Mobilisation dans les prisons chiliennes contre le Décret-loi 321 (MAJ)

Chili : Communiqué des prisonniers du Carcel de Alta Seguridad

Mi mai, plus de vingt détenus de l’unité 3H Nord, de la prison de haute sécurité de Santiago du Chili ont entamé une grève illimité contre la loi 321 qui réduit considérablement les possibilités de libération conditionnelle, et ce de manière rétroactive. [C’est dans ce cadre que la compagnonne Tamara Sol, s’est vue refuser la demande de liberté conditionnelle], la mesure touche également quantité d’autre prisonnier.es.

En janvier dernier, le décret-loi 321, qui établit les conditions d’accès à la liberté conditionnelle, a été modifié, et de fait, cesse d’être un « droit » mais devient une « récompense » en cas de « rapport psychosocial favorable » de l’administration pénitentiaire. Il a ainsi été établi que tous ceux en font la demande doivent avoir une conduite « impeccable » pour pouvoir en bénéficier, qui consiste entre autres conditions, à adopter un comportement irréprochable lors de l’incarcération, avoir exécuté les 2/3 de la peine (et non plus la moitié comme c’était le cas auparavant), obtenir et utiliser au moins une permission, et avoir un rapport favorable du service de réinsertion de la prison.

Selon certains merdias, environ 5 000* détenu.es seraient mobilisés dans tout le pays suite à un appel national, notamment à travers des grèves de la faim ou le refus de travailler .

*Puisqu’il s’agit des merdias, le chiffre est à vérifier, mais différents articles parlent de mobilisation et grèves de la faim de sections entières dans différentes prisons, de 100 à plus de 700 personnes simultanément. 

https://radio.uchile.cl/2019/05/14/reos-se-movilizan-contra-nuevos-requisitos-para-conseguir-libertad-condicional/


Communiqué n°3 depuis la prison de Haute Sécurité au Chili

Les mobilisations contre la réforme de la loi 321 se sont étendues dans des prisons distinctes du territoire dominé par l’État chilien.
Cette mobilisation massive à l’intérieur des prisons, voit la participation de divers compagnon.ens avec différentes formes.
En ce qui concerne les différentes formes que chaque plan et module ont construit pour se joindre à cette initiative, nous pouvons signaler : à ce jour le 24 mai 2019, le compagnon Marcelo Villarroel poursuit la grève de la faim depuis le 16 mai tandis que Juan Aliste Vega, Joaquin Garcia et Alejandro Astorga poursuivent la grève des activités avec refus des visites, travaux, ateliers et paralysie de la normalité carcérale.
Contre la paranoïa de la sécurité et de la répression : soutenons et élargissons la lutte à l’intérieur et à l’extérieur des prisons !

Depuis roundrobin.info


Depuis es-contrainfo.espiv.net