Contre-attaque

La société dans laquelle nous vivons se prétend pacifiée. Nous gâchons nos vies à travailler pour gagner l’argent qui nous permettra d’acheter des gadgets qui ne nous satisferont jamais, et on espère que nous ne briserons pas la paix sociale. Quand cet ordre est perturbé, les institutions répressives sont appelées à la rescousse. Flics, juges, militaires, CRS, huissiers, etc. : experts de la violence légale.
L’illusion d’une société pacifiée est véhiculée pour nous désarmer, alors que les chiens de garde de cet ordre mutilent, tuent, humilient, emprisonnent, harcèlent…

Cette société démocratique est une société d’oppression, armée d’institutions répressives.
Cette société capitaliste est une société d’exploitation, armée de technologies de surveillance.
Cette société autoritaire mène une guerre contre la liberté.

Quand les institutions les plus violentes et répressives se posent en victimes d’individus qui se rebellent contre les humiliations qu’ils subissent au quotidien, nous ne sommes pas dupes. Ni quand les gens contre-attaquent parce que la police tabasse, encore une fois, dans la périphérie de Lisbonne ou ailleurs. Ou quand les flics, les politiciens et les journalistes se défoulent et répriment en France une rage (vêtue de jaune) qui refuse les compromis et ne bat pas en retraite. Ou quand la démocratie harcèle et punit ses farouches opposants en les traitant de terroristes, de la Grèce à la Belgique ou, lorsque ça ne suffit pas, dresse des listes infinies d’insurgés pour mieux les contrôler, comme en France – réminiscences d’États policiers et dictatoriaux d’un passé pas si lointain que ça.

Nous sommes avec les insurgés, jamais du côté de la répression.

Nous sommes solidaires de notre compagnon qui, à la fin du mois de janvier à Zurich, a été arrêté et accusé d’avoir incendié neuf véhicules de l’armée à la caserne de Hinwil en 2015, d’avoir mis le feu à une antenne relais de la police à Zurich en 2016, et d’avoir diffusé une affiche qui révélait les noms des entreprises responsables de la construction du nouveau centre de justice et de police à Zurich et d’un centre de détention administrative à Bâle.

Nous sommes solidaires avec notre compagnon qui a été contraint de disparaître dans la nature au cours de l’été 2016, après plusieurs perquisitions chez lui en lien avec l’incendie de l’antenne relais de Zurich, et qui est en cavale depuis lors.
Nous n’oublions pas nos autres compagnons qui ont été la cible de la répression ces dernières années alors qu’ils luttaient pour la liberté.
Vous êtes dans nos cœurs quand nous contre-attaquons.

Lutte pour la liberté – Solidarité et soutien mutuel – Action directe –
Subversion – Contre l’autorité, pour l’anarchie !

[Contribution anonyme – Traduction de l’anglais par SansAttendreDemain]