à assister à l’audience. Le juge a essayé de interrompre presque immédiatement en parlant en même temps que le camarade qui lisait la déclaration, suite à quoi les accusés ont quitté le tribunal de façon permanente. Nous savons que peu après, Giova et Ghespe ont également demandé à être emmenés, ce qui a peut-être incité le juge à repenser, car il avait fait appeler Paska pour lui demander s’il souhaitait retourner dans la salle d’audience. Le compagnon acquiesça, ainsi que Giova et Ghespe. Les autres camarades inculpés, en revanche, sont restés en dehors du tribunal, où certains ont improvisé une bref rassemblement près de la porte d’entrée, puis se sont réunis avec les autres, attendant de saluer leurs camarades à la fin de l’audience. Mais cela n’a pas été possible, car à la fin du procès, les trois hommes ont été chargés dans des fourgonnettes mobiles qui ont tracé un bout de route dans la mauvaise direction pour ne pas passer devant les camarades, mais vous savez, il n’y a pas de limite à la misère humaine des matons .

La journée s’est terminée par un tour dans le quartier de Sant’Ambrogio et un banquet sur une place du même quartier.

Exprimer une solidarité active avec Giova, Paska et Ghespe est en ce moment de plus en plus urgent, rappelez-vous que Paska est en grève de la faim depuis le 5 novembre et c’est à nous de lui faire sentir notre soutien et notre complicité.

Dimanche 18 octobre, à partir de 15h00, nous serons devant la prison de La Spezia,

en forme et furieux!

Repris de : panicoanarchico.noblogs.org

 

MAJ. Paska a arrêté la grève de la faim le 24/11. Les mises à jour suivront bientôt.

Italie : Mise à jour sur la grève de la faim de Paska et appel à solidarité (10/11/2018)

Paska nous a fait savoir qu’il a été transféré à l’isolement et qu’il y restera pour 15 jours, en régime fermé, il ne dispose que d’une demi-heure de promenade. Le reste du temps, il le passe seul dans la cellule, pour les déplacements il a toujours une escorte de 2-3 gardes et les parloirs se font séparément, avec la porte ouverte et les gardes sur la porte. Il avait des signes évidents de passage à tabac juste avant l’audience du 8/11, qu’il a essayé de déclarer devant le tribunal, mais le juge qui a péremptoirement ordonné qu’il soit mis dehors par les gardes. Il a essayé de signaler les coups (il a reçu de violents coups à la tête et au dos) mais le médecin n’a absolument rien rapporté. Il a donc l’intention de demander l’interdiction de rencontrer des médecins et des infirmières.

En dépit de cela, Paska tient bon et continue de se battre, la tête haute.
Nous relançons l’invitation à un rassemblement la prison de La Spezia le 18/11 à 18 heures.
PASKA LIBRE ET EN FORME.

Repris de roundrobin.info


Paska est en grève de la faim depuis le lundi 5 novembre. Cela fait longtemps qu’il a choisi de ne pas baisser la tête face à la violence de la prison. Voilà pourquoi le 8, avant d’être transféré à Florence, pour l’audience de l’Opération Panico, il a été tabassé.

Dimanche 19 Novembre nous serons à La Spezia, la prison où il est enfermé.

En solidarité avec lui, avec les autres prisonniers, et contre la prison et ceux qui en profitent.

Que la fleur de l’action éclose

Que les racines fissurent les murs et les barreaux

Liberté pour Giava, Ghespe et Paska. Liberté pour toutes et tous

Feu à ce monde de prisons  

roundrobin.info/2018/11/italie-paska-est-en-greve-de-la-faim

Besançon, France : Guerre aux affameurs !

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Jeudi 20 septembre avait lieu le premier conseil municipal de la rentrée à Besançon après un été agité contre l’arrêté « anti-mendicité » du maire¹. Mais cette fois, le cirque démocratique local ne se déroule pas comme prévu. Des dizaines de manifestant.e.s se retrouvent devant l’hôtel de ville pour exprimer leur colère contre cette nouvelle mesure anti-pauvres. Alors que le conseil venait à peine de débuter, une personne impliquée dans les réseaux locaux de solidarité avec les migrants se lève et prend à parti le maire et les autres élu.e.s présent.e.s, en s’attaquant à leur politique d’exclusion et de répression des indésirables, avec ou sans papiers.

Tenant tête au maire et à sa clique qui la somment de sortir, elle est expulsée manu militari par les agents de la police municipale puis par ceux de la police nationale. Elle ressortira après 48h de garde à vue durant laquelle elle subira la bêtise crasse et les humiliations de la flicaille, oscillant entre insultes misogynes et racistes. Les flics l’accusent entre autres du chef de « résistance et rébellion à agents ». Et devinez sur quel pièce ils ont principalement fondé leurs accusations ?? Sur une vidéo des événements tournée par un journaliste de l’Est Républicain présent dans la salle du conseil. Cette vidéo, publiée sur le site web du journal quasi-instantanément et vu des milliers de fois, a fourni des éléments à charge pour inculper notre camarade, qui est ressortie sous contrôle judiciaire.

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Madrid : Sur l’arrestation des deux compagnons anarchistes le 29 octobre dernier

Lundi 29 octobre dernier, la Brigade d’Information s’est rendu chez deux compagnons anarchistes de Madrid pour les arrêter. Ils sont accusés du délit de « dommages par incendie d’un distributeur automatique de billets de l’enseigne Bankia » dans le quartier de « Vallekas » durant la semaine d’action pour la compagnonne Lisa, alors incarcérée depuis un an par l’État allemand, condamnée à 7 ans de prison pour avoir braqué une banque.

Ce n’est ni la première, ni la dernière fois tout signe d’action directe anarchiste. L’État perfectionne sa machine répressive depuis un certain temps, comme en témoignent la prolifération des caméras de surveillance (comme dans le cas présent), les prélèvements ADN et la coordination avec d’autres services de police à l’échelle européenne (comme dans le cas de Lisa ou des représailles du G20 à Hambourg, qui a connu son dernier épisode dans l’Etat espagnol le 19 octobre dernier avec des perquisitions chez deux compagnons anarchistes à Palencia et à Madrid). Ces arrestations, de par la manière dont elles se sont déroulées, impliquent un réel changement en matière de stratégie répressive, loin de la médiatisation spectaculaire des dernières opérations de police contre les milieux anarchistes (Pandora, Piñata, Pandora II, Ice). Le but recherché reste cependant le même: chercher à intimider et à créer la peur, aboutissant à la paralysie de la lutte.

Face à cette stratégie, en tant qu’anarchistes, nous devons rester fort.e.s et poursuivre la lutte sans mettre de côté ces outils qui font de l’anarchisme un mouvement dangereux pour l’État, ansi que pour toutes les formes et outils de la domination. Si l’État réprime pour s’être fait attaquer, il doit alors être frappé plus fort, l’objectif étant de continuer la lutte et de faire en sorte que la solidarité s’étende partout sur le territoire. Si hier une banque a brûlé, demain il en brûlera cent.

Peu importe « l’innocence » ou la « culpabilité » des compagnons, car ce sont des catégories du système judiciaire que nous ne reconnaissons pas en tant qu’anarchistes.

Solidarité avec Lisa, les personnes persécutées du G20 et de « Scripta Manent », ainsi que tou.te.s les compagnon.ne.s du monde entier séquestré.e.s par l’État.

Dans notre mémoire révolutionnaire vivent Santiago Maldonado et le compagnon Mikhail Zhlobitsky, décédé le 31 octobre dernier lors d’une attaque à la bombe contre le FSB (héritier du KGB).

VOUS NE PARVIENDREZ JAMAIS A FREINER NOS DÉSIRS DE LIBERTÉ !
LIBERTE POUR LISA
FEU AUX BANQUES
MORT A L’ÉTAT ET VIVE L’ANARCHIE !

[Traduit de l’espagnol de Contramadriz, 06.11.2018] par Sans Attendre Demain

La Spezia : Provocations des gardes contre Paska

MAJ. Paska en grève de la faim :

Paska en réponse aux conditions détentive et aux provocations des gardes a commencé une grève de la faim lundi 5 novembre.

Le 18 novembre aura lieu un rassemblement devant la prison de La Spezia.

Le procès concernant la dénommée « opération Panico » à Florence, pour laquelle trois de nos compagnons sont détenus (et beaucoup d’autres poursuivi.es) continue et est arrivé à sa troisième audience.
Les jours qui ont immédiatement précédé la première audience, Paska, détenu à la prison de Teramo, est transféré à la prison de La spezia : pendant le transfert, les gardes « égarent » ses effets personnels et lui refusent toute information sur sa destination et la durée du séjour dans la nouvelle prison.
La prison de La Spezia est une prison punitive à tous égards connue pour sa dureté particulière (bien qu’il n’existe pas un type de prison « non punitive »), où le règlement intérieur est plus restrictif que les autres, et où nous connaissons encore la fameuse et tristement célèbre squadretta: une poignée matons choisis ad hoc pour frapper les prisonniers.
Les représailles contre Paska commencent dès le premier transfert dans la salle d’audience quand son escorte de geôliers le jette dans le véhicule blindé le blessant aux mains et au sternum tandis que les courriers lui arrivent peu à peu et en retard.
Paska a demandé au DAP [Département de l’Administration Pénitentiare, ndt], à être changé de prison, sa demande a été rejeté.
Le DAP compétent pour la Ligurie, le Piémont et la Vallée d’Aoste est celui qui à un siège basé à Turin.
Entendons-nous bien : il n’y avait pas besoin de ces vexations ultérieures contre notre compagnon (contre tout autre compagnon.ne détenu.e) pour nous activer en solidarité, mais puisqu’il en a fait la demande très explicite il nous semble urgent et important pour nous de soutenir ces demandes, chacun.e comment et où le suggèrent le mieux nos propres tensions.
De son côté, Paska poursuit son attitude conflictuelle contre le système carcéral, tous les jours, en s’y confrontant directement.
NOUS VOULONS SOUTENIR LES REVENDICATIONS DE PASKA ET APPELER A LA SOLIDARITÉ ACTIVE DANS SES FORMES MULTIPLES.
Nous voulons également soutenir et être complices de Giova et Ghespe, eux  enfermés depuis quelques tempsdans la prison de Sollicciano.

Les trois compagnons seront présents dans la salle d’audience du tribunal de Florence le 8 Novembre : une opportunité pour qui veut les accueillir, leur donner de la force par sa présence, ainsi que pour nous confronter.

En parlant de prison, nous ne pouvons pas oublier qu’ il y a quelques jours (le 2/11) dans les prisons chiliennes le camarade Kevin Garrido a été assassiné.
Chaque mort en prison est un meurtre d’état, mort à l’état et feu à ses prisons.

Pour l’anarchie.

Vengeance!

Des anarchistes

Repris de roundrobin.info

Pologne : deux anarchistes arrêtés pour les protestations contre la CEE en 2015 (19/10/2018)

ENVOYER DES LETTRES AUX DÉTENUS :
Piaskowy Smok
ul. Reymonta 20a
40-029 Katowice
Pologne

(Sileasian 2)

SOUTENIR NOS COMPAGNONS ET LEURS FAMILLES:
bPL32 1050 1386 1000 0091 2084 4742
Paypal: patrycjaszat@op.pl

(Sileasian 2)

Repris de https://anarhija.info/library/polonia-arrestati-due-anarchici-per-le-proteste-contro-eec-nel-2015-19-10-2018-it

Espagne : Répression de l’anti-G20 – Nouvelles perquisitions à Madrid et à Palencia – 19 octobre 2018

Tôt vendredi 19 octobre au matin, une nouvelle opération de police menée conjointement par la Police Nationale espagnole et la Police Fédérale Allemande a eu lieu à Madrid et à Palencia. L’opération a abouti à la perquisition de deux logements à Palencia et à Madrid (quartier Tetuan). A l’instar de ce qui s’est passé le 29 mai dernier – où cette fois-ci les dispositifs policiers ont été déployés à l’échelle européenne, avec des perquisitions en France, en Allemagne, en Italie et en Suisse. L’objectif recherché lors de ces perquisitions est de continuer à récolter des informations sur les événements de juillet 2017 à Hambourg, qui ont conduit à une véritable révolte à l’occasion du sommet du G20 dans cette ville.

En réponse à la vague de destructions laissée par les émeutier.e.s dans l’une des villes les plus militarisées pour l’occasion, l’Etat allemand a investi des moyens économiques et techniques incommensurables au cours de l’année écoulée pour lancer une persécution à grande échelle (européenne). Beaucoup de compagnon.ne.s sont passé.e.s par la détention préventive ou attendent leurs procès. Parallèlement, la solidarité s’est fait sentir en Europe et dans le monde, sous forme de manifs, d’agitation et d’attaques.

Selon les informations parues dans la presse bourgeoise, c’est la Brigade d’Information Autochtone (autóctona Brigada de Información) qui aurait coordonné cette opération: « opération coordonnée par « La Comisaría General de Información » [1], qui compte sur des effectifs de la « Brigada Provincial de Información » de Madrid, de Valladolid y de Palencia, témoignant de l’engagement de la Police Nationale pour promouvoir la coopération internationale entre services de police étrangers, dont la participation à l’enquête a été mise au point par les services de la police criminelle de Hambourg en étroite coordination avec les services fédéraux de la police criminelle (BKA) ».

Solidarité et lutte !

[Traduit de l’espagnol de Contra Madriz, 19.10.2018 par sansattendredemain ]

NdT: [1] Services de renseignement de la police nationale.

Suisse : Soutien aux 18 inculpé.e.s de Bâle

Le 24 juin 2016 a eu lieu à Bâle une manifestation contre le racisme, la répression et la gentrification. Durant cette manifestation, des institutions et entreprises, participant aux conditions en vigueurs, ont été la cibles d’attaques. Ce sont, entre autres, le bureau du plus gros parti de la droite populiste suisse (UDC), le palais de justice, une entreprise privée de sécurité (Kroo Security) ainsi que la police qui ont été visés.

Continuer la lecture de « Suisse : Soutien aux 18 inculpé.e.s de Bâle »

Turin : Procès pour les faits du 31/12

La première phase du procès s’est achevée pour Cello, Giulio, Pise, Quara, Salvo et Paolo suite aux événements qui se sont déroulés au cours d’un rassemblement devant la prison de Vallette à Turin, le 31 Décembre de l’année dernière.

La peine est de 3 ans et 8 mois pour Cello, de 3 ans et 5 mois pour Pise, de 2 ans et 9 mois pour Giulio, Quara et Salvo et de 1 an et 4 mois pour Paolo.

La demande de révocation de l’obligation de signature quotidienne à laquelle ils sont tous soumis à également été rejeté.

Repris de : roundrobin.info

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Le 31 décembre Le classique salut du Nouvel An aux détenus de la prison de Vallette se révéla cette fois plus animée que d’habitude. Parmi une soixantaine de personnes présentes pour l’occasion, quelqu’un a jugé bon de faire une pause dans l’usage vertical habituel de la pyrotechnie, provoquant un peu d’explosions et d’étincelles colorées entre les jambes des pelletons de gardes déployés […]

Plus d’info  ici :

Turin – Mises à jour sur la première audience du procès pour les événements du Nouvel An à la Vallette

Florence : Compte rendu du 9 octobre, première audience du procès

Hier, mardi 9 octobre, s’est déroulée la première audience (report du 12 juillet) du procès concernant l’opération « Panico ». Un large public de compagnons et de compagnonn.es a chaleureusement accueilli l’entrée dans la salle des trois compagnons incarcérés présents à l’audience, provoquant l’irritation croissante du président du jury. Les trois hommes ont répondus aux salutations saluant et souriant, pendant que les gardes infâmes les tiraient vers leur place, au premier rang; ils n’étaient pas placés dans les cages, mais à côté des défenseurs, séparés des autres coaccusés par un mur compact de gardes. Un geste qui n’a cependant pas empêché l’échange de regards, de baisers et de marques d’affection entre nous et eux. L’audience s’est déroulée selon un scénario fastidieux : il y a eu de nouveau une discussion sur la recevabilité des parties civiles, les juges se sont retirés pour délibérer, puis ont réintégré et proclamé le fait que, même en un procès, toutes les parties les civiles (déjà mentionnés pour l’audience préliminaire) sont recevables. Par la suite, un bref débat a eu lieu sur l’ordre dans lequel présenter les expertises  sur les interceptions par rapport aux témoignages (si, avant, après ou pendant), ainsi que sur la demande de preuve par le procureur et la défense. L’audience s’est terminée par la programmation des quatre audiences suivantes:
18 octobre 2018: introduction à l’enquête, parle le chef de la Digos;
textes* (flics) sur la rixe de Melograno le 21 avril 2016
textes (digos) sur la présence sous les quartiers généraux de la police la même nuit, après les arrestations
textes (digos) sur le banquet antimilitariste de février 2016
8 novembre 2018: textes de l’accusation des faits du 25 avril 2016, garnison et cortège en solidarité avec les personnes arrêtées
13 décembre 2018: à définir
20 décembre 2018: à définir
En ce qui concerne la présence en salle d’audience, nous avons appris qu’au cours de l’audience, les trois personnes ont été consultées et ont décidé de ne pas assister à l’audience du 18 octobre; si cela se confirmait, nous serions également ravis de déserter les salles d’audience. Au lieu de cela, ils envisagent d’être présents à l’audience du 8 novembre, mais nous attendons de comprendre leur décision finale.
La journée s’est poursuivie devant la prison de Sollicciano pour un nouveau salut de nos camarades et de tous les prisonniers: nous n’avons malheureusement pas pu nous faire entendre par Paska, car l’audience à peine achevée il a de nouveau été transférée à la prison de La Spezia (du moins nous espérons qu’il a entendu les cris au passage des trois). Le rassemblement a été animé par des chorales, des cris, de la musique et des feux d’artifice, et a été illuminé par un incendie déclenché dans une section a enveloppé une partie de la prison dans la fumée pendant un certain temps, nécessitant l’intervention du les pompiers.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers le centre et, avec une promenade agile, nous avons laissé quelques signes de notre passage, des mots de colère et de solidarité qui se détachent contre le blanc oppressant de la ville du «décorum» et de la «beauté» de la marchandisation totale.
La journée s’est terminée sur le parvis de l’église de S. Spirito, sujet de l’attention du maire au cours des derniers mois, du maires, des policiers et journalistes serviles à cause de la énième ordonnance « anti-dégradation » qui interdit le « bivouac » (c’est-à-dire simplement rester sur la place) après un certain temps dans la soirée. Nous avons joyeusement bivouaqué avec de la nourriture et du vin jusqu’à ce que nous en ayons envie. La journée a été positive malgré tout, même s’il n’y avait rien à célébrer pour le début du procès, mais nous espérons que ces petits gestes de solidarité réchaufferont le cœur de nos compagnons toujours pris en otage dans le galères patries … Un grand merci aux compas de chaque coin de la péninsule (et pas seulement) d’être venus à Florence pour l’occasion, pour leur présence, pour leur agitation, pour leur force contagieuse.

Avec rage et amour.

Post-scriptum La nouvelle adresse de Paska, transférée à la prison de La Spezia, est la suivante:

Pierloreto Fallanca, C.C. La Spezia, Piazza Falcone et Borsellino 1, 19125 La Spezia

P.P.S. Le nouveau compte Iban pour le soutien des frais de justice et des prisonniers est le suivant: IT71Q3608105138290113490114

 

*La liste de textes est l’acte qui contient la demande d’une des partie de la procédure de faire comparaître des témoins, des consultants et des experts, de manière à acquérir des preuves lui soient favorables.

Repris de panicoanarchico.noblogs.org

 

Voir aussi :

https://attaque.noblogs.org/post/2018/07/05/florence-italie-declaration-publique-de-paska-et-des-nouvelles-du-proces-contre ghespe

https://attaque.noblogs.org/post/2018/07/04/compilation-de-quelques-textes-autour-de-l-operation-panic

Pour écrire aux inculpés :

Giovanni Ghezzi e  Salvatore Vespertino : N.C.P. Sollicciano, Via G. Minervini 2/R, 50142 Firenze (FI)

Pierloreto Fallanca, C.C. La Spezia, Piazza Falcone et Borsellino 1, 19125 La Spezia

 

Turin (Italie) : 33 années de prison distribuées dans l’énième procès No-TAV

La Cour de Turin a prononcé ce matin les lourdes peines envers 16 militants No Tav accusés d’avoir participé à la journée de lutte du 28 juin 2015. Ce jour là, une des innombrables manifestations en direction du chantier avait été, comme à chaque fois, bloquée et attaquée par la police. Des affrontements s’en étaient suivi.

Il n’y a eu que 3 acquittements, les 13 autres accusés se partagent 33 ans de prison. Ces condamnations s’ajoutent à celles, déjà très nombreuses, prononcées par la Cour de Turin contre les militants du mouvement. Le procureur Rinaudo avait demandé des peines doubles… L’audience s’est déroulée en état de siège avec point de contrôle des carabiniers et une vingtaine de membres de la DIGOS (police politique) dans la salle. Des listes de proscriptions ont interdit l’accès de certains militants à l’audience. Selon les carabiniers, ces ordres et cette liste provenaient du procureur.

https://www.non-fides.fr/?+Turin-Italie-33-annees-de-prison-distribuees-dans-l-enieme-proces-No-TAV+

Sur le banc des accusés

La dangerosité sociale

… Mais hasardons-nous maintenant sur le terrain de la répression spécifique contre des luttes autonomes et des individus qui se battent pour la liberté. Parfois, les arrestations de compagnons, la répression d’une lutte, la diffusion de menaces à peine dissimulées contre ceux qui ne sont pas prêts à enterrer la hache de guerre, amènerait à croire que nous serions dangereux. Dangereux pour l’ordre établi, comme est classé l’anarchisme depuis quelques années en Belgique, considéré comme « la menace la plus importante et la plus diffuse pour la sûreté du pays », sur la bonne voie car objet d’une répression ?
De telles croyances proviennent tout simplement d’un manque de conviction dans ses propres idées, d’une carence de perspectives, car elles s’amusent à reprendre à leur propre compte les paroles de la domination.
A l’inverse, il n’est malheureusement pas rare de constater que, dans le courant subversif même, des bruits courent sur certains lieux, certains compagnons, certains terrains de lutte qui seraient dangereux, qu’il faudrait mieux éviter, parce qu’ils attirent la répression et autres conneries de la sorte. Dans les deux cas, la même « échelle de mesure » est utilisée : celle de la morale dominante et des lois en vigueur. Ou pire encore, une échelle « militaire », qui voit la subversion comme la somme d’attaques attribuables à tel courant ou à telle tendance ; échelle malheureusement trop fréquente, chez les légalistes et réformistes, comme chez les « subversifs » autoritaires.
Que disait déjà cette citation ? : « On voit les lucioles parce qu’elles volent la nuit. Les anarchistes font de la lumière aux yeux de la répression, parce que la société est grise comme la pacification. Le problème, ce n’est pas la luciole, mais bien la nuit. »
Le danger et la dangerosité sont bien ailleurs. C’est la menace souterraine qui traverse les siècles et tous les visages que la domination a pu prendre : la menace d’une explosion sociale, de la subversion de l’existant. Inutile, et aussi pernicieux pour sa propre dignité, de cacher que les activités et les idées des subversifs antiautoritaires ciblent à encourager, faire éclater, défendre, répandre la subversion et donc la nécessaire insurrection, forcément violente et négatrice des lois et des morales. Et l’Etat cherche à réprimer, persécuter, étouffer ce qui le met en danger. La menace n’est donc pas une centaine d’anarchistes, mais la diffusion toujours possible et imprévisible d’idées et de pratiques subversives que nous portons. La menace, la dangerosité,  c’est la contagion qui se met à l’œuvre ou qui, du moins, reste toujours possible. D’où l’évidence que la meilleure solidarité, consiste à continuer à diffuser des idées et des pratiques subversives, au-delà de toute échéance judiciaire ou étatique. Et aussi que la meilleure défense contre la répression n’est pas de constituer une quelconque puissance imaginaire qui y ferait face (dans la logique de l’affrontement symétrique, imprégnée d’une vision militariste et hiérarchique de la subversion), qu’il ne s’agit pas simplement (ou mieux, pas tant) de s’approprier des techniques et des savoir-faire pour la contourner, mais bien de perspectives de lutte, d’idées approfondies, de la recherche sociale de complicité dans le refus et dans l’attaque de ce monde. En fait, on pourrait extrapoler cette question afin de mieux la saisir : une insurrection (dans le sens anarchiste, c’est-à-dire, comme phénomène social) peut-elle être vaincue de manière militaire par les forces répressives ? La « réussite » d’une insurrection dépend-elle du nombre d’armes et de « troupes » à notre disposition ? Ou les raisons des « défaites » des insurrections ne sont-elles pas plutôt à chercher dans le manque de perspectives antiautoritaires, de « fermeté » dans le refus de toute sorte de chef ou encore, dans la peur de l’inconnu de la liberté ? La répression des insurrections, tout comme leur explosion; la répression des insurgés, tout comme la contamination du tissu social par leurs idées et pratiques, n’est jamais qu’un fait militaire, mais avant tout social. Et de nombreuses conséquences découlent d’une vision antiautoritaire de cette question, qui est au fond essentiellement celle de la transformation révolutionnaire de l’existant.

 

Extrait de la revue :  Salto – subversion & anarchie

Op. Scripta Manent: nouvelles dates pour les audiences et compte rendu de celles d’avril et juillet

Les prochaines audiences pour Scripta Manent auront lieu les :

3-4 octobre
14 novembre
21-22 novembre
du 3 au 7 décembre, la salle était réservée pour le procès final

Anna a été autorisée à assister à l’audience les 3 et 4 octobre

COMPTE RENDU DES AUDIENCES SCRIPTA MANENT AVRIL-JUILLET

Après les auditions de l’hiver 2018 où prévalaient les récits autour des faits spécifiques contestés et la mise en place du dispositif accusatoire sur le délit associatif selon la DIGOS de Turin, du 18 avril au 16 mai ont défilés quelques fonctionnaires des ROS de Pérouse – Rossi, Mencarelli, Siméon, Mariucci, Passeri – certains encore en service, d’autres transférés dans des bureaux similaires, pour rendre compte de l’enquête Ardire, intégrée à Scripta Manent, avec des divagations et une amnésie providentielle sur d’autres procédures et dossiers liés à la surveillance anti-anarchiste à partir de l’opération dite Brushwood, en passant par Shadow, principalement par interception de communication, téléphonique, environnementale et le contrôle du courrier.

Mencarelli a exposé son analyse du blog Culmine et des relations de connaissance notamment à travers la correspondance depuis/à la prison, entre anarchistes : « oui, mais je ne peux pas produire de données objectives » pourrait être la phrase symbolique de sa déposition, quand il a cherché à attribué d’office au rédacteur en chef de Culmine la participation à un autre journal; ou bien « ils se connaissaient par la haine de Benetton » quand il devait prouver la connaissance entre deux accusés, ou encore qu’ils avaient tous deux fait l’objet d’une enquête pour avoir participé à des initiatives contre les néo-latifondistes de Trévise en solidarité avec le peuple mapuche.

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Hamilton, Canada : Un flic infiltré démasqué

Il était présent – par intermittence – depuis près de deux ans, apparaissant pour la première fois à l’été 2016.

Il s’appelle « Shane ».

C’est à la fois son nom d’infiltré et son vrai nom. « Shane Bond », c’est ce qu’il nous a dit, ce « nous » étant les différents groupes et milieux d’Hamilton dans lesquels il a tenté de s’infiltrer.

Shane était juste un type de plus lorsqu’il est arrivé. Pour être honnêtes, la plupart d’entre nous ne l’avait pas remarqué, du moins pas au début. Il n’y avait pas de questions intrusives ou tendancieuses. Il ne poussait pas à semer la discorde ni ne répandait des ragots. Il était calme, voire même ennuyeux. […]

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