Lesbos (Grèce) : Incendie et révoltes dans le camp de la Moria (MAJ)

Grèce : émeutes dans un camp de réfugiés après un incendie meurtrierHier, un incendie à provoqué la mort d’au moins deux personnes dans le camp de la Moria situé près des côtes turques. Ce camp, le plus grand d’Europe, possède une capacité maximale est 3000, à ce jour environ 13000 personnes y vivent. C’est dans ce camp appelé « hotspot » par les autorités que les migrant.e.s sont enregistrés et triés à leur arrivée entre « réfugiés » et « migrants économiques » (qui se retrouvent alors expulsés).

Des émeutes ont ensuite été déclenchés notamment par l’arrivée tardive des secours sur place ce qui aurait exacerbé la colère des personnes vivant dans le hotspot. Certain.es ont aussi tenté de s’échapper à ce moment-là. Trois escadrons supplémentaires de MAT (CRS) ont été envoyés sur place.

Reformulé depuis la presse


Aujourd’hui, 1er octobre, des centaines de personnes tentent de quitter le hotspot de Moria à Lesbos pour se rendre dans la ville de Mytilene. Bloqués par différents services de police anti-émeute, ils continuent à protester avec des cris et des pancartes, demandant à quitter immédiatement « l’enfer de Moria » pour pouvoir rejoindre Athènes et, de là, continuer le voyage vers les autres pays européens.
A 18 heures à Mytilene, une manifestation appelée par les collectifs de l’île est prévue.

Depuis hurriya.noblogs.org

Nous sommes contre les frontières

NOUS SOMMES CONTRE LES FRONTIÈRES parce qu’elles tuent des milliers de personnes, contraintes de les passer dans des conditions rendues toujours plus dangereuses par la multiplication des larbins en uniforme et de leurs outils technologiques.

NOUS SOMMES CONTRE LES FRONTIÈRES parce qu’elles traduisent une hiérarchisation des vies qui nous fait gerber, entre populations locales supposées être légitimes à se trouver là, « arrivant.es » toléré.es ou éjectables en fonction des intérêts du capitalisme et des États qui poussent des millions d’individus à fuir leurs sales manoeuvres néocoloniales, leurs guerres d’exploitation et de conquête. Dans le même temps, touristes et affairistes voyagent allègrement en paquebot ou classe business…

NOUS SOMMES CONTRE LES FRONTIÈRES parce qu’elles quadrillent tout le territoire, que leur existence est une galère (logement, banque, taf, déplacements…) et une menace permanentes (risques d’enfermement et d’expulsion) pour tous.tes celles et ceux qui n’ont pas les bons papiers ; ainsi qu’ un avertissement lancé aux autres « indésirables ». S’il.es ne se plient pas aux rackets de leur patron ou de leur logeuse, ces crapules trouveront toujours quelqu’un.e de plus en difficulté pour le faire.

NOUS SOMMES CONTRE LES FRONTIÈRES parce que toute frontière est liée à un front : un rapport de force entre armées pour s’attribuer la possession d’une région et transformer la population qui y vit en cheptel humain à administrer. Nous refusons tant cette volonté de contrôle que la surveillance qui en découle, qui s’étend à tous les domaines de l’existence et s’incarne dès la naissance par l’imposition d’une identité officielle devant être justifiée à tout moment (empreintes, numéro de sécu, adresse…). Continuer la lecture de « Nous sommes contre les frontières »

Athènes (Grèce) : Expulsions à Exarchia

Près de 150 personnes, principalement des migrant.e.s ont été interpellé.e.s hier matin lors d’une intervention policière en vue de l’expulsion de plusieurs squats (4 au total) dans le quartier d’Exarchia. Un énorme dispositif avait été mis en place (bus de CRS, voltigeurs, jeeps, police antiterroriste, la plupart des rues fermées). La majorité des personnes arrêtées ont été envoyées à Petrou Ralli où se trouve le bureau de l’immigration et un centre de détention (selon les chiffres de la police 10 auraient été par la suite envoyés en centre de détention en vue d’une expulsion). Continuer la lecture de « Athènes (Grèce) : Expulsions à Exarchia »

Plaisir (Yvelines) : triple évasion au centre de détention

Résultat de recherche d'images pour "barbelé"Dans la nuit de mardi à mercredi 14 août, deux personnes se sont évadés du centre de rétention administratif de Plaisir situé à côté du commissariat. Un troisième a été interpellé sur le toit du bâtiment. L’alerte a été donnée vers 2h30 du matin après qu’ils se soient évadés en écartant les barreaux de la fenêtre à l’aide d’un drap. Des patrouilles de police se sont lancées à la poursuite des évadés. Mais leurs recherches pour retrouver les deux derniers sont demeurées vaines.

Récemment, des barbelés avec des lames de rasoir ont été installés sur les murs d’enceinte pour décourager les sans-papiers de quitter les lieux sans y être autorisés. Visiblement, cela ne les a pas empêché de se faire la belle.

http://www.leparisien.fr/yvelines-78/plaisir-les-evasions-se-multiplient-au-centre-de-retention-15-08-2019-8134017.php

 

Italie : Arrestation et tentative d’expulsion du compagnon Divine Umoru (MAJ)

Le 15 juillet 2019, des compagnon.nes ont appris l’arrestation en vue de l’expulsion vers le Nigéria, de Divine Umoru. Le lundi 15 juillet vers 13 heures, la police s’est rendue chez Divine pour l’emmener au commissariat, où il a été informé d’un décret inattendu d’expulsion ad personam, signé directement par le ministre Matteo Salvini. Malgré le fait que le compagnon vivait en Italie depuis vingt ans et qu’il avait tous les papiers nécessaires pour séjourner en Italie, le juge a validé la mesure d’expulsion par une audience directe, en s’appuyant sur différentes inculpations, dont une avec finalité de terrorisme pour laquelle Divine avait été acquitté il y a des années.

Il a ensuite bénéficié, à la demande de l’avocat, d’une heure pour prendre des vêtements et un téléphone, qui lui a été saisi, puis il l’ont fait monter dans une voiture qui s’est dirigée vers l’aéroport de Milan Malpensa, où une soixantaine de personnes se sont rendues dans l’après-midi (mardi 16 juillet), et où à 19h10, un avion d’Air Italy, à destination de Lagos (Nigeria), devait partir avec Divine à bord.

Les personnes solidaires présentes se sont déplacés en petits groupes à l’intérieur de l’aéroport avec des banderoles et des mégaphones, toujours suivies évidemment d’un nombre important de flics, pour informer les personnes sur place de ce qui était entrain de se produire et bloquant certaines portes d’embarquement. Continuer la lecture de « Italie : Arrestation et tentative d’expulsion du compagnon Divine Umoru (MAJ) »

Olympia (Etats-Unis) : Un compagnon abattu par la police lors d’une attaque contre le centre de détention

Résultat de recherche d'images pour "fuck border"Tôt ce matin vers 4 heures, notre ami et camarade Will Van Spronsen a été tué par balle par la police de Tacoma. Tout ce que nous savons sur le déroulement des évènements vient des flics, qui sont des sources notoirement corrompues et peu fiables pour un tel récit. Ce que nous savons c’est que Will a tenté de mettre le feu à plusieurs véhicules, dépendances et un réservoir de propane à l’extérieur du centre de détention Nord-Ouest de Tacoma, qui abrite des centaines d’immigrés en attente d’audience ou de déportation. Il a réussi à mettre le feu à un véhicule, puis à échanger des coups de feu avec des policiers de Tacoma qui l’ont abattu. Il a été déclaré mort sur les lieux. Nous trouvons ses actions inspirantes. Les véhicules situés à l’extérieur du centre de détention sont utilisés pour évacuer de force des personnes de chez elles et les déporter, souvent dans des situations où elles risquent de subir un danger grave ou la mort. Ces véhicules détruits ne sont que le début de ce qui est nécessaire. Nous aurions souhaité que les incendies débutés par Will aient libéré tous les détenus et rasé tout le centre de détention du Nord-Ouest. Notre ami nous manque et nous souhaitons du fond du cœur que son action ne s’arrête pas avec sa mort.

La suite ici : https://mtlcontreinfo.org/olympia-washington-nous-sommes-le-feu-qui-fera-fondre-lice-rest-in-power-will-van-spronsen/

Note. Vendredi et samedi, des dizaines de manifestations ont été organisées dans tout le pays pour réclamer la fermeture des centres de rétention et s’opposer à une vague de descentes de police annoncée pour dimanche par Trump qui avait déclaré vouloir organiser des raids de masse contre les sans-papiers dans une dizaine de grandes villes. L’Agence fédérale de l’immigration (ICE) avait annoncé cibler une liste de 2 000 personnes, a priori, l’opération aurait été « moins vaste que prévu » et était principalement destinée à faire peur. De nombreuses personnes sont restés sur le qui-vive tout au long du week-end, afin d’anticiper les arrestations.

Italie : Révoltes suite à la mort d’un détenu au centre de rétention de Turin (+ quelques infos sur les luttes à l’intérieur)

Une personne est morte le 7 juillet au soir, au sein du CRA Brunelleschi à Turin, sa mort n’a été remarqué que le lendemain matin. Celle-ci avait demandé des soins suite à un viol subi au sein du centre de détention et aux blessures qui lui avaient été infligés lors de l’agression. En réponse, elle a été envoyé à l’isolement, pendant plus de dix jours, dans de très mauvaises conditions de santé (physiques et mentales) sous 40° avec seulement un litre d’eau potable (distribuée chaude) par jour. Les autres détenus dans les jours qui ont suivi l’incident, se sont jetés sur ses agresseurs, dont l’un a été plus tard déporté, l’autre arrêté.

Après avoir appris la nouvelle de sa mort, les détenus ont commencé une série de protestations, avec des battitures, le refus de nourriture et du bordel toute la journée avec des départs de feu (plusieurs matelas ont cramé). Dans la soirée lors d’un rassemblement devant le CRA en solidarité, des personnes dehors ont pu apercevoir des colonnes de fumé et entendre les cris de colère des détenus. Les flics sont intervenus en les tabassant, balançant des lacrymos et canons à eau pour mater la révolte à l’intérieur. Les protestations ont duré plusieurs jours.

Aux dernières nouvelles les détenus seraient tous en grève de la faim.

En 2008 une autre personne est morte de pneumonie au sein du CRA.

Les détenus sont de manière générale, « soignés » avec un cocktail de paracétamol et d’anxiolytiques, les ambulances n’entrent pas dans le CRA, sous prétexte qu’une infirmière est à « disposition » à l’intérieur du centre.

Quelques infos de plus :

À Rome, la section masculine du centre de détention de Ponte Galeria, restructurée et réouverte il y a environ un mois, a finalement été inaugurée de la meilleure façon possible : entre le 5 et le 6 juillet, une révolte a éclaté dans une des sections. Plusieurs dizaines de détenus se sont attaqués au mobilier et mis feu au matelats, et certains ont réussi à échapper aux forces d’intervention sur place. 12 personnes sont finalement parvenues à retrouver leur liberté. mais d’autres ont été arrêtés et renvoyés en détention Continuer la lecture de « Italie : Révoltes suite à la mort d’un détenu au centre de rétention de Turin (+ quelques infos sur les luttes à l’intérieur) »

Incendie au centre de rétention du Mesnil-Amelot !

Les révoltes dans les centres de rétentions continuent ! Il y a plusieurs semaines les prisons pour étrangè.r.e.s de Oissel puis de Rennes étaient en partit détruit par des révoltes de prisonniers. En fin de semaine dernière c’est au CRA 2 du Mesnil Amelot qu’une autre révolte a eu lieu. Résultat: tout le batiment 9 du CRA2 à brûlé.

Samedi dernier, dans plusieurs villes en france (Sète, Marseille, Rennes, Toulouse et Paris) avaient lieu plusieurs rassemblement contre les centres de rétentions et en soutien aux prisonniers de Rennes incarcérés, accusés d’avoir été à l’origine de l’incendie qui a détruit la moitié du centre.

Depuis la préfecture s’active pour mettre en place la répression: déportation violente le lendemain matin de l’incendie, transferts dans d’autres centres de rétentions, GAV, menace de procès.

La suite ici :

Incendie au centre de rétention du Mesnil-Amelot !

Bari (Italie) : Arrestations après la révolte d’avril au centre de détention et protestations individuelles

Le 28 juin, nous apprenons des médias l’arrestation de sept personnes tenues responsables du soulèvement, de l’incendie et de la tentative d’évasion qui ont eu lieu dans la nuit du 27 avril 2019 au CPR (Centre de Séjour et de Rapatriement, soit le CRA, ndt) de Bari Palese. Sur les 7 personnes arrêtées, trois ont été retrouvées dans le même centre de rétention à Bari, où elles étaient toujours en détenues, et quatre ont été capturées à Tarente, Milan, Udine et La Spezia. Pour 4 autres personnes, mises en examen en même temps que les 7 pour « complicité de dévastation », les recherches sont toujours en cours. Selon les accusations, dans la nuit du 27 avril, « une vingtaine d’hôtes (!) ont d’abord incendié des matelas et du matériel cellulosique placés près des portes d’entrée dans les salles de détente des modules 6 et 7, puis mis le feu à d’autres matériaux empilés dans le hall central du module 1 et enfin brûlé plusieurs matelas du module 3, le détruisant complètement et le rendant inutilisable. Les enquêteurs prétendent avoir utilisé, pour l’identification des responsables de la révolte, à la fois les images des caméras de surveillance et les « témoignages importants du personnel de la coopérative chargé des services et de l’assistance au sein du Centre. »

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Paris : procès en appel de la lutte contre la machine à expulser

Le 25 juin 2019 à Paris devant la Cour d’appel se tiendra un nouveau procès de la lutte contre la machine à expulser, suite aux visites inamicales dans les agences Air France et SNCF de mars 2010, quelques heures après la condamnation à des années de taule de dix sans-papiers accusés de l’incendie du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes.

Le 22 juin 2018 en première instance, les juges ont distribué pour les dégradations et le refus de donner ses empreintes et son ADN, à trois compagnons et camarades, des peines de 4 mois ferme, 3 mois ferme et 2 mois ferme, plus des amendes de 1000 euros chacun. Quant aux quatre autres accusé.e.s uniquement des refus de signalétique et de prélèvement biologique, trois ont pris 1 mois de sursis plus 500 euros d’amende, la quatrième ayant pris 60 jours amende à 10 euros, plus 500 euros d’amende.

De 2006 à 2011, une lutte contre la machine à expulser a touché des centaines d’objectifs de manière variée, avec le feu comme avec le marteau ou l’acide, sans compter les balades sauvages et les discussions publiques, ou les idées (affiches, banderoles, tags, tracts) directement adressées à la rue au-delà de tout rapport virtuel. Une lutte sans sujet ni centre politique, qui proposait à chacun l’auto-organisation sans médiation et l’action directe diffuse à partir d’un angle particulier, la machine à expulser, une lutte au nom de la « liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers ».

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Grèce : Répression de la manifestation depuis le camp de Somos

Hier matin, samedi 25 mai, une centaine de migrants du hotspot se sont dirigés vers la ville de Samos pour protester contre les conditions insupportables qu’ils endurent depuis des années, mises en oeuvre par les politiques racistes de la Grèce et l’Union européenne.

Vers 7 h 30, le cortège avait atteint le cinéma Olympia dans le centre-ville et a été confronté à la répression violente de quelque 70 policiers, qui ont tiré des coups de feu en l’air en guise d’avertissement, et des gaz lacrymogènes, puis ont poursuivi et sauvagement matraqué les personnes dans les rues de la ville. […]

[…] Les flics ont détruit les téléphones et leur ont coupé les tongs pour que les manifestants ne puissent pas entrer dans la ville.

Parmi les migrants, il y a eu plusieurs blessés et 5 arrestations, et finalement les manifestants ont été repoussés jusqu’à l’entrée du hotspot, où les patrouilles de la police anti-émeute ont continué à contrôler la foule qui protestait. Il s’agissait du cinquième rassemblement de protestation depuis le début de l’année à Samos. Dans le camp de concentration appelé hotspot, qui peut accueillir 650 personnes, et dans le village de tentes qui l’entoure, environ 4 000 personnes sont actuellement isolés.

Ces personnes luttent pour briser l’isolement, là où les partis de droite et de gauche  partagent les mêmes politiques répressives contre eux.

Depuis hurriya.noblogs.org

Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) : Triple évasion au centre de rétention

Cela s’est passé la nuit du 17 au 18 mai, deux ont été péchos plus tard dans un bus, le troisième court toujours !

Le Parisien, en fidèle relais des flics (quand ils veulent et comme ils veulent), nous en donne de plus amples détails :

Résultat de recherche d'images pour "évasion"« Au vu des images enregistrées par les caméras de vidéosurveillance, les premiers signes d’une agitation inhabituelle sont visibles aux alentours de quatre heures du matin. D’abord, les évadés ont réussi à enlever la poignée métallique de la porte d’une chambre. Puis ils se sont rendus dans une autre chambre, qui donne cette fois sur une cour, laquelle n’est pas accessible directement aux policiers chargés de la sécurité du CRA.

Munis de la poignée, les trois fuyards ont franchi une première étape en cassant une vitre de la chambre en question, se retrouvant donc dans la cour. Au préalable, ils avaient préparé une corde faite de draps noués, d’une longueur de près de 12 m. Ils y ont attaché une bouteille d’eau afin de faire contrepoids, jetée par-dessus le mur d’enceinte du CRA, haut de près de sept mètres, qu’ils ont réussi à escalader. Ils ont alors pu accéder à un toit, puis à celui d’une école voisine, pour enfin se faufiler à l’extérieur. »

http://www.leparisien.fr/faits-divers/rocambolesque-evasion-au-centre-de-retention-d-hendaye-23-05-2019-8078061.php

[reçu par mail]

Portland (Etats-Unis) : Attaque contre le Bureau de l’avocat du National ICE Council

La semaine dernière, nous avons visité les bureaux de l’avocat et collaborateur local de l’ICE Sean J. Riddell. Sean Riddell assure actuellement la défense de l’ICE* council, qui représente les agents de l’ICE, dans le cadre d’une poursuite contre la ville de Portland à la suite du camp the Occupy ICE PDX de l’été dernier. Le cabinet d’avocat de Sean, situé à Portland, a été acheté en partie grâce à l’argent qu’il a gagné en travaillant pour le Conseil national de la CIE. Nous avons décidé de le féliciter dans son nouveau bâtiment en déroulant tuyau d’arrosage, en le poussant dans sa boîte aux lettres et en faisant couler l’eau. Notre objectif était de causer le maximum de dommages économiques, ce qui devrait servir d’avertissement à tous les individus et entreprises qui profitent de la misère humaine perpétrée par la CIE. Continuer la lecture de « Portland (Etats-Unis) : Attaque contre le Bureau de l’avocat du National ICE Council »

Opération Renata (Italie) : Une lettre de Stecco depuis la prison de Tolmezzo

Chers compagnons et compagnonnes,

Est venu le moment de dire quelque chose sur ce qui s’est passé en février.

Un peu plus de deux mois se sont écoulés depuis notre arrestation dans le cadre de l’opération Renata, et je peux dire que je suis serein et fort, sûr comme jamais que la lutte continue malgré les coups portés par l’État.

Mon arrestation à Turin, près de Corso Giulio, s’est déroulée dans le calme vers 17 heures. Alors que je quittais le compagnon avec qui je me trouvais, j’ai remarqué le typique policier en civil devant moi à l’arrêt de tram, quelques secondes plus tard je me suis retrouvé encerclé. Je peux dire que tout s’est déroulé avec beaucoup de tranquillité, et je dois dire avec une « gentillesse » ennuyeuse, par opposition à la façon dont mes compagnons et compagnonnes ont été traités dans le Trentin. Continuer la lecture de « Opération Renata (Italie) : Une lettre de Stecco depuis la prison de Tolmezzo »

Belgique : ouverture d’un nouveau centre fermé pour femmes

Le 7 mai, à Holsbeek (près de Louvain), deux ministres du gouvernement actuel ouvriront officiellement un centre fermé (CRA) réservé aux femmes. Le nouveau lager [lieu d’enfermement, ndt], qui pourra accueillir jusqu’à 50 personnes, est un ancien hôtel situé à la périphérie de la ville flamande. De 2013 à 2015, la structure a déjà été utilisée pour accueillir les demandeurs d’asile en attente d’un retour « volontaire ».

Actuellement, les femmes qui seront transférées dans le nouveau centre sont toutes détenues dans une aile du centre fermé de Bruges. Quant aux couples, ils seront tous envoyés au centre 127 bis à Steenokerzeel près de Bruxelles. La procédure veut que les femmes et les hommes qui partagent les mêmes lieux de détention soient strictement séparés et ne partagent aucun espace, y compris les cours intérieures.

La construction du centre fermé réservé aux femmes a été projetée en 2017 par l’ancien secrétaire d’Etat à l’émigration Theo Francken, membre du parti flamand de droite et xénophobe N-VA, qui a quitté le gouvernement il y a quelques mois car il était contre la ratification par le Premier ministre du traité de Marrakech* sur l’immigration. Parmi les différentes mesures xénophobes annoncées par le ministre, il y a également la construction de 3 nouveaux centres fermés d’ici 2021 (Holsbeek en fait partie). Continuer la lecture de « Belgique : ouverture d’un nouveau centre fermé pour femmes »

Marseille : Manifestation contre les C.R.A. et les frontières le 18 mai

Parce qu’ici comme ailleurs les frontières tuent, nous voulons les abattre.

Parce que les gares, les routes, les administrations sont autant de frontières destinées à contrôler et arrêter les personnes jugées « indésirables » par l’État.

Parce que nous nous opposons aux rafles et à la chasse aux pauvres qui s’intensifient à Marseille. Et qu’il s’agisse de logements ou de papiers, nous sommes contre toutes les expulsions !

Parce que le racisme et le nationalisme sont des poisons, qui vont de pair avec la militarisation rampante de la société.

Parce que nous ne voulons d’enfermement ni d’exploitation pour quiconque.

Liberté pour toutes & tous, avec ou sans papiers !

Samedi 18 mai
15h fontaine des Réformés

Manifestation contre les C.R.A. et les frontières le 18 mai

[reçu par mail]

Bari (Italie) : Incendies et tentative d’évasion au centre de détention Bari-Palese

La nuit dernière, a eu une forte protestation des personnes emprisonnées au Centre de Détention (CPR) de Bari Palese. Les matelas et les meubles ont été brûlés dans trois modules/sections du lager d’état, et des personnes sont montées sur les toits de la structure. Selon les merdias, trois personnes ont tenté de s’évader mais se sont blessées en tombant et ont été transportées à l’hôpital en ambulance : deux ont déjà été ramenées au centre de détention et une autre est toujours à l’hôpital.

depuis hurriya.noblogs.org

Paris : Rassemblement contre les frontières et les CRA ! Dimanche 28 avril à 14h

Les Centres de rétention administrative (CRA) sont des prisons pour étranger·e·s dont l’administration ne reconnaît pas le droit de séjourner dans le pays. L’enfermement et ces conditions désastreuses, ainsi que les violences policières, ont cristallisé les tensions en leur sein. Rassemblons-nous ce dimanche 28 avril en soutien aux révolté·e·s à l’intérieur et contre toutes les formes d’enfermement !

En France, chaque année, ce sont plus de 45 000 personnes qui passent par les CRA (faisant de la France le pays européen qui a le plus recours à l’enfermement contre les étranger·e·s) et plus de 71 000 personnes incarcérées dans les prisons.
L’État prévoit déjà d’enfermer toujours plus en construisant 481 nouvelles places en CRA, et près de 15 000 places supplémentaires en prison d’ici à 2027, au sein d’un énième «plan pénitentiaire».
 Pièces maîtresses d’un système répressif et raciste, les passages de l’un à l’autre et inversement sont très fréquents.

Pour celui ou celle qui n’a pas le bon bout de papier ou pas de papiers du tout, la traque est permanente, les cages de l’État et les déportations des menaces perpétuelles. Les frontières sont partout. Continuer la lecture de « Paris : Rassemblement contre les frontières et les CRA ! Dimanche 28 avril à 14h »

Exarchia (Athènes, Grèce) : Expulsions, arrestations et affrontements

Le 19 février, le squat Arachovis 44 à Exarchia a été expulsé.

Le 11 avril, une armée de flics évacue les squats Azadi et New Babylon.

Le 18 avril, une autre opération a eu lieu pour évacuer le squat Clandestina et Cyclope.

Environ 120 personnes ont été incarcérés.

En réponse à ces expulsions le bâtiment Gini de Polytechnique, a été occupé.

Le 11 avril, un policier anti-émeute a été blessé suite à l’attaque d’une trentaine de personnes à coup de des jets de molotovs, pierres et autres projectiles. Quelques heures plus tard, le politicien conservateur Costas Bakoyiannis en tête pour les prochaines élections municipales à Athènes a été chahuté lors d’un rassemblement qu’il organisait contre l’insécurité dans le quartier d’Exharchia.

Le 19 avril, un rassemblement a eu lieu devant le centre de détention de Petrou Ralli (Athènes). Une cinquantaine de personnes se sont rassemblés à l’extérieur du bâtiment. Des échanges avec les personnes incarcérés ont pu avoir lieu via un mégaphone concernants sur les conditions de vie à l’intérieur de Petrou Ralli ainsi que sur les déportations qui ont eu lieu récemment. Des tags ont été laissé sur place ainsi que des tracts sur les voitures et aux bus qui passaient. Après l’intervention, les rues avoisinantes ont été recouvertes d’affiches.

Le 20 avril, une voiture de police stationnée sur l’avenue Patision, a été attaquée à coup de molotov, des affrontements ont eu lieu. Un peu plus tard, vers trois heures du matin, un groupe de personnes a lancé des pierres et des molotov sur des policiers qui se trouvaient à Exarchia, les affrontements ont duré jusqu’à quatre heures du matin.

Infos trouvés sur athens.indymedia.org

& reformulés depuis leur presse

Lyon, France : Sextuple évasion du centre de rétention de Saint-Exupéry

Samedi 13 avril, six retenus ont tenté de s’évader du centre de rétention administrative de Lyon Saint-Exupéry.

Trois d’entre eux ont malheureusement été rattrapés, mais les trois autres restent introuvables. Lundi, une personne a été blessée par des barbelés alors qu’elle tentait également de se faire la belle. Courant 2019, des travaux devraient être engagés sur le site. Le préfet du Rhône annonce d’ores et déjà la construction d’un nouveau centre de rétention administrative à l’horizon 2021 qui durcira les normes de sécurité.

repris de sansattendre.noblogs.org

Gênes : Attaque contre des véhicules de la Poste

GenericaDans la nuit du mercredi au jeudi, des molotovs ont été jetés sur le parking d’un bureau de poste à Gênes. Trois scooters et quatre véhicules de la poste ont été détruits.

Ci-dessous le communiqué :

« Nos morts sont nombreux, mais vous n’avez pas pu détruire l’Anarchie. Ses racines sont profondes : elle est née au sein d’une société pourrie qui s’affaisse ; elle est une réaction violente contre l’ordre établi ; elle représente les aspirations d’égalité et de liberté qui viennent battre en brèche l’autoritarisme actuel. Elle est partout. C’est ce qui la rend indomptable, et elle finira par vous vaincre et par vous tuer. »
Ravachol

Les gouvernements de hier et d’aujourd’hui se succèdent, avec les politiques néocoloniales et assassines du néolibéralisme. Qu’ils parles d’accueil ou qu’ils nourrissent xénophobie et racisme, les pays européens et tous les gouvernements occidentaux à capitalisme avancé ont favorisé et financé des guerres ou bien ils ont crée des situations de déstabilisation sociale, là où cela sert à la conservation des intérêts du commerce de pétrole, d’armes et des minéraux. Les conséquences de ces politiques mortifères sont gérées aujourd’hui avec une main de fer, avec la fermeture des frontières et des ports et avec déportations, assassinats en mer et arrestations aux frontières.

Les lois italiennes produisent des « irréguliers », hommes et femmes soumis tout le long de leurs vies au chantage, à l’exploitation et à l’esclavage, pour une société dans laquelle la richesse est de plus en plus polarisée. Continuer la lecture de « Gênes : Attaque contre des véhicules de la Poste »

Grèce : tentative d’assaut de la frontière

Image associéeSamedi, devant le camp de Diavata près de Thessalonique, plusieurs centaines de migrants ont fait face aux flics grecs en cherchant à se rendre à la frontière gréco-macédonnienne. Les flics qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes, se sont allègrement fait caillassés.

Le même jour, environ 200 personnes qui souhaitaient se rendre en direction de Thessalonique, avec l’intention de rejoindre le camp de Diavata, ont envahi les rails de la principale gare d’Athènes. La circulation ferroviaire a alors été interrompue.

Ces derniers réclamaient l’ouverture du poste-frontalier d’Idomeni situé sur la « route des Balkans » (fermé à la suite à la signature d’un pacte migratoire UE-Turquie en mars 2016). Selon les journaflics, une rumeur aurait circulé sur les réseaux sociaux les jours précédents concernant la possibilité de passer la frontière.

Reformulé depuis la presse

Canada : Prison pour migrant.e.s – Attaques sur deux développements de condos de Lemay

La nuit du 19 mars, les bureaux de vente de Humaniti se sont fait défoncer leurs fenêtres et deux tours Lowney ont été redécorées avec de la peinture dans un extincteur de feu. Qu’ont en commun ces développements de condos? Ils ont tous les deux été designés par la firme d’architecture Lemay, qui est en train d’aider à la construction d’une prison pour migrant.e.s.

Pourquoi perturber la paix des citoyens qui occupent ces condos de luxe, qui ont une richesse et un confort qui est fondé sur la dépossession, l’exploitation et l’emprisonnement de celles et ceux qui sont ici depuis avant la colonisation de ce continent, ces nouveaux arrivants qui veulent une meilleure vie, de survivre ou qui sont poussés ici par l’empire, et toutes celles et ceux qui résistent à l’ordre des choses?

Lemay, nous espérons que vous aimerez informer vos potentiels clients que leurs projets vont être sabotés si ils vous engagent. Si vous choisissez de ne pas les informer, on leur donnera une surprise qui leur coûtera cher.

À tout.e.s celles et ceux qui se battent contre les frontières au soi-disant Québec et au soi-disant Canada: attaquons les compagnies et les agences impliqués de n’importe quel façon dans la construction de cette prison pour migrant.e.s, pour qu’elle ne soit jamais construite.

Feu aux prisons! Sabotons les frontières, ceux qui les gardent et leurs collaborateurs.

depuis https://mtlcontreinfo.org


Suzanne Bergeron, présidente de Sodexo Canada

Suzanne Bergeron, présidente de Sodexo Canada

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Au petit matin du 29 mars, la présidente de Sodexo Canada a été visitée chez elle, à Brossard. Tous les pneus des deux voitures dans son entrée ont été percés, leurs pare-brises défoncés et les inscriptions FUCK SODEXO et (A) ont été tracées sur leurs capots.

Sodexo bénéficie de l’enfermement à travers le monde. Ils offrent entre autre des services de gestion de prisons privées, de centres de détention pour migrant.es et des services de cafétéria pour les prisons.

Au Canada plus particulièrement, ils bénéficient de l’économie extractive en offrant des services de sécurité et de cafétéria pour les sites extractifs.

Cette action est en solidarité avec les prisonniers anarchistes partout.

Les profiteurs de l’enfermement ne doivent pas dormir paisiblement. Les entreprises qui considèrent prendre des contracts pour la construction de la nouvelle prison pour migrant.es à Laval devraient y penser à deux fois.

Paris – Rassemblement après les arrestations devant le centre de rétention de Vincennes

Résultat de recherche d'images pour "incendie vincenne"Rendez-vous lundi 25 à 19h devant le commissariat du 12e arrondissement de Paris en solidarité avec deux personnes interpellées à la suite d’un parloir sauvage au centre de rétention de Vincennes.

Aujourd’hui dimanche 24 mars, nous avons fait un parloir sauvage (rassemblement pour communiquer avec les gens de l’intérieur) devant le centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, où des détenus sont en grève de la faim depuis mercredi (vous pouvez trouver leurs deux communiqués ici et ).
Deux personnes ont été interpellées par la police et placées en garde-à-vue.

Solidarité avec tou-te-s les enfermé-e-s!

Rassemblement de soutien lundi 25 mars à 19h devant le commissariat du 12e, où se trouvent les personnes arrêtées (80 avenue Daumesnil métro Gare de Lyon).

A bas les CRA!
Liberté pour tou-te-s!

depuis PLI


MAJ :

Suite aux arrestations deux compagnons italiens ont été incarcérés au CRA de Vincennes. Ils sont accusés de menace à l’ordre public et ont reçu une interdiction territoire de 3 ans en fRance.

Trois compagnonnes italiennes avaient déjà été emprisonnées en CRA suite à une action à Calais en 2016.

lu sur hurriya.noblogs.org

Calais, France : Tentative de passage en force de la frontière

Dans la soirée du samedi 2 mars, près de 100 migrants ont réussi à entrer de force dans le port de Calais et la moitié d’entre eux est parvenue à grimper à bord d’un ferry. Pour ce faire, ils ont saisi l’occasion de la marée haute pour s’y introduire. Au moins 46 d’entre eux ont été interpellés par les flics.

« À 10h30 dimanche, les sapeurs-pompiers du GRIMP (Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux) étaient toujours sur place pour tenter de faire descendre « une petite dizaine de migrants », regroupés « sur une passerelle exposée en plein vent à plusieurs dizaines de mètres de hauteur » à l’extérieur de la cheminée du ferry, a indiqué Jean-Philippe Vennin, sous-préfet de permanence pour le Nord et le Pas-de-Calais. Les migrants, qui espéraient rejoindre le Royaume-Uni, avaient pénétré dans l’enceinte du port samedi entre 21h15 et 21h30. Une cinquantaine d’entre eux avaient réussi à monter dans le « Calais Seaways », un ferry de la compagnie DFDS, « en provenance de Douvres et qui venait d’accoster », au moyen d’une échelle d’entretien et en raison de la marée haute, selon Jean-Philippe Vennin. Tombés à l’eau lors de leur tentative, deux migrants avaient été repêchés par les pompiers » (Europe 1, 3 mars 2019).

Le trafic des bateaux a été temporairement perturbé. Au moins deux ferrys ont dû patienter au large, « le temps de sécuriser » la zone, puis ont pu reprendre leur route. (20 Minutes, 3 mars 2019)

Repris de sansattendre.noblogs.org

[Turin] Bloquons la ville !

Bloquons la ville ! Manifestation à Turin le 30 Mars

BLOQUONS LA VILLE !

Ils font la guerre aux pauvres et ils appellent ça requalification.
Résistons contre les proprios de la ville !

Gouvernements et proprios essayent de nous étouffer avec une normalité faite de guerres, militarisation des villes, conditions d’exploitation de plus en plus dures, traque aux immigrés et haine entre les pauvres.

Ils veulent se débarrasser de celleux qui cherchent à lutter contre la dégradation des conditions de vie et qui tentent de subvertir cet ordre social. C’est le cas des 13 compagnon.ne.s arrêté.e.s en février dernier.

Continuons à résister et à lutter !

GIADA, SILVIA, ANTONIO, LORENZO, NICCO, BEPPE, POZA, STECCO, NICO, AGNESE, SASHA, RUPERT, GIULIO :

LIBERTÉ POUR TOUS ET TOUTES !

SAMEDI 30 MARS 2019 MANIFESTATION A TURIN

 

 

 

 

 

 

 

 

[reçu par mail]

Paris/Vincennes : Un dimanche contre les Centres de Rétention

Récit écrit par quelques personnes venues le dimanche 3 mars devant la gare du Nord pour participer à la manifestation contre les centres de rétention.

A 14h nous sommes près d’une centaine de personnes rassemblées devant la gare du Nord. Neuf camions de flics nous attendent au niveau du boulevard Magenta et sept autres vers la rue du Faubourg-Saint-Denis, prêts à nous barrer la route vers Barbès et La Chapelle où nous voulions passer.

On décolle finalement vers 14h30 à 150 en direction de Magenta derrière une banderole disant « Solidarité avec les révolté.e.s dans les centres de rétention » et traduite en arabe. Alors qu’on a à peine fait 20 mètres un flic s’approche et nous annonce pour la forme : « votre manif n’est pas déclarée. Vous serez bloqué.e.s. ». On fait quelques dizaines de mètres supplémentaires puis on est nassé.e.s. Dans un premier temps la nasse est plutôt lâche, plein de gens y entrent et en sortent (certain.e.s pour aller differ au rassemblement à République en soutien aux révoltes actuelles en Algérie) tandis qu’environ 150 personnes restent et entonnent des slogans (« Pierres par pierres, murs par murs, nous détruirons les centres de rétention ! », « Liberté pour tou.te.s ! Avec ou sans papiers ! », « Ni police, ni charité, vive la lutte des sans-papiers ! », « Liberté, Houriya, Freedom », etc…). Sur le parvis, en face de l’entrée principale de la gare, beaucoup de gens s’arrêtent, curieux. Certain.e.s leur donnent des tracts avec le texte d’appel en français et en arabe. Pendant au moins une heure, plusieurs slogans sont entonnés avec énergie.

Continuer la lecture de « Paris/Vincennes : Un dimanche contre les Centres de Rétention »

Turin : l’opération « Scintilla » élargie à une quarantaine de personnes

On apprend des merdias italiens que l’enquête ne concerne pas seulement les six personnes arrêtés ces derniers jours par la Digos mais une quarantaine de personnes. Cette enquête concernerait l’envoi de paquets explosifs, également « des documents et sites Web incitant à commettre des actes de violence contre les prestataires des centres d’expatriation », ainsi que le soutien des révoltes à l’intérieur du CPR [centre de rapatriement] de corso Brunelleschi à Turin, frappé par de fréquents incendies et saccages.

Les investigations de l’opération « Scintilla » regarderaient l’ensemble du réseau anarchiste turinois mais également de nombreux « activistes » d’autres régions et de l’étranger.

reformulé depuis la presse

Grèce : Nous ne nous habituerons pas à la mort, arrêtons la guerre contre les migrants

Ce n’est pas une «nouvelle» les politiques anti-immigration promeuvent la mort et le désespoir, la dévalorisation même de la vie humaine et de la dignité. Cependant, la guerre contre les migrants devient de plus en plus meurtrière, essayant de nouvelles méthodes pour terrifier, discipliner et subordonner les migrants. Parce que qu’est ce qui attend ceux qui a) ne se noie pas en traversant la mer ou la frontière terrestre, b) ne sont pas détenus dans des centres de détention ou des postes de police, c) ne meurt pas d’accidents de voiture lorsque la police les poursuit, qu’il soient sans-abri ou dans des «camps ouverts» déjà surchargés, et pour rester doivent être totalement obéissants et invisibles.

Plus de 28 corps ont été retrouvés dans le fleuve Evros au cours de cette année, à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Le nombre réel de décès ne peut être calculé car la plupart des cadavres disparaissent au fond de la rivière et ne sont jamais retrouvés. On a également signalé 4 décès de personnes marchant dans les chemins de fer. Et n’oublions pas les naufrages en Méditerranée tuant plus de 1890 personnes cette année, ni l’accord UE-Turquie qui a envoyé à la Turquie des centaines de personnes sans même avoir examiné leur cas d’asile.

Résultat de recherche d'images pour "Evros black"Outre les morts au passage des frontières, de plus en plus de migrants meurent dans des accidents de voiture sur l’autoroute de la Grèce qui relie Evros à Thessalonique. Au cours des 11 derniers mois, au moins 5 accidents de voiture ont eu lieu, faisant 26 morts. Dans tous les cas, la police poursuivait la voiture transportant les migrants et même dans certains cas, la police a tiré sur la voiture avec les migrants, aboutissant à un terrible accident de voiture.

Dans le même temps, des centaines de migrants arrivent dans la ville de Thessalonique et restent sans abri, le seul souci du gouvernement étant de ne pas déranger la ville par leur présence. Ils tentent donc d’en envoyer le plus possible dans des camps ouverts surchargés, dans des conditions déshumanisantes. Et ceux qui se rebellent contre ces conditions sont traités comme dangereux pour l’ordre social, pénalisés et persécutés.

L’exemple de Moria, Lesbos, doit être mentionné ici comme l’une des pratiques les plus caractéristiques des politiques anti-migration. La Moria a été désignée comme le pire camp internationalement, constituant un danger pour l’intégrité humaine elle-même. Neuf migrants sont morts l’année dernière des suites de conditions climatiques extrêmes. Tandis que la torture et les mauvais traitements de toutes sortes y sont quotidiennement et jusqu’à présent perpétrés. En juillet 2017, les migrants se sont révoltés contre ces conditions dégradantes, revendiquant leur liberté et leur dignité. Après une forte intervention policière, 35 migrants ont été arrêtés, inculpés d’infractions pénales graves et dispersés dans les prisons de toute la Grèce. Au jour du procès, leurs droits n’étaient pas défendus et ils ont été rendus coupables, menacés d’expulsion et condamnés à des années de prison.

Et cette pratique n’est pas seulement un «symptôme grec», elle est appliquée par tous les gouvernements; en 2016 en Bulgarie, 21 migrants ont été arrêtés et accusés d’avoir participé à une violente émeute dans le prétendu «camp ouvert» de Harmanli. L’émeute a éclaté lorsque le camp a été mis en quarantaine sous la pression de la propagande anti-migrants de l’extrême droite. Les migrants ont été envoyés devant les tribunaux malgré des preuves évidentes de brutalités policières et de passages à tabac massifs au hasard après les émeutes. Ils sont toujours détenus au centre de détention et risquent la déportation ou des années de prison en Bulgarie. Ce procès dans son ensemble est totalement absent de la plupart des médias et de la société en général.

 

Repris de https://actforfree.nostate.net

Thessaloniki, Grèce : 3 migrants condamnés à 6 ans de prison pour une émeute dans un centre de détention

Le 22 août 2018, des émeutes ont eu lieu à l’intérieur du centre de détention de Metagogon, juste à l’extérieur de Thessalonique. La police a accusé 3 migrants d’avoir incité à l’émeute. L’audience a eu lieu le 3 septembre et ils ont pris 6 ANS! Au cours du procès, la police et le tribunal ont été provocateurs, les juges et le procureur ont déclaré: «Non seulement ils viennent dans notre pays, mais ils osent se rebeller contre l’emprisonnement. ils viennent, nous leur souhaitons la bienvenue, mais ils ne peuvent pas supporter quelques mois de prison »et des choses comme ça. L’affaire sera réexaminée dans environ un an et les migrants seront en prison jusque-là.
Ceci est juste un exemple de nombreux autres cas, où les migrants sont punis le plus lourdement simplement parce qu’ils sont des migrants.

Repris de https://actforfree.nostate.net/

Italie : Bari et Potenza – Révoltes dans les centres de rapatriement

Cette nuit, au centre de rapatriement (CPR) de Bari Palese, une révolte a éclaté, quelques jours après une tentative d’évasion massive. (*voir plus bas)

Selon les déclarations des forces de l’ordre à la presse, des détenus auraient mis le feu aux cellules, dévasté des pièces contenant des documents et inondé les couloirs.
Les médias parlent évidemment « d’invités » qui ont détruit des « modules de logement », comme s’il ne s’agissait pas d’un camp de concentration.

La révolte aurait éclaté pour empêcher une déportation massive vers le Nigeria, prévue dans la soirée. Les informations qui circulent à l’heure actuelle parlent de prisonniers arrosés de savon pour éviter d’être attrapées, ainsi que d’eau savonneuse pour empêcher les forces de l’ordre de porter des charges sur des sols glissants.

Sur place, plusieurs patrouilles des forces de l’ordre sont arrivées et ont attaqué les rebelles, qui ont tenté de résister en  jetant des objets.

Pour l’instant, on parle d’un policier, de deux carabiniers et de plusieurs détenus blessés. L’incendie a été maîtrisé par les pompiers qui ont opéré avec différentes équipes. Les dommages causés à la structure n’ont pas encore été quantifiés, mais il semblerait que l’incendie ait touché de nombreuses parties du Lager.


Un vol de déportation au Nigeria, programmé ces derniers jours, a également provoqué, comme à Bari, la réaction et la révolte au centre de rapatriement de Palazzo San Gervasio, dans la province de Potenza.

A une heure hier soir, l’irruption des forces de l’ordre dans les cellules pour récupérer 6 personnes (à transférer au CPR de Ponte Galeria à Rome afin des les déporter) s’est retrouvée face à la résistance d’au moins 15 de leurs compagnons incarcérés. Comme lors des épisodes précédents, les détenus ont arraché les fenêtres, détruit les projecteurs d’éclairage et grimpé sur les toits de la structure, lançant des objets pour se défendre des tentatives de capture. Malheureusement, le soulèvement a pris fin avec l’arrestation de deux personnes accusées de violence, de résistance à un agent de la fonction publique et de dommages aggravés.


* Bari – Tentative d’évasion au CPR (03/12/2018)

Nous apprenons par les médias la tentative d’évasion qui a eu lieu il y a deux jours dans le Centre de Bari Palese, où environ 90 personnes sont actuellement détenues.

Ils auraient soustrait à 5 les clés des opérateurs de Badia Grande (une coopérative de Trapani) pour tenter d’ouvrir les cellules à leurs compagnons de captivité et de fuir pour éviter l’expulsion. Malheureusement, l’intervention de quelques policiers a empêché la réussite de l’évasion.

[…] le lager de Bari Palese, est depuis toujours considéré comme une structure punitive dans laquelle l’État transfère ceux qui luttent dans d’autres centres […].

 

repris et revu depuis https://hurriya.noblogs.org

Emma Goldman – Le patriotisme, une menace contre la liberté (1911)

Qu’est-ce que le patriotisme ? Est-ce le fait d’aimer le lieu où l’on est né, l’endroit où se sont déployés les rêves et les espoirs de notre enfance, nos aspirations les plus profondes ? Est-ce l’endroit où, dans notre naïveté enfantine, nous regardions les nuages défiler dans le ciel à vive allure en nous demandant pourquoi nous ne pouvions nous déplacer aussi rapidement ? Le lieu où nous comptions des milliers d’étoiles scintillantes, effrayés à l’idée que chacune d’entre elles puisse être l’un des yeux du Seigneur et fût capable de percer les grands secrets de notre petite âme ? L’endroit où nous écoutions le chant des oiseaux, et désirions ardemment avoir des ailes pour voler, tout comme eux, vers de lointaines contrées ? Ou celui où nous nous asseyions sur les genoux de notre mère, fascinés par des contes merveilleux relatant des exploits inouïs et d’incroyables conquêtes ? En résumé, le patriotisme se définit-il par l’amour pour un morceau de cette terre où chaque centimètre carré représente des souvenirs précieux, chers à notre cœur,  et qui nous rappelle une enfance heureuse, joyeuse, espiègle?

Si c’était cela le patriotisme, il serait difficile de faire appel à ces sentiments aujourd’hui en Amérique : en effet, nos terrains de jeux ont été transformés en usines, en fabriques et en mines, et le vacarme assourdissant des machines a remplacé la musique des oiseaux. Il ne nous est plus possible d’écouter de belles histoires, de rêver à de nobles exploits, car aujourd’hui nos mères ne nous parlent plus que de leurs peines, leurs larmes et leur douleur.

Alors, qu’est-ce que le patriotisme? «Le patriotisme, monsieur, est l’ultime ressource des vauriens», a déclaré le Dr Johnson. Léon Tolstoï, le plus célèbre des antipatriotes de notre époque, le définit ainsi : le patriotisme est un principe qui justifie l’instruction d’individus qui commettront des massacres de masse ; un commerce qui exige un bien meilleur outillage pour tuer d’autres hommes que la fabrication de produits de première nécessité — chaussures, vêtements ou logements; une activité économique qui garantit de bien meilleurs profits et une gloire bien plus éclatante que celle dont jouira jamais l’ouvrier moyen.

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On ne traverse pas des mers et des frontières en lâchant des lanternes

Le vendredi 23 novembre a eu lieu une marche de solidarité avec les exilés à Ouistreham, suivie d’une tentative d’ouverture de squat et d’accrochages avec les gendarmes. Ce texte revient sur ce qui s’y est passé.

On ne traverse pas des mers et des frontières en lâchant des lanternes

Vendredi 23 novembre au soir avait lieu une marche de solidarité avec les migrants de Ouistreham, toujours aussi nombreux à vivre dehors et à essayer de passer la frontière vers l’Angleterre par le terminal de car-ferry. Cette marche était organisée dans le cadre du festival « citoyen » festisol. Sur place, depuis plusieurs années maintenant, des solidarités de base sont organisées par des habitants et habitantes (repas, fringues, douches, hébergement…), tandis que de nombreux squats sont régulièrement ouverts à Caen, notamment par l’Assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions.

La marche, déposée en Préfecture et ouverte par une bagnole de flics, réunit 400 personnes. Le CAMO (Collectif d’Aide aux Migrants de Ouistreham) la souhaite silencieuse, en hommage aux morts écumant la méditerranée. Une fraction des gens refusent de jouer cette pièce macabre : fumigènes et slogans égayent la manif, rapidement encadrée par les gendarmes. Pas mal de migrants, quasi-tous soudanais, sont présents dans le cortège, et peu disposés au silence eux aussi.
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Rome : Conférence interrompue pour Nathalia et les prisonnières du CRA de Ponte Galeria

Le mercredi 28 novembre, une quinzaine de personnes solidaires ont choisi d’interrompre la rencontre à la bibliothèque « Moby Dick » de Garbatella, organisée par le « Garant des personnes privées de liberté ».
Le directeur de Caritas, professeur de philosophie théorique et directeur de l’office national de lutte contre les discriminations raciales, a pris part à une rencontre intitulée « Migrations et hospitalité ». De leurs confortables positions de pouvoir, ils prétendent gérer, contrôler et analyser la vie au sein des lieux d’enfermements, des CRA, des hotspot et de l’ensemble du système « d’acceuil ».
Ces lieux et ce système sont ne sont pas réformables et ont pour seul objectif de priver de liberté et ils doivent être détruits.
À l’intérieur de ces structures, on meurt, comme cela a malheureusement eu lieu le 11 novembre au CP de Ponte Galeria, où Natalia est décédée avant l’arrivée de l’ambulance et dont la mort a été rendue publique qu’après plusieurs jours par la voix de ses compagnonnes incarcérées.
Ces histoires sont souvent passée sous silence et ce n’est que par contact direct avec les femmes emprisonnées que nous apprenons l’absence d’eau chaude pendant plusieurs jours, le harcèlement des agents sur les prisonnières, les crachats lors de la demande de nourriture et les cheveux arrachés lors des perquisitions.
Il a été décidé de crier contre ces personnages toute notre colère et d’arrêter leur théâtre sordide, une vitrine inutile sur le faux accueil et l’hospitalité.
Dans le quartier, il y a aussi des affiches dans différentes langues qui parlent de ce qui s’est passé et se passe à Ponte Galeria et dans les autres prisons.
Dans la nuit qui précède une bannière avec écrit « De la prison on meurs tous les jours. Natalia est décédée dans le CP le 11 novembre. L’indifférence, c’est la complicité  » est apparue sur la Via Casilina.

Repris de roundrobni.info

aussi :

Contre les déportations révolte dans le hotspot de Taranto

Le 14 novembre dans l’après-midi du 14 novembre, une quantaine de personnes enfermés depuis quelques jours dans le hotspot de Taranto et risquant l’expulsion se sont affrontés avec les forces de l’ordre. Deux personnes ont réussi à s’échapper en escaladant la clôture, et en jettant des pierres et des morceaux de verre en directions des flics. Un policier aurait blessé à la jambe.

résumé depuis : https://hurriya.noblogs.org/post/2018/11/15/taranto-contro-

Athènes : A propos de la Security Team

Résultat de recherche d'images pour "repression"Le 12 juin vers 22 heures, une trentaine de personnes expulse violemment le squat d’Arachovis 44. Ils frappent, volent [une prise de guerre?] et chassent les habitants avec l’intention d’amener des familles de réfugiés kurdes à vivre à leur place. Ils souhaitent « nettoyer le quartier ». L’action serait une réponse à des comportements  dénoncés ces derniers temps : vol, agression sexuelle, et deal de drogue ; ils vont également jusqu’à évoquer la présence de « djihadistes » dans le squat. Au moment de l’expulsion, environ 60 personnes vivaient dans l’immeuble. La réponse est immédiate, deux heures plus tard, le squat est réinvesti par les migrant.es et leurs soutiens, au total une quarantaine de personnes. Le lendemain matin à 7 heures du matin, elles sont de nouveau expulsées par ces mêmes personnes qui ont alors gardé le bâtiment durant toute la journée. Dans la soirée du 13 juin, après une assemblée à Polytechnique, un groupe de 150 personnes est de nouveau entré dans bâtiment, afin de réoccuper le squat. Les « occupants » étaient déjà partis car ils ne trouvaient [à priori] pas assez de familles kurdes pour y aménager un espace leur permettant de justifier leur action. À l’intérieur du bâtiment se trouvaient deux familles afghanes avec des enfants qui venaient d’être installées et personne ne les avait informées de ce qui s’était passé. Une des deux familles restera dans le bâtiment et l’autre partira au bout de quelques heures, car elle n’avait besoin d’hébergement que pour une nuit. Plus d’une dizaine de téléphones, des passeports, des documents nécessaires au maintien au séjour dans le pays, de l’argent, et un ordinateur portable ont été volés lors de cette opération.

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Quelques considérations pour envisager un projet de lutte contre les frontières

Nous assistons chaque jour à une intensification du massacre perpétué par les frontières étatiques. Des milliers d’hommes et de femmes qui fuient les guerres, la misère et des catastrophes écologiques, conséquences directes de l’exploitation des matières premières, et des hommes réduits à l’état de matières premières. Nous assistons quotidiennement à ce qui s’apparente de plus en plus à une hécatombe, aux portes des lieux où nous habitons, et nous nous habituons à être des spectateurs de l’horreur de cette normalité.

Face à cette masse d’êtres humains, qui en risquant leur vie défient les frontières, et se mettent en jeu dans des moments d’affrontements avec les chiens de garde de l’Europe, les hommes à la tête des États se gargarisent de valeurs démocratiques et proclament la nécessité de régulariser une partie d’entre eux en établissant les critères nécessaires pour les trier, sélectionner la bonne marchandise et refouler celle avariée. Ils établissent des politiques communes, construisent de grands centres de tris, renforcent les appareils bureaucratiques et militaires et la surveillance des frontières. Des frontières qui ne sont pas seulement des limites territoriales entre les Etats, mais se matérialisent aussi dorénavant dans les contrôles et les rafles, dans les transports en commun et les gares, sur les lieux de travail et dans les rapports d’exploitation, aux guichets des banques et des administrations, dans les centres de rétention administrative et dans le travail des gestionnaires humanitaires.

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APATRIDE

Les images des enfants dans les cages à la frontière entre le Texas et le Mexique appellent à la vengeance. Encore plus, la parodie de la police contre les cris des petits prisonniers au moment où, dans un ghetto de Pittsburgh, l’énième Afro-Américain est tué par les flics.

En Italie, la Trump-opinione – parce que nous ne pouvons pas parler de pensée, car elle exige de la cervelle et de la sensibilité – est incarnée par les différents Salvini, Toninelli et Di Maio (auparavant chez Renzi, Gentiloni et Grasso). La politique de fermeture des frontières sème la lâcheté la plus populaire.

Si d’une part la guerre civile est de plus en plus une question à prendre en considération, d’autre part ce pouvoir provoque un cynisme hilare. Tout retourne à l’ère de la lâcheté partagée. Quand la perception est dévastée par le jargon vide des réseaux sociaux, l’imaginaire est vu comme un fantasme technologique, l’intelligence est vécue comme un signe de solitude et de fermeture, la passion est moralement associée à la violence grégaire, la sensibilité perçue comme une bonté démocrate-chrétienne, la mémoire reste dans les porte objets froids d’un mausolée, la frontière entre la pensée toute discutable et la pensée singulière s’estompe. Et ici, la technocratie des âmes pieuses et démocratiques, idolâtre de Mattarella ou de la démocratie radicale du Negri, s’enfonce dans l’idiocratie incroyablement antipathique. Partout on respire la devise : «Libre de servir, libre d’obéir, libre de vouloir (un jour et au plus tôt) commander». Ce monstre grossier, falsifiant et obsédant, dirige non seulement l’économie et la politique dictant la culture et contenant l’existence, mais guide également la protestation modérée qui ne parvient pas à dépasser les chaînes démocratiques. Prenons-en note : aujourd’hui nous sommes tellement couverts de merde, qu’on peut seulement senti l’odeur de l’immondice.

Si l’esclavage est de plus en plus lugubre et la colère subversive de plus en plus impuissante, nous pourrions aussi être fières du pilleur yankee (Di Maio, ndt) et du libéral de la Ligue du Nord (Salvini, ndt), idoles de la masse la plus ignorante et la plus marchandable du marché des opinions. La continuation de cette misérable humanité – avec ses divinités de prier, ses impôts à payer, ses lois à respecter, ses droits à revendiquer, ses devoirs à expier, ses soirées à se droguer, sa police pour secourir, ses biens à consommer, son univers de football à applaudir, ses serviteurs qui ne veulent pas attaquer et ses bouffons de 140 caractères à idolâtrer – est aujourd’hui la possibilité concrète de l’extinction de tout ce qui est autresingulier et subversif . À moins que …

Sauf dans la tête, dans les cœurs et dans les mains, l’autisme passionnant des insurgés soit créé, et entre les sabotages brûlants et les désertions nécessaires. Pour surmonter la peur des décombres et créer un fossé irrécupérable avec ce qui a été.

 

Extrait de Frangenti , n. 28, 29/06/2018