Italie : 46 personnes mises en examen dans le cadre de la lutte contre le TAP

Résultat de recherche d'images pour "gazoduc tap"46 personnes sont mises en cause pour toute une série d’accusations concernant des épisodes de lutte dans le Salento (région des Pouilles, sud-est) courant 2017 et 2018, allant des manifestations sauvages, au blocage du chantier de San Basilio, à Melendugno début 2018, ou encore des dégradations du siège du TAP*.

Les accusations sont entre autres, outrage et rébellion, menaces ou violence envers un agent public, interruption de service publique, tags, jet de peinture, violences et dégradations, ou encore d’avoir voulu empêcher un photographe de prendre des photos lors d’une manifestation (au total 78 chefs d’inculpation sont tombés). L’enquête a été clôturé par le procureur adjoint Guglielmo Cataldi et la substitut du procureur Maria Consolata Moschettini.

Les journaux locaux fidèles à leurs habitudes n’ont pas attendu une seconde pour balancer les noms, prénoms, âges et lieux de résidence des personnes accusées avant même que les tribunaux ne commencent leur sale travail.

Reformulé depuis leur presse

* Le TAP (Trans Adriatic Pipeline), est un projet de gazoduc ayant pour objet de transporter vers le marché européen le gaz naturel de la mer Caspienne (Azerbaïdjan), vers les marchés occidentaux en passant par la Grèce, l’Albanie et la mer Adriatique jusqu’en Italie.


Voir aussi la brochure : Saboter l’énergie recueil de textes italiens autour de la lutte contre la construction du gazoduc TAP dans le Salento https://grenoble.indymedia.org/IMG/pdf/TAPbrochCorrect.pdf

Y’a pas que les gendarmes qui protègent le site de l’Andra de Bure….

En feuilletant les pages des amis de l’Andra de l’Est Républicain, on apprend le 18 mars dernier que l’entreprise chargée de protéger le site du Centre Meuse Haute-Marne de l’Andra à Bure 7 jours/7 et 24 heures/24 n’est autre que Main Sécurité – ONET, une boîte déjà bien connue pour sa collaboration en matière d’enfermement et d’expulsion de migrants.

Cette information, sortie à l’occasion d’une courte grève lancée par le syndicat FO sur fond de revendications salariales, pourrait certainement intéresser celles et ceux qui ont à cœur de lutter contre ce monde d’exploitation et de prisons, d’attaquer cette société nucléarisée et ses divers collaborateurs, à savoir un syndicat déjà bien célèbre de flics et de matons, mais aussi une boîte de sécurité qui, en plus d’être impliquée dans la machine à expulser, possède des locaux et des véhicules disséminés partout sur le territoire…

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NdAtt. : en consultant le site du groupe Onet ainsi que Wikipedia, on découvre que le lien entre Onet et nucléaire ne se limite pas à la sécurité. L’entreprise intervient sur des sites nucléaires aussi pour assurer des services de maintenance et de « décontamination » , « Onet Technologies propose des solutions globales pour l’assainissement et le démantèlement dans les milieux à risques ainsi que le traitement des déchets issus de ces opérations. » et « Onet Technologies rachète Bradtec Decon Technologies, expert en décontamination, et se place sur le marché du nucléaire civile indien au travers d’une joint-venture avec la société PCI Ltd située à New Delhi. Comex Nucléaire, filiale d’Onet Technologies, s’associe à Mitsubishi Heavy Industries Ltd pour créer Comia, une société spécialisée dans le domaine de l’ingénierie et des services nucléaires.  »

Pour trouver Onet près de chez vous :

https://fr.groupeonet.com/Nos-implantations2 (bien entendu, il vaut mieux utiliser Tor) Continuer la lecture de « Y’a pas que les gendarmes qui protègent le site de l’Andra de Bure…. »

Re-cherche

«Ceci est un laboratoire de re-cherche. Re-chercher veut-il dire chercher à nouveau ? Cela veut-il dire que nous sommes en train de chercher quelque chose que nous avions autrefois trouvé, puis qui nous a échappé d’une façon ou d’une autre, et que nous devons maintenant re-chercher ? (…) Et qu’est-ce qu’ils cherchent à trouver de nouveau ? Et qui l’a perdu ?» K. Vonnegut

Qu’est-ce qui alimente les grands mensonges de notre temps, et qu’est-ce qui les légitime à exister ? Sommes-nous toutes si aveugles qu’on accepte par exemple la fable d’une énergie nucléaire « renouvelable et sûre » ? N’avons-nous donc rien appris ? Pour que cet état d’éternel étonnement dure à travers le temps, il faut prendre acte de l’existence d’une culture de la dévastation, développée par ses spécialistes, constamment produits par les universités et les centres de recherche : chercheurs expérimentaux, scientifiques en tout genre, et techniciens de secteur. Des auteurs de la dévastation, qui se prosternent aux pieds des exigences de ce monde au nom du fantomatique progrès (la nouvelle religion contemporaine à la sauce laïque). Grâce à leur travail intellectuel et à leurs inoffensifs modèles réduits ou à leurs machines, ils légitiment les pillages de terres et de ressources, notamment là où la vie des personnes a moins de valeur. Ils assurent ainsi l’existence d’un pouvoir technoscientifique qui meut l’économie et produit du travail au son de guerres et de bombardements, de modifications génétiques des formes de vie, d’empoisonnements de masse, tant de la planète que des êtres vivants qui y habitent.

Réussir à ne voir que le côté négatif de la recherche est pourtant plus difficile qu’on ne le pense. Les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki, ne sont par exemple pour beaucoup de monde que des exemples d’un mauvais usage de la recherche sur la fission nucléaire : qui aurait pu penser à cette utilisation, alors que les mêmes données peuvent donner vie à des réacteurs qui produisent plus d’énergie pour tous ?

Certes, pour tous… Mais on oublie souvent de dire que cette énorme quantité d’énergie si convoitée ne sert pas tant à répondre aux besoins de consommation d’une personne quelconque, mais bien plus à alimenter l’économie, les infrastructures et les machines de guerre, qui ne lâchent jamais prise : elles consomment de l’énergie et empoisonnent sans fin, nous entraînant vers la prochaine catastrophe annoncée. Ce n’est qu’un mauvais usage de la science, disait-on. Un bon usage de la science serait à l’inverse investir dans les dites ressources renouvelables (énergie solaire, éolienne, hydroélectrique, géothermique, etc), parce qu’après avoir pillé pendant des siècles le sous sol, après avoir surexploité les gisements d’hydrocarbures, creusé des mines pour arracher le charbon et le cobalt nécessaires à la conservation de toute cette énergie, nous aurons aussi besoin d’avoir recours à l’impérissable, comme nous prétendons l’être nousmêmes. Dans le même ordre d’idées, pour la vie ce serait un bon usage de la science que de modifier gé- nétiquement le maïs ou d’autres semences afin que les récoltes soient plus productives, parce qu’on le sait, après avoir rendu la terre infertile en la contraignant à des rythmes de production trop artificiels, nous devrons tout de même continuer à manger. et cela vaut pour tous les êtres de ce monde. Une timide mise en garde date de quelques siècles : « Ce qui vient n’est pas toujours un progrès »… Alors, sommes-nous prêtes à aller de l’avant, en imaginant un sabotage de ce présent ?

Traduit de Frangenti (Italie) n°29, octobre 2018

 

Extrait d’Avis de tempêtes #14 – février 2019

Disponible ici : https://avisdetempetes.noblogs.org

 

Lieux communs

   Nous sommes tous nés et avons grandi dans ce monde de supermarchés et de banques, de casernes et de tribunaux, où faire la queue et demander la permission.

Mais sommes-nous vraiment convaincu que c’est le seul possible ? Il semblerait que oui, si l’on considère la réaction provoquée par ceux qui contestent certains lieux communs.

   Si quelqu’un remet en doute la nécessité de l’état, par exemple, il est soupçonné de vouloir le viol et le meurtre à chaque coin de rue. Pourtant, une organisation sociale basée sur l’autonomie et la responsabilité des individus favoriserait une diminution des « crimes », pas leur augmentation. En outre, l’absence de forces de l’ordre pousserait les gens à apprendre à se défendre, afin de ne pas rester à la merci des abus. Enfin, l’Etat ne peut pas empêcher cependant, la survenance de tels actes, tout au plus essayer de les punir (à condition que ce ne soient pas leurs propres hommes à les faire).

   Si quelqu’un met en doute la nécessité du travail, on le prend en dérision de vouloir vivre couché en attendant qu’un fruit mûr lui tombe dans la bouche de l’arbre. Pourtant, le travail n’est pas synonyme d’activité humaine, tout comme l’état n’est pas synonyme d’organisation sociale. Le travail est l’exploitation de l’activité humaine, sa réduction à la production de biens et services. Le travail est rarement choisi, on prend celui qui nous est offert (même le plus nocif et insensé). On produit des marchandises de mauvaise qualité et fournit des services médiocres au nom de quelqu’un d’autre. On turbine seulement pour obtenir de l’argent avec lequel acheter des produits de mauvaise qualité et payer pour des services médiocres. Le travail est le nom donné à l’activité humaine quand nous vendons notre corps à l’économie de marché pour survivre.

Oil Pump Jack, Sunset, Clouds  Si quelqu’un met en doute la nécesité des centrales à charbon et des pipelines, de parcs éoliens ou solaires, il est accusé de vouloir tuer les malades dans les hôpitaux ou de vouloir que les gens en bonne santé se retrouvent dans l’inconfort. Pourtant l’énergie nécessaire à l’être humain pour vivre (même bien) est une infime partie de ce qui est produit dont la majorité écrasante est nécessaire juste faire des affaires, faire de la politique, faire des guerres.

   Nous n’avons pas besoin de l’état, nous pouvons nous auto-organiser sans être organisé par d’autres. Nous n’avons pas besoin de travail, nous pouvons construire et créer sans avoir à produire au nom des autres. Et nous n’avons pas besoin d’énormes quantités d’énergie, nous pouvons vivre sans avoir à dévaster et piller la planète qui nous héberge.

La seule chose à faire est de sortir des lieux communs.

Extrait de Tilt (apériodique de lutte contre le TAP)

tiltap.noblogs.org

Chia (Sardaigne) – Couper les bases du pylône

« Dans une nuit d’étoiles filantes*, les pylônes ne font pas exception ».

À Chia, l’une des régions les plus touristiques de Sardaigne, les fondations d’un pylône éléctrique ont été coupées.

Contre l’exploitation touristique du territoire qui dévaste les plages et denature les paysages, contre les stations balnéaires et les villages touristiques, où les riches touristes trouvent repos et détente et ne réservent que l’exploitation et le travail au noir aux saisonniers.
Contre la base de Teulada, le deuxième plus grand terrain militaire qui afflige notre terre.

L’interruption de l’énergie n’est qu’un des nombreux moyens de mettre des bâtons dans les roues ​​de ces mécanismes d’oppression et de guerre contre lesquels nous devons nous opposer par tous les moyens jugés nécessaires, le sabotage en est un.

Nous avons choisi cette ligne électrique pour perturber les activités touristiques et  militaires, mais aussi pour en secouer pleins d’autres, pour essayer de les sortir quelques heures de la torpeur de leur vie qui les rend complices de ce qui est juste à côté d’eux.

Un si biri kitzi  » [à la prochaine, en Sarde, Ndt]

*jeu de mots  avec « cadente » (filante en italien), du verbe cadere = tomber.
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Repris de romperelerighe.noblogs.org

Limouzinière/Rouvray, 3/4 janvier : suicide assisté de quelques éoliennes industrielles

Maj : 27/28 en Haute-Vienne (voir plus bas)

A Limouzinière (Loire-Atlantique) la nuit de mercredi à jeudi 3 janvier 2019, aux environs de minuit, le moteur d’une éolienne industrielle a été détruit par un incendie. La nacelle située à 80 mètres du sol s’est enflammée, mais n’a pas été le seul élément touché : les pales de l’éolienne ainsi que la partie située juste sous la nacelle ont également subi l’assaut des flammes. « On peut d’ores et déjà dire que les dégâts s’élèvent à plusieurs centaines de milliers d’euros », estime le directeur général adjoint d’Engie Green, qui exploite trois des six éoliennes du site. Les éoliennes industrielles sont généralement équipées de systèmes d’alarme à distance. Engie Green, qui en exploite 750 à travers le pays, a basé son centre de supervision à distance à Châlons-en-Champagne, qui reçoit « toutes les données et toutes les alarmes » en continu (24h/24, 7j/7). Entre le début d’un incendie et le déclenchement de l’alerte, il existe heureusement un temps de latence de plusieurs dizaines de longues minutes -le temps que le feu fasse son office et que l’éolienne s’arrête-, et dans le cas de Limouzinière, c’est par exemple des riverains qui ont d’abord prévenu les pompiers.Si les causes de cette destruction incendiaire sont pour l’heure classées comme « inconnues » et « obscures » par les autorités pour ne pas donner de mauvaises idées, on notera toutefois que selon la base de données étatique Aria, il n’y a eu jusqu’ici que 18 cas d’incendies depuis 2003 sur plus de 10 000 éoliennes installées à ce jour en France. A l’exception des fameux impacts de foudre contre lesquels elles sont protégées ou des tempêtes, il s’agit la plupart du temps de « cas de malveillance » qui privent ce monde du jus dont il a désespérément besoin. A moins de croire au miracle de la combustion spontanée ou de penser qu’une éolienne puisse se suicider, et pendant qu’on y est aux alentours de minuit, bien entendu…

https://actu.fr/pays-de-la-loire/limouziniere_44083/feu-dans-une-nacelle deolienne-la-limouziniere-dimportants-degats_20654475.html

Le lendemain au lieu-dit Rouvray, en Lanouée près de Ploërmel (Morbihan), soit la nuit de jeudi à vendredi 4 janvier 2019 vers 1h du matin, c’est cette fois le transformateur électrique de 20 000 volts appartenant à la société Steag New énergie et situé dans un champ de 4 éoliennes qui est parti en fumée.

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